Accueil ACTUALITÉ Réforme 2G : l’Association des parents d’élèves à la rescousse de Benghebrit

Réforme 2G : l’Association des parents d’élèves à la rescousse de Benghebrit

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À la veille de la très conversée rentrée scolaire 2016-2017, l’Association des parents d’élèves a applaudi, hier, les réformes 2G engagées par la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit.

C’est lors de son passage, au Forum de notre confrère “El-Moudjahid”, que le président de l’Association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a qualifié ces réformes de «simples corrections», qui visent à hausser le rendement de l’École algérienne. «Les corrections engagées par la ministre ne sont que le fruit de la réforme qui a commencé en 2003», a-t-il déclaré, en regrettant que les réformes de 2003 soient caractérisées par la «précipitation».
Revenant sur les polémiques ayant suivi l’annonce de la ministre de recourir à ces réformes, le président de l’Association des parents d’élèves a regretté que «certaines parties tentent de politiser l’École algérienne». Pour lui, ces parties tentent de «pêcher dans les eaux troubles».
Ainsi, au vu de sa «sensibilité», le conférencier a plaidé à rendre le secteur de l’Éducation un «secteur souverain» tels ceux de la Défense et de l’Intérieur, afin d’éviter que ces parties jouent à leur guise en visant à «politiser l’École».
«Certaines (parties) ont des idéologies et des intérêts, et exploitent l’École afin de réaliser leurs agendas électoraux», a-t-il martelé. Plus loin, Khaled Ahmed est allé jusqu’à copier la ministre dans ses dires, en certifiant qu’à la veille des échéances électorales certaines parties commencent d’ores et déjà leurs campagnes électorales en utilisant l’École.
Par conséquent, le conférencier estime que l’Algérie est connue pour ses valeurs de l’islam et «ce n’est pas un examen qui va remettre en question notre identité religieuse et arabe». En gros, le conférencier s’interroge pourquoi ces parties diffusent autant de haine et d’idées empoisonnées et destructrices. Au sujet de la réforme du Baccalauréat, il a précisé que son Association a appelé à celle-ci depuis 2008 mais, hélas, elle a tardé à voir le jour. L’hôte du Forum “El-Moudjahid” n’a pas manqué de rappeler que la tutelle a ouvert la porte du dialogue à toutes les parties avant d’engager ces réformes. À ce titre, il rappellera que «c’est le fruit de la Conférence nationale du système éducatif, tenu en juillet 2015 au Palais des nations». Au sujet de l’enseignement des matières scientifique en français, le conférencier a assuré qu’il n’a jamais été question de recourir à une telle décision. Cependant, il estime qu’une telle décision serait un plus pour l’enseignement algérien. Quant au sujet des résultats escomptés de ces réformes, le président de l’Association prévoit que les premiers résultats ne seront visibles sur le terrain qu’au-delà des trois prochaines années.
Pour ce qui est du dossier de la retraite anticipée, il a exprimé son souhait que la tutelle et les Syndicats trouvent un terrain d’entente, afin d’arrêter le départ massif à la retraite. Plaidant, à cet effet, à classer le métier d’enseignant dans la liste des métiers pénibles, le conférencier a appuyé que le départ massif en retraite se répercute sur la tutelle qui se retrouve contrainte d’ouvrir plus de postes budgétaires. De surcroît, il n’a pas manqué d’exprimer ses craintes quant aux 28 000 enseignants admis dans le concours de recrutement. «65% des candidats admis l’an dernier n’ont pas rejoint leurs postes», a-t-il rappelé. À cet égard, Khaled Ahmed a exprimé le souhait que cette année les écoles ne vont pas connaître le même sort.

Appel à augmenter la prime de scolarité
Par ailleurs, s’agissant des 3 millions d’élèves issus de familles démunies et qui bénéficieront de la prime de scolarité, ou de ce qui a été appelé prime du président de la République estimée à 3 000 DA, et pour laquelle une enveloppe de 9 milliards DA a été allouée, le conférencier a protesté ce montant en soulignant que celle-ci ne couvre plus les besoins des enfants. «Les prix ne cessent d’augmenter. Les parents d’élèves ne peuvent plus supporter le fardeau de la rentrée scolaire», a-t-il déclaré, en plaidant à augmenter cette prime pour atteindre minimum 6 000 DA. En sus, il a appelé à élargir la liste des bénéficiaires afin de réduire la déperdition scolaire. D’autre part, l’intervenant a tenu à dénoncer le phénomène des cours de soutien, qu’il qualifie de«commerce informel».
Lamia Boufassa

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