Le Front social marocain se lance dans une nouvelle mobilisation, par sa commémoration du 11e anniversaire de l’émergence du Mouvement du 20 Février (M20), à travers son appel, mardi, à l’organisation de sit-in de protestation dans plusieurs villes du royaume, pour dénoncer la politique des responsables marocains et notamment le gouvernement du riche homme d’affaires Aziz Akhanouche que les organisateurs qualifient de « libéralisme sauvage », appauvrissant davantage les couches populaires du Maroc.
Le Front a, dans un appel publié par des médias locaux sur les rerésaux sociaux ont fait savoir que la commémoration du 11e anniversaire du lancement du Mouvement du 20 Février par les Marocains, « intervient dans un contexte marqué par l’urgence et l’impérative mobilisation pour créer un front similaire », en réponses à la dégradation des conditions socio-économiques des Marocains et des choix économiques du pays « de libéralisme sauvage ». Appelant également à « organiser des sit-in de protestations à travers le Royaume » l’appel invite l’ensemble des citoyens à «une marche nationale » contre la cherté de la vie et les restrictions des libertés, pour marquer la date du 20 février, et rappeler les plus hautes autorités du pays, que la mobilisation citoyenne est déterminée à peser sur la scène marocaine. Par ailleurs, le Front social marocain a mis en garde contre « la poursuite par l’Etat marocain de sa politique de libéralisme sauvage », marquée notamment, par la poursuite de prise de décisions relatives à « l’austérité, la hausse des prix, la restriction des libertés, les arrestations politiques et les poursuites judiciaires ». Les signataires de l’appel ont souligné, que « la résistance populaire se poursuivra à travers les luttes de la classe ouvrière, des travailleurs, chômeurs, dont les diplômés, des étudiants, de certaines catégories d’employés, de paysans démunis et d’habitants des quartiers populaires et des zones enclaves ». Il est à rappeler qu’outre la précarité dans le monde de l’emploi et la privation de prestations de la sécurité sociale et la scolarité des enfants, que les frais et les besoins ne pouvant être assurés par des familles déjà appauvries, le chômage au Maroc touche divers catégories d’âge, hommes et femmes. En 2020, le royaume chérifien avait été confronté à sa pire récession, avec moins de 7%,, en un quart de siècle non seulement en raison des effets de la pandémie de la covid qui a aggravé la situation. Le PLF de l’année en cours prévoit une légère augmentation des budgets de la Santé et de l’Education, pour tenter d’absorber la colère de la société marocaine ne cessant de critiquer les mesures de responsables et leurs choix en raison de la persistance et de non règlement des graves carences de ces deux secteurs. Il est à noter que le taux de chômage dans le milieu urbain au Maroc a connu, en 2021, une importante hausse frôlant les 17%, suite à l’enregistrement de 120 000 nouveaux chômeurs, selon les données du Haut-Commissariat au plan (HCP).
«Le taux de chômage est passé de 11,9% à 12,3% au niveau national (soit 0,4% de plus que l’année précédente), de 15,8% à 16,9% en milieu urbain et de 5,9% à 5% en milieu rural», selon la récente note d’information sur la situation du marché du travail durant l’année écoulée. En plus de ces données alarmantes, les conséquences de la pandémie sanitaire qui perdure depuis deux ans a précipité des familles entières, déjà pauvres, sous le seuil de pauvreté, en plus des choix « de libéralisme sauvage », dont fait part le Front social marocain, entamés par l’ex-(gouvernement d’El-Othmani et poursuivis par son successeur, le riche homme d’affaire Aziz Akhannouche Selon toujours les statistiques du HCP, le taux de chômage «est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (31,8%), les diplômés (19,6%) et les femmes (16,8%)» et dans de pareil les conditions socio-économiques difficiles et les décisions d’austérité et de coupes budgétaires « avec une hausse de 79 000 chômeurs, résultant d’une réduction de 41 000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 120 000 en milieu urbain, le volume global du chômage est passé de
1 429 000 chômeurs en 2020 à 1 508 000 chômeurs en 2021 » , soit une augmentation de 5,5%» tandis que le secteur industriel a perdu 19 000 nouvelles opportunités de création d’emploi, a fait savoir la même institution marocaine. Autre secteur comptant l’économie du pays, celui de l’agriculture est durement frappé par la sécheresse affectant considérablement l’agriculture marocaine déjà durement affectée par la crise sanitaire. Ce secteur, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14% son essor est tributaire de la rareté de l’eau qui s’inscrit dans la durée. « La sécheresse devrait augmenter progressivement au Maroc jusqu’en 2050 sous l’effet d’une baisse de la pluviométrie (-11%) et d’une augmentation des températures (+1,3°C) » , selon le ministère marocain de l’Agriculture, ce qui entraînera une « diminution de la disponibilité en eau d’irrigation de plus de 25% », a prédit un rapport du ministère et le royaume enregistre un sévère déficit pluviométrique et les réserves des barrages sont au plus bas, » avec un taux de remplissage d’à peine 34% vendredi dernier, contre 46% l’an dernier au même moment », selon les données officielles du royaume. Le 20 février 2011, des milliers de Marocains sont descendus dans les rues du royaume, en réponse à l’appel lancé par un mouvement formé par la jeunesse marocaine issue d’organisations politiques dont la gauche marocaine, des militants des droits de l’Homme, des syndicalistes, des indépendants, réclamant, la dignité, la justice sociale, la liberté, par l’impérative participation effective de Marocains aux décisions engageant l’avenir du pays notamment la vie politico-économique exigeant aussi la poursuite des personnes impliquées dans des affaires de corruption, d’abus d’influence et de pillage de richesses dans le pays, qui souvent bénéficient de largesses en raison de leurs liens étroits avec le Makhzen marocain. il est à rappeler que le Mouvement marocain pro-démocratie et pour la participation citoyenne effective dans la vie politique du pays est composé d’une coordination de groupes, « Liberté et démocratie maintenant », « Le peuple veut du changement », et enfin « Pour la dignité, le soulèvement est la solution ».
Karima B.