Les enseignants des trois cycles éducatifs sont appelés à répondre à un sondage en ligne pour décider du maintien ou pas de la méthode d’enseignement de double vacation à la prochaine rentrée scolaire. Un moyen mis en place par le ministère de l’Éducation nationale afin de lui permettre de fixer une date définitive de la rentrée 2021/2022 parmi deux dates retenues, en fonction de la majorité des réponses.
Si les réponses «Oui» dépassent les 50%, c’est-à-dire que les enseignants acceptent de maintenir la même méthode d’enseignement imposée par la conjoncture sanitaire du COVID-19 depuis octobre 2020, la prochaine rentrée scolaire aura lieu le 15 septembre, dans le cas contraire et si la majorité des enseignants voteraient « Non », qui veut dire le retour au système d’enseignement normal, la rentrée scolaire aura lieu dans ce cas le début du même mois. Le MEN indique que les résultats de ce sondage auquel répondront plus de 500 000 enseignants seront annoncés le 16 juin prochain. À noter que le ministère de l’Education a eu recours à cette option afin de mieux préparer la rentrée scolaire notamment avec la persistance de la pandémie du coronavirus. La création de boîtes en ligne a pour but de collecter le plus de propositions afin d’améliorer les méthodes d’enseignement par vacation. D’autre part, les enseignants auront la possibilité de soumettre des demandes d’affectation d’une wilaya à une autre en ligne. Il est à rappeler que le plan exceptionnel adopté dans les trois cycles de l’enseignement en raison de la conjoncture sanitaire avait été largement critiqué par les syndicats du secteur qui appréhendaient lors de sa mise place, le non-achèvement du programme scolaire. Ce plan qui reposait notamment sur le système de rotation et la diminution du volume horaire des leçons dispensées était aux yeux des syndicats « pas bien étudié ». Par ailleurs, outre le systéme d’enseignement, le ministère de l’Éducation est appelé à se pencher sur d’autres questions importantes comme la dotation des établissements scolaires de nouveaux moyens de technologie, de sorte à développer l’enseignement par ces moyens comme cela se fait dans beaucoup de pays dont le systéme éducatif est très avancé. Le Men devrait également prendre les dispositions nécessaires afin de pallier au problème d’encadrement qui se pose chaque année dans les trois paliers éducatifs dans les grandes villes mais surtout à l’intérieur du pays dans les zones enclavées. Le transport scolaire, la restauration, la surcharge des classes, sont des dossiers qu’il faudra aussi mettre sur la table et devraient être au centre des préoccupations du département de Mohamed Ouadjaout, d’autant qu’ils demeurent depuis des années des obstacles qui empêchent les écoles de répondre aux besoins des élèves dans tout le territoire national de manière équitable.
Ania Nait Chalal