Le président des Etats Unis, Donald Trump a annoncé à ses alliés européens qu’il « n’a pas l’intention d’envoyer des troupes américaines en Ukraine » se contentant de les informé qu’il «est tout à fait favorable s’ils veulent envoyé des forces internationales », a-t-il en effet déclaré aux journalistes, mardi, ajoutant que son ne devrait pas intervenir, étant «très éloignés» leur a-t-il lancé.
Concernant l’ex-membre de l’UE et l’un des alliés de Washington, le Royaume-Uni demeure prudent mais se montre l’un des plus ouverts à cette idée. Le Premier ministre Keir Starmer a indiqué, la veille de la réunion européenne à Paris, ou il a été invité, que son pays était «prêt à envisager l’engagement de forces britanniques sur le terrain aux côtés d’autres pays en cas d’accord de paix durable». Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’une «garantie de sécurité américaine». Un haut responsable britannique a minimisé l’opposition de certains pays européens en affirmant: «Nous n’avons pas besoin que tout le monde soit d’accord, il suffit d’en avoir assez», d’après Financial Times. L’Europe qui révéle depuis ses dernières années de plus en plus ses divergences sur fond du recul de son rôle et certains de ses membres, sur les scènes du continent européen et mondiale montre une division et divergence, après s’être engagée, dans cette guerre en Ukraine, A l’inverse de Londres, plusieurs capitales européennes se montrent beaucoup plus réservées. L’Allemagne, l’Italie, la Pologne et l’Espagne ont exprimé leur opposition à l’envoi de troupes en Ukraine. Le chancelier allemand Olaf Scholz a rejeté la discussion comme «très inappropriée» et «prématurée». Giorgia Meloni, Première ministre italienne, a estimé qu’il s’agissait de «l’option la plus complexe et la moins susceptible d’être efficace». Quant au Premier ministre polonais Donald Tusk, il a précisé: «Nous ne sommes pas prêts à envoyer des troupes, mais nous soutiendrons logistiquement et politiquement ceux qui le feront».
L’UE divisée entre certains hésitants et d’autres opposés à toute intervention militaire en Ukraine .
La Bulgarie affiche une position claire et affirme qu’aucun soldat bulgare ne sera envoyé en Ukraine. A la déclaration du président Rumen Radev, affirmant «en tant que commandant en chef suprême, je m’oppose catégoriquement à ce que la Bulgarie envoie des soldats en Ukraine», Boyko Borissov, chef du parti GERB, a lui aussi fermé la porte à une telle option en déclarant que « les soldats bulgares ne mourront pas sur un sol étranger ». La position nuancée de la France Face à ces divergences, la France adopte une approche plus contrastée. Emmanuel Macron a proposé une «force de réassurance» qui ne serait pas déployée sur la ligne de front, mais placée derrière une future ligne, selon la teneur de l’accord du cessez-le-feu. Lors d’un sommet à Paris mardi, Macron a déclaré que « laFrance ne se prépare pas à envoyer des troupes en ce moment», toutefois, selon les médias locaux et occidentaux, il n’a pas exclu qu’une mission de maintien de la paix puisse être envisagée sous mandat de l’ONU. Au-delà de la question des troupes, Emmanuel Macron insiste sur « la nécessité pour l’Europe de renforcer ses capacités de défense », ce qui n’est pas une mince affaire, après des decennies de dépendance de la sécurité américaine, via l’Otan, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il a plaidé, par ailleurs « pour un financement commun au sein de l’Union européenne afin de réduire la dépendance militaire aux États-Unis ». Mais cette proposition s’est heurtée à l’opposition de l’Allemagne et des Pays-Bas, réticents à l’idée d’un endettement commun.
Le Kremlin refuse toute tentative d’envoi de soldats en Ukraine avertissant que cela est « une escalade du conflit »
Une opposition ferme du Kremlin qui a rapidement réagi et a dénoncé toute tentative d’envoi de soldats de l’OTAN en Ukraine, avertissant que cela représenterait une «escalade du conflit». Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré: «Nous considérons une telle présence comme inacceptable». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a été encore plus catégorique : toute mission occidentale en Ukraine serait perçue comme une «occupation de facto» du pays. Malgré les tensions internes et les divergences d’opinions, certaines sources affirment que plusieurs pays européens travaillent discrètement à un plan d’envoi de troupes. Pour l’instant, les discussions en restent au stade initial.
R.I