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En plus d’avoir la part belle dans le gouvernement : le FLN se veut une force de proposition

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Le FLN a mis sur pied, hier, la commission études et prospective et porté à sa tête Abdesslam Chelghoum, actuel ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, et non moins membre du comité central. L’idée n’est pas nouvelle, puisqu’en 2003, déjà, la direction du parti a procédé à la concrétisation du même projet. De l’avis de son président, Chelghoum, notamment, cette commission, dont le rôle, la mission principale, ainsi que la composante seront arrêtés au courant d’une réunion prévue la semaine prochaine, aura essentiellement à se pencher sur les dossiers stratégiques et les grandes problématiques multisectorielles qui se posent au pays. Cette rencontre qui a vu la présence d’une pléiade des membres du bureau politique, dont Djamel Ould-Abbès, ainsi que de ministres d’obédience FLN, pour n’en citer que Tahar Hadjar (Enseignement supérieur et Recherche scientifique) et Imane-Houda Feraoun (PTICs), constitue, en soi, l’occasion pour marquer la rentrée sociale et celle du retour aux activités partisanes de l’ex-parti unique. Elle intervient tout aussi à la veille de l’ouverture de la session parlementaire de l’automne devant être lancée, aujourd’hui même. Bref, la rencontre ne revêt pas un cachet particulier, en tout cas, pas plus qu’elle ne constitue une halte symbolique, d’autant plus que le secrétaire général de la formation politique de la majorité, Amar Saâdani, notamment, a brillé par son absence, comme l’avons-nous souligné la veille. Un faux bond, si l’on croit Ould-Abbès qui s’est exprimé au sujet de celui qui a manqué à l’appel. Selon lui, Saâdani a prévu de venir diriger la réunion et procéder à l’installation de cette même commission, avant qu’il ne prenne une décision de dernière minute, et de zapper le rendez-vous sous motif d’«une urgence d’ordre personnel». En tout cas, la nouvelle de la défection du patron du FLN a fait nourrir les spéculations dans le hall du siège du parti à Hydra, dans la mesure que l’homme politique tonitruant a refait surface, mardi dernier, jour lors duquel, il a reçu une délégation de hauts dirigeants du mouvement palestinien, Hamas. Néanmoins, l’ex-ministre de la Solidarité nationale, qui a été sollicité, par ailleurs, à répondre aux questions se rapportant à l’actualité, a annoncé le retour de son hiérarchique au courant de ce mois de septembre, où il aura à affronter les journalistes au cours d’une conférence de presse. Pour le reste, Ould-Abbès a profité de l’occasion pour rendre public un ouvrage qu’il a lui-même confectionné et lequel porte sur la dernière révision constitutionnelle, qu’il perçoit comme étant un projet «refondateur de l’État algérien». Le livre retrace la genèse et les différentes phases ayant marqué l’élaboration de la Loi fondamentale du pays.
Contrairement à ce qu’auraient pensé certains, de par les échéances électorales qui s’approchent, il n’est pas inscrit dans la mission de cette commission de s’occuper de tels rendez-vous, a précisé Chelghoum, à l’issue de cette rencontre. En somme, il s’agit d’un groupe de travail composé par les compétences du parti émanant de plusieurs domaines, qui aura à la fois à faire le point autour de la situation interne du parti, mais aussi à constituer une force de proposition pour le pays, a indiqué le ministre issu du remaniement ministériel du 11 juin dernier. Sa composition qui ne dépasse pas la trentaine sera ouverte à tous les militants, parmi les experts et autres spécialistes tous azimuts, et seront regroupés autour de structures spécialisées chacune dans un domaine particulier, croit-on savoir auprès de ce membre du comité central. «La commission n’a rien à voir avec les élections. C’est un réceptacle où se trouve les idées, les grands dossiers, les grandes problématiques nationales au plan politique, social, économique et un vivier des cadres et des compétences du parti», a déclaré Chelghoum, dans l’une de ses premières déclarations en tant que cadre de la formation politique de Saâdani. D’ailleurs, tout comme il l’a fait maintes fois son mentor, qui n’a cessé de réclamer la part belle dans le gouvernement, le même responsable politique a repris le même slogan, ou presque, pour appeler à la mise en valeur, à son tour, des idées et des propositions de son parti. Et de dire à ce titre que le FLN en est un parti majoritaire et ayant à sa tête le président de la République lui-même, pour que ses compétences et ses spécialistes ne soient pas notamment «écoutés», a-t-il laissé entendre.
Farid Guellil

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