Accueil ACTUALITÉ RUSSIE – UKRAINE : Rencontre tripartite ce jeudi en Turquie

RUSSIE – UKRAINE : Rencontre tripartite ce jeudi en Turquie

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La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a confirmé, hier, l’annonce faite par le ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, de la tenue jeudi, en marge du Forum diplomatique, d’Antalya en Turquie, d’une réunion avec ses homologues, le russe Sergueï Lavrov et l’ukrainien Dmytro Kuleba. Une réunion ou un « contact » selon la responsable russe Maria Zakharova qui intervient, si elle venait à se tenir après trois rounds de pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne, le troisième a eu lieu, hier, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, jour qui a été marqué, par les opérations d’évacuation des civils en Ukraine, via des couloirs humanitaires, décidé communément par Moscou et Kiev. Hier encore la Russie a fait savoir, via le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, dans une interview à Reuters, que son pays exige que « l’Ukraine mette fin à son activité militaire, inscrive la neutralité dans sa Constitution, reconnaisse la Crimée comme territoire russe et l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ». Déclaration qui succède à celle émise par le Locataire du Kremlin, V.Poutine, à son homologue français, Emanuel Macron, indiquant que Moscou « atteindra ses objectifs par la guerre ou par les négociations ». Le ministre Mevlüt Cavusoglu a fait savoir que la rencontre prévue à Antalya vient suite à « des initiatives de notre président et de nos intenses efforts diplomatiques ». de son côté, la responsable russe Maria Zakharova a indiqué que cette rencontre vient « conformément à un accord au téléphone entre les présidents russe et turc » et de préciser qu’ «un contact est prévu en marge du forum diplomatique d’Antalya entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et celui de l’Ukraine Dmytro Kouleba », a-t-elle indiqué sur Telegram.

Au refus de l’Otan à la demande de Zelensky d’instaurer une zone d’exclusion aérienne, la perspective d’envoi d’avions de chasse en Ukraine s’éloigne
Après les multiples demandes du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, aux membres de l’Otan, principalement les États-Unis, pour l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, auxquelles il a reçu un niet des occidentaux, hier, c’était au tour de ses appels d’envois d’avions de combat en Ukraine, qui n’ont pas été satisfaits. Le voisin de l’ukraine, la Pologne a annoncé, en effet, hier, son « refus de livrer des avions de chasses », au lendemain de la visite dù secrétaire d’État américain, Antony Blinken, en Pologne, puis en Moldavie, où il a déclaré que « Les États-Unis travaillent progressivement à un accord avec la Pologne pour l’envoi d’avions de guerre à l’Ukraine », indiquant qu’ « il est Impossible de parler d’un calendrier mais je peux juste dire que nous regardons cela de manière très, très active » a souligné , Antony Blinken à des journalistes.  L’annonce en question de la Pologne intervient, faut-il le noter, suite à l’avertissement du président russe, Vladimir Poutine, quant à l’envoi d’avions militaires à Kiev, « une implication de ces pays dans un conflit armé ». Autre refus de répondre favorablement à la demande précitée du président ukrainien, est celui exprimé, hier, par la Bulgarie, au 12ème jour depuis le début, le 24 février dernier, de l’opération militaire russe en Ukraine. Sur les réseaux sociaux ou des déclarations et informations diffusées et relayées par la presse occidentale, indiquant que la Pologne et la Bulgarie ont répondu favorablement à la demande d’envoi d’avions de chasse, en Ukraine, formulée par le président V. Zelensky, Varsovie les a qualifiés de « fake news ». Sur le terrain, alors que les troupes russes poursuivent leur progression, hier, l’ouverture des couloirs humanitaires a marqué la journée d’hier, ainsi que la tenue du troisième round des négociations entre Kiev et Moscou.

La difficile opération d’instauration des couloirs humanitaires
Si, depuis notamment samedi dernier, les tentatives pour évacuer des civils du port de Marioupol, ville stratégique qui connait une offensive depuis plusieurs jours par l’armée russe, ont connu un échec avec des réactions à ce propos de Kiev et Moscou s’accusant mutuellement d’être responsable. hier, le ministère de défense russe a annoncé l’ouverture d’un couloir entre la capitale Kiev et la ville biélorusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne et deux autres couloirs entre la ville Marioupol, l’un en direction de la Russie jusqu’à la ville de Rostov-sur-le-Don, et le second vers l’ouest, jusqu’à la ville ukrainienne de Zaporojié.  À ces couloirs s’ajoute, selon, la même source, un autre couloir humanitaire ; de Kharkov jusqu’à la ville russe de Belgorod et enfin, deux autres axes devant permettre aux civils de quitter la ville ukrainienne Soumy , vers Belgorod en Russie, ou vers Poltava en Ukraine.
Des informations transmis à l’Onu, à l’OSCE et aussi au CICR, que la partie ukrainienne a manifesté sa désapprobation sur certains trajets et axes, dont notamment celui menant vers la Biélorussie, gardant un silence radio, sur le rôle des groupes armées composés par les extrémistes nazis, qui « « terrorisent les civils, les obligeant à ne pas emprunter les couloirs humanitaires pour retarder la progression des troupes russes » rapportent des médias et des ukrainiens dans leurs témoignages. Peu avant le début du round de pourparlers entre Kiev et Moscou, Vladimir Médinsky , représentant de la délégation russe, « a accusé l’Ukraine d’empêcher l’évacuation des civils des zones de combats, » assurant que « l’instauration de couloirs humanitaires sera évoquée lors de nouvelles négociations du 7 mars ». Il a affirmé, hier, que «les nationalistes ayant pris position dans les villes continuent d’y retenir des civils et les utilisent directement et indirectement, comme bouclier humain, ce qui est bien sûr un crime de guerre », a déclaré Vladimir Médinsky à la télévision publique russe.
Karima B.

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