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RÉFÉRENDUM CONSTITUTIONNEL EN TUNISIE Vers un taux de participation important

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Le taux de participation, hier, au référendum sur une nouvelle Constitution en Tunisie, s’est établi à 6,3% à 8H30 GMT, a annoncé le président de l’autorité électorale ISIE, le jugeant «encourageant», indiquant qu’au total, ils étaient 564 753 électeurs tunisiens à avoir déjà voté trois heures et demi après l’ouverture, hier matin, à 5h00 GMT, des bureaux sur le territoire national. À 13h, ils étaient plus d’un million de Tunisiens à voter, hier, a annoncé le président de l’ISIE, soit un taux de participation de 12%.

Le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, a annoncé, la veille du référendum tenu hier, en Tunisie, que que le taux de participation au référendum des tunisiens à l’étranger a été proche de celui enregistré lors des dernières législatives de 2019, indiquant qu’il a atteint 4,2% en France, en Allemagne, 4,7%, Italie, 3,4% et en Amériques et reste de l’Europe , 4,1% et dans les pays arabes, ce taux a atteint les 6,5%. Indiquant, hier matin, que les chiffres, quelques heures après l’ouverture des bureaux de vote, qu’ils étaient « importants et encourageants », a-t-il dit, le président de l’ISIE a rappelé qu’en 2019, le taux de participation, a été « de 1,6% » à peu près à la même heure, 8h00 GMT », allusions aux législatives, dont les résultats ont connu un recul, en nombre de siège, du parti islamiste de Rachid Ghenouchi. Plus de neuf millions de Tunisiens ont été appelés, hier, à voter sur la nouvelle loi fondamentale du pays, dévoilée le 30 juin et amendée dans la nuit du 8 au 9 juillet, prévoit le retour à un régime présidentiel, après le régime parlementaire, instauré par la constitution élaboré, par la constituante, sous domination du parti d’Ennahda, élue au lendemain des changements survenus en Tunisie, suite à la chute du système de l’ex-président, Ben Ali. Si une majorité de « oui » l’emporte, la nouvelle Constitution pour laquelle les électeurs tunisiens ont été appelés à voter hier, permettra au président de nommer lui-même le Premier ministre et de révoquer les membres du gouvernement. Le vote sur la nouvelle constitution, hier, en Tunisie tombe un an, jour pour jour, après la prise d’un nouveau cap, dans ce pays, par le Président Kaïs Saïed, porté à la tête de la Présidence tunisienne, après près de 10 ans de règne du parti islamiste Ennahda et ses partenaires et alliés politiques. Le 25 juillet 2021, le chef de l’État tunisien a gelé, en effet, l’activité de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et démis le Premier ministre, Hichem Mechichi, après de longues et successives crises et tensions récurrentes entre le parlement et le gouvernement ayant freiner, voire davantage compliquer les possibilités de la Tunisie à marquer un saut qualitative, notamment dans le secteur économique et social, ce qui a fait plonger des milliers de Tunisiens dans le chômage et limiter le souffle de l’économie tunisienne.
Situation qui a aussi été difficile pour la majorité des Tunisiens, qui ont été appelés à faire face, non seulement aux attentats terroristes meurtriers dans ce pays, mais aussi à ses conséquences sur l’activité économique, notamment du secteur du tourisme, un des piliers sur lequel s’appuie les recettes du pays. Élu en 2019 sur la base d’un programme anticorruption et en dehors de tout parti, Kaïs Saïed, dissout le Parlement mars dernier, qui était alors sous la présidence du chef du parti Ennahda, Rachid Ghenouchi et trace une nouvelle voie pour le pays, sans, fait-il le noter, solliciter l’implication de la classe politique et les acteurs de la société civile tunisienne. Le Président Kais Saïed, et son épouse Ichraf Saïed après s’être rendus, hier, matin, au bureau de vote de l’école primaire Ennasr1 à la Cité Ennasr, dans la capitale tunisienne à Tunis pour voter au référendum sur la nouvelle constitution, le chef de l’État a fait une déclaration assez longue à Al-Wattania dans laquelle il a promis «  d’établir la nouvelle République », non sans manquer d’appeler les Tunisiens « à voter pour ou contre cette nouvelle Constitution ». Lors de la nomination du membre de l’ISIE, Mohamed Tlili Mansri, au poste de qporte-parole de l’instance, celle-ci a, dans un communiqué publié vendredi dernier, a précise que » toute déclaration émanant de son président Farouk Bouasker, de son vice-président Maher Jedidi et de son porte-parole Mohamed Tlili Mansri sont officielles et expriment les positions et orientations de l’ISIE ».
Karima B.

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