La couverture locale des besoins en médicaments a atteint les 72%, notamment les génériques fabriqués en Algérie, qui sont de très haute qualité, ce qui a suscité une certaine convoitise quelque peu malsaine de la part des laboratoires étrangers, que le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a qualifié de « campagne acharnée ».
Face à cette expédition nuisible à l’économie nationale, Ali Aoun a fait savoir, à l’APN, que cette campagne « a été lancée il y a deux mois », appelant, par la même occasion, à « la conjugaison de tous les efforts pour contrer cette campagne et permettre au secteur de la production pharmaceutique en Algérie de poursuivre son développement et ses progrès ». Affirmant que le secteur de la production pharmaceutique « s’emploie actuellement à garantir des médicaments de qualité à un prix réduit pour préserver le pouvoir d’achat », le ministre a expliqué que cette attitude des laboratoires étrangers s’explique, entre autres, par « l’augmentation du chiffre d’affaires des laboratoires locaux contre une baisse de celui des laboratoires étrangers ».
« Contrôle strict sur le médicament local »
Louant les mérites de la production locale de médicament, Ali Aoun a assuré que « la production de médicaments était assurée par des établissements pharmaceutiques agréés et conformes aux bonnes pratiques de fabrication et aux normes internationales en vigueur ». Poursuivant son plaidoyer, notamment sur les mesures locales rigoureuses appliquées par les autorités compétentes, le ministre a rappelé que « l’Algérie est l’un des pays qui exerce un contrôle strict sur la qualité des médicaments fabriqués localement », tout en soulignant qu’ « il n’est en aucun cas permis de commercialiser des médicaments qui ne répondent pas aux exigences de qualité, d’efficacité et de sécurité ». S’agissant du fléau de « la contrebande de certains médicaments vers certains pays voisins », le ministre a fait part d’ « accords établis entre l’Algérie et ces pays permettant d’offrir certains médicaments en tant que dons, notamment au Niger ».
« Les complexes Tosyali et Bellara couvrent 80% des besoins du marché national »
Dans un autre registre, le ministre de l’Industrie a affirmé devant le Parlement, que les produits sidérurgiques en Algérie connaîtront « une plus grande diversification à partir du deuxième semestre de 2024 », grâce aux « projets d’expansion prévus au niveau des complexes de Tosyali et de Bellara ». Et d’expliquer, à cet égard, que le complexe de Tosyali d’Oran sera « opérationnel au deuxième semestre pour la production de fer plat destiné notamment aux industries de l’emballage, de l’automobile et de l’électroménager, couvrant ainsi 80% des besoins du marché national de ce type de produit, avant que le complexe de Bellara à Jijel ne le rejoigne au premier semestre de 2025 pour produire ce type de fer ». Dans son rapport, Aoun a annoncé qu’ « une étude de faisabilité est actuellement en cours pour étendre le projet du complexe de Bellara afin d’augmenter sa capacité de production à 4 millions de tonnes par an ».
« L’unité de Bellara a produit 1,6 million de tonnes et a exporté pour plus de 400 millions USD en 2023 »
Soulignant au même titre que le complexe de Bellara est l’« un des plus grands complexes industriels en Algérie et en Afrique dans la production de fer à béton, de bobines de fil d’acier et de moules en fer », le ministre a ajouté que le complexe est entré en phase d’exploitation avec une capacité de production de 2,5 millions de tonnes/an dans une première étape, avec 1 380 postes d’emploi directs et 5.000 postes indirects. En 2023, toujours selon Ali Aoun, les capacités de production étaient estimées « à plus de 1,6 million de tonnes avec une valeur à l’exportation de plus de 400 millions de dollars ».
Hamid Si Ahmed
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