Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui intervenait dans une entrevue accordée samedi soir à la presse nationale, a été interpelé sur l’importance accordée par ses instances au sport scolaire.
Une importance qui s’est traduite par le recrutement de pas moins de 12 000 enseignants d’éducation physique et sportive dans le cycle primaire. En effet, répondant à la question d’un journaliste à ce sujet, Tebboune a évoqué la nécessité d’aller vers la refondation du sport scolaire dans le palier primaire car, a-t-il soutenu, elle permet de former l’élite de demain à un âge précoce. Selon Tebboune, cette démarche devra être, également, adoptée avec les autres disciplines telles que la boxe, le football, l’athlétisme… Dans le même contexte, le président de la République a fait savoir qu’à compter de l’année prochaine, il sera question de mettre en place un autre programme pour le sport universitaire, de sorte à ce que les prochaines vagues d’étudiants puissent trouver les conditions adéquates dans ce domaine, tel que cela a été fait au primaire. Le président ne manquera pas de dire à l’assistance que le sport est une science en soit telle que l’agriculture, l’économie et tout le reste des domaines. Il ajoutera à cet effet que : «l’Algérie nouvelle n’est pas uniquement un slogan, mais c’est de revenir à nos fondamentaux, exploiter nos capacités et nos potentialités pour aller conquérir d’autres espaces ». « Un pays continent tel que l’Algérie doit être une force à tous les niveaux y compris dans le domaine sportif. Un pays qui forme 250 000 universitaires chaque année ne doit pas rester au même niveau que celui d’aujourd’hui », a conclu, dans ce sens, le président Tebboune.
Mettre les moyens nécessaires
Alors que la balle est désormais dans le camp de l’Exécutif, la refondation du sport scolaire telle que voulue par le Président nécessite l’implication de toutes les parties concernées. En effet, la mise en place d’un nouveau programme dans ce domaine nécessite en plus de la ressource humaine, beaucoup de moyens et de matériel pour sa réussite. Il est connu de tous que la majorité des écoles primaires ne disposent pas de terrains aménagés pour les différentes activités sportives ne serait-ce que les cours d’écoles exploitées une fois par semaine pour abriter des mouvements banals écourtés et sans grande efficacité. Aussi, il faudra en outre s’interroger si le secteur de l’éducation, et celui de la jeunesse et des sports, premiers concernés, pourront mettre en place tout le dispositif nécessaire avant la rentrée scolaire prochaine, et relever le défi de commencer la nouvelle année (2023/2024) tel que voulu par les instances de Tebboune.
Ania Nch