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SAHARA OCCIDENTAL : Appel à l’ouverture d’une enquête sur les violations marocaines des droits de l’Homme

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Lors de la 83ᵉ session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), qui se tient actuellement à Banjul, en Gambie, la question des droits humains au Sahara occidental occupé a de nouveau été mis sur le devant de la scène. Le Centre pour les droits de l’Homme de l’université de Pretoria, par la voix de son éminente représentante, l’avocate sud-africaine Chanelle Van Der Linde, a appelé à une enquête approfondie sur les violations persistantes commises par les autorités marocaines dans cette région sous occupation depuis 1975.
La juriste a exprimé sa vive inquiétude face à l’aggravation de la situation des droits fondamentaux dans les territoires sahraouis. Son appel fait écho au rapport présenté par le Rapporteur spécial de la CADHP sur la liberté d’expression et l’accès à l’information, qui met en lumière les restrictions croissantes imposées aux populations sahraouies. Selon Mme Van Der Linde, il est impératif que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples intervienne et relance sans délai une mission d’enquête, bloquée depuis 2013 par les autorités d’occupation marocaines. Dans une déclaration sans équivoque, elle a exprimé le soutien total du Centre pour les droits de l’Homme de l’Université de Pretoria à la demande officielle formulée par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), également présente à la session de la CADHP.
Représentée par l’ambassadeur Malainin Lakhal, représentant permanent adjoint auprès de l’Union africaine et de l’Éthiopie, la RASD a exhorté la Commission à intervenir d’urgence pour freiner la détérioration rapide de la situation dans les territoires sahraouis occupés. « Il est temps que la CADHP joue pleinement son rôle en enquêtant sur les violations flagrantes commises dans le silence complice de la communauté internationale », a déclaré Van Der Linde, ajoutant que la liberté d’expression, le droit à l’information, ainsi que les droits civils et politiques fondamentaux des Sahraouis sont systématiquement bafoués.
Le Centre pour les droits de l’Homme appelle notamment à la relance de la mission d’enquête indépendante qui avait été planifiée il y a plus d’une décennie, mais dont l’exécution est bloquée depuis 2013 en raison du refus des autorités marocaines de coopérer. Selon les défenseurs des droits humains présents à Banjul, cette obstruction illustre l’absence de transparence sur la situation réelle dans les territoires occupés.
La 83eme session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, ouverte vendredi dernier, se poursuivra en séance publique jusqu’au 22 mai. Cette rencontre annuelle réunit les représentants des États membres de l’Union africaine, des ONG, ainsi que diverses institutions spécialisées dans la défense des droits humains sur le continent. La participation active de la RASD à cette session vient rappeler sa légitimité au sein de l’Union africaine et la reconnaissance persistante de la question sahraouie comme un dossier de décolonisation inachevé. Le plaidoyer mené à Banjul témoigne de la volonté de plusieurs acteurs africains de remettre les droits du peuple sahraoui à l’ordre du jour, face à une occupation prolongée qui continue de susciter condamnations et appels à l’action.
M. S.

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