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SÉCURITÉ ÉNERGÉTIQUE : Le modèle algérien exposé au Sommet de la « Voix du Sud »

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Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a participé hier,  via la technologie de visioconférence, aux travaux d’une session virtuelle sous le thème: « Sécurité énergétique et développement : feuille de route vers la prospérité », qui s’inscrit dans le cadre du sommet « Voice of the South » (Voix du Sud, ndlr), organisé par le gouvernement indien, les 12 et 13 janvier 2023. Dans son intervention, Mohamed Arkab a exposé la conception algérienne de la sécurité énergétique et ce que fait l’Algérie pour y parvenir. Le ministre a indiqué que la sécurité énergétique de l’Algérie repose sur la sécurisation de la couverture énergétique du pays à long terme, ainsi que sur la contribution à la sécurité énergétique mondiale (pétrole, gaz, etc.), notamment en termes de régularité, de stabilité et de fiabilité. C’est ainsi que l’Algérie a réussi à assurer l’accès à l’énergie pour tous dans des conditions abordables et ainsi éliminer la «fragilité énergétique» et minimiser les impacts environnementaux de la chaîne énergétique grâce à un modèle de consommation qui privilégie le gaz naturel. Le ministre de l’Energie et des Mines a rappelé les caractéristiques du contexte marqué par des transformations majeures intervenues sur la scène énergétique internationale ces dernières années, telles que la contribution croissante des économies émergentes, l’émergence de nouveaux acteurs, la nécessité de prendre en compte les changements climatiques, ainsi que le développement des sources d’énergie alternatives et des énergies renouvelables. Mohamed Arkab a affiné la conception algérienne de la sécurité énergétique, en évoquant l’impact des crises, notamment la crise sanitaire du Covid-19, qui a renforcé la politisation des questions énergétiques et démontré le rôle de plus en plus central de la sécurité énergétique, dont la notion se limite souvent à la sécurité des approvisionnements et à la sécurité des infrastructures, alors qu’elle doit également inclure, a-t-il souligné, la sécurité des ports et reposer sur le principe de durabilité et de sécurité pour tous : le principe de l’offre et de la demande, explique-t-il, en assurant sur le long terme un approvisionnement sûr, fiable et régulier de marchés libres et concurrentiels, ainsi qu’en facilitant et en sécurisant les investissements et les débouchés. Cela permet, a-t-il ajouté, de jeter les bases de la stabilité et de la prospérité mutuelle. Le ministre a parlé du programme d’investissement de l’Algérie, très ambitieux, dans le domaine des hydrocarbures, estimé à plus de 40 milliards de dollars, tant dans les infrastructures d’exploration, de production que de transport. L’objectif est de maintenir le niveau de production de gaz naturel à plus de 110 milliards de mètres cubes/an, dont plus de 50% seront dirigés vers l’export. Si bien, a-t-il fait remarquer, que la part du gaz naturel algérien représente 5% du marché mondial. Le statut de puissance énergétique de l’Algérie, sur lequel le Sud peut compter, est ainsi affirmé. L’Algérie est également en mesure d’être un fournisseur fiable d’électricité de sources renouvelables. Le ministre a cité nombre de projets dans ce sens: développement des énergies renouvelables (15 gigawatts d’ici 2035) ; remplacement de toute la production d’électricité d’origine traditionnelle (diesel et turbines à gaz) des sites pétroliers du Sud par de l’électricité d’origine renouvelable (photovoltaïque, 1,3 gigawatt) ; hybridation de toutes les petites centrales électriques du Sud ; développement de la filière hydrogène pour en faire un vecteur stratégique pour respecter les engagements climatiques et le programme de transition énergétique du pays; option de l’énergie nucléaire pour diversifier le mix énergétique en Algérie; exploitation des ressources minières similaires à celles utilisées dans les technologies modernes telles que le stockage de l’électricité comme le lithium, le zinc et autres. Pour le ministre, la coopération et le partenariat énergétiques pour être permanents, doivent être complets dans tous les aspects liés à l’énergie et, a-t-il conclu, s’accompagner du soutien des pays développés, notamment dans les domaines du financement, du transfert de technologies, du renforcement des capacités et d’une assistance technique efficace.
M’hamed Rebah

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