Le président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), Lazhar Latrèche, qui s’exprimait, hier, sur le plateau de la chaîne de télévision algérienne privée, Echourouk, a livré nombre d’informations utiles aussi bien au citoyen qu’aux opérateurs économiques et investisseurs. À propos du crédit automobile, les banques étudient les dossiers dans un délai d’une semaine, à condition que le dossier soit complet, a affirmé Lazhar Latrèche qui a assuré que toutes les banques sont prêtes à financer des prêts automobiles. Il a indiqué que le financement peut atteindre 85%, avec une durée de remboursement allant de 4 à 6 ans. Le montant du prêt dépend des revenus et de l’âge du demandeur.
Le financement de l’économie
Les banques ont aujourd’hui des liquidités et de l’expertise pour financer l’économie nationale, dont les grands projets programmés par le gouvernement et qui vont créer des postes de travail, comme le projet de Gara Djebilet, et les projets de construction de véhicules, a fait savoir le président de l’Abef. Les six banques publiques sont solides et ont une capacité de financement qui dépasse les 75 % de l’économie, et sont en mesure de satisfaire la demande des investisseurs algériens qui ont des projets de production de produits destinés au marché intérieur ou de produits pour l’exportation, a-t-il ajouté. Le montant des liquidités dépasse les 20 000 milliards de DA pour répondre aux besoins de l’économie.
À fin 2022, les dépôts dépassaient 11 855 000 DA, selon Lazhar Latrèche, un chiffre qu’il qualifie de très élevé. Le montant des crédits accordés dépasse les 10 000 milliards DA, en progression par rapport aux années passées, ce qui exprime, d’après lui, une dynamique chez les banques et constitue un signe positif. Les crédits, fait-il remarquer, vont augmenter : en 2023 et en 2024, les crédits qui seront accordés à l’économie nationale augmenteront de 15 à 20% par rapport aux années précédentes. Dans les détails, les crédits au secteur public ont été de plus de 4 400 milliards DA et ceux accordés au secteur privé ont dépassé les 4600 milliards de DA. Le président de l’Abef a fait référence à une réunion tenue le 4 mai 2023, par le ministre des Finances avec l’ensemble du secteur bancaire, notamment à propos des opérations de financement de l’économie.
Depuis 2020, a-t-il dit, toutes les opérations de financement sont effectuées selon les règlements des banques, aucun dossier ne passe de façon suspecte. Enfin, il a indiqué que plus de 595 milliards de dinars (DA) ont été collectés par les banques algériennes en près de deux ans dans le cadre de la finance islamique.
La numérisation en marche
Lazhar Latrèche a rappelé que les pouvoirs publics incitent les banques à la numérisation et à faire de cette exigence leur priorité. À ce propos, il donne les chiffres de 2022: 13,5 millions de cartes magnétiques, en augmentation de 17% par rapport à 2021 ; 3640 GAB (guichet automatique de billets) répartis sur le territoire national, plus de 19 % par rapport à 2021, ont permis plus de 128 millions d’opérations de retrait pour des montants qui dépassent les 2100 milliards DA, les TPE ont permis plus de 2,7 millions d’opérations de paiements, pour plus de 19 milliards DA (conjointement la BEA et Naftal ont équipé toutes les stations-services de Naftal de TPE), 291 web marchand, plus de 91%, paiement par téléphone ces deux derniers mois en essor ;
Extension du secteur bancaire
Le président de l’Abef a annoncé l’ouverture d’agences bancaires dans les nouvelles Wilayas. Il a également confirmé l’installation de banques publiques algériennes à l’étranger. Il s’agit de la BEA qui va ouvrir une banque 100% publique en France avant la fin de l’année, 4 banques publiques vont créer la Banque algéro-sénégalaise à Dakar (au Sénégal) fin juillet et une autre banque créée par les mêmes 4 banques publiques en Mauritanie dont l’ouverture est prévue fin août ou début septembre prochain.
M’hamed Rebah