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Sécurité routière : la Police prône la révision du Code de la route

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Ahmed Naït El-Hocine, commissaire divisionnaire, chargé de la prévention routière à la DGSN, a été, hier, l’invité de la rédaction de la chaîne 3. Au cours de cette émission, il a été question des mesures prises par la Sûreté nationale pour sécuriser les routes en cette période de fin d’année. Le responsable de la DGSN a affirmé qu’effectivement un nouveau dispositif de sécurité routière a été mis en place, à l’occasion des vacances d’hiver et les fêtes de fin d’année. Selon lui, ce dispositif se traduit par un renforcement des patrouilles motorisées sur les axes routiers qui enregistrent une congestion routière et aussi un fort taux de sinistralité. Parallèlement, des modifications de cycles de travail des unités de police sont opérées, notamment pour les fêtes de fin d’année, où les unités opérationnelles sont renforcées pour assurer la sécurité des usagers particulièrement au niveau des salles de spectacles. D’autre part, il a été évoqué le chiffre de 4 000 morts annuellement sur les routes. Comment expliquer cette situation dramatique ? Les autorités ont-elles vraiment échoué? Suite à cela, l’intervenant a affirmé que, en dépit des chiffres alarmants, il y a quand même une maîtrise du phénomène de la part des unités chargées de la prévention routière. Selon lui, si l’on revient aux chiffres au niveau des zones urbaines, qui relèvent de la compétence de la Sûreté nationale, il a été constaté une baisse des indicateurs de l’insécurité routière, estimée à moins de 7% pour le nombre d’accidents. Aussi, il a été enregistré un taux de 7% pour le nombre des personnes blessées, et 3% pour les personnes décédées. Le hôte de la Chaîne 3 a affirmé qu’il y a des efforts entrepris par l’ensemble des secteurs de la Sûreté nationale. Le représentant de la DGSN a déclaré que pour faire face aux hécatombes, il faut instaurer une véritable politique de sécurité routière. De ce fait, la mise en œuvre de cette politique est normalement confiée au Centre national de prévention et de sécurité roulière. Il a ajouté que ce Centre est un établissement public, à caractère administratif, ne dispose pas de moyens humains et matériels pour concevoir cette politique en matière de sécurité routière. Par ailleurs, il a annoncé qu’il y a une commission qui a été installée au ministère de l’Intérieur pour la révision du Code de la route, et l’introduction du permis biométrique permettant de mettre en place le permis à points.
À cet effet, il a ajouté qu’il y aura un fichier national des permis de conduire, et un fichier national des contraventions. Ainsi, ces deux outils sont nécessaires pour la mise en œuvre des permis à points qui est une proposition maîtresse de la Sûreté nationale. Il constitue à la fois une dimension éducative et répressive. Il est privilégié par rapport au système actuel de sanctions parce qu’il est plus équitable. À cet effet, la sanction sera orientée vers les contrevenants multirécidivistes. Le responsable de la DGSN a ajouté que c’est le même tarif qui est appliqué à un usager qui, par inadvertance, a commis une infraction et qui se voit retirer son permis de conduire. Questionné sur les deux-roues, l’intervenant a déclaré qu’il a été donné de constater, ces derniers temps, un engouement pour ce moyen de locomotion, notamment dans les villes qui enregistrent un fort taux de la congestion routière. Par ailleurs, il a ajouté que cet engouement s’est accompagné par une hausse de la sinistralité en zone urbaine. Les deux-roues représentent près de 15% du parc automobile national en enregistrant un taux d’accidents de 17%. L’intervenant a déclaré que les conducteurs des deux-roues doivent disposer d’une carte d’immatriculation, d’un permis de conduire qui est exigé par la législation. Selon lui, le défaut de présentation de la carte d’immatriculation entraîne évidemment la mobilisation et la mise en fourrière de l’engin. La DGSN propose l’instauration d’un permis de conduire pour les cyclomoteurs. Expliqant que les motos de moins de 50 cm3 ne sont pas soumises à l’exigence du permis de conduire. À cet effet, la DGSN a revendiqué la révision du Code de la route tout en constatant qu’il y a des insuffisances au niveau de la réglementation. L’intervenant a été questionné sur le permis à points qui, depuis 2010, n’a pas encore été instauré. À ce titre, le responsable a répondu que le permis à points a été envisagé sous forme d’outil pédagogique, sans dimension répressive parce qu’il n’y avait pas de fichier national des infractions. Selon lui, le fichier des cartes grises est actuellement opérationnel. Par conséquent, il a déclaré que les raisons des sinistres routiers sont pour 90% imputés à l’erreur humaine. Il faut ajouter l’inobservation des règles de conduite, mais aussi la qualité discutable de la formation dispensée dans les auto-écoles. Par conséquent, il a été signifié que le respect du Code de la route relève d’une bonne éducation. Mais, tout le monde ne l’entend pas de la même oreille !
Lazreg Aounallah

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