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RÉALISATION DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DANS LES ZONES D’OMBRE : Les autorités locales ont jusqu’à fin 2020

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Les ateliers organisés dans le cadre de la réunion gouvernement-Walis, tenue mercredi et jeudi, ont été sanctionnés par d’importantes recommandations portant sur plusieurs dossiers. À noter que certaines orientations adressées aux walis sont une sorte de rappel à l’ordre pour les autorités locales, dont la mission dans les « zones d’ombre » n’a pas dépassé 20% de réalisation sur le terrain. En effet, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a annoncé lors de son allocution une série de recommandations commençant par le dossier des zones d’ombre où il a été décidé la création d’un Fonds spécial pour le développement de ces lieux et la délégation des directeurs exécutifs de wilaya pour la concrétisation des projets en cas de blocage. Par ailleurs, d’autres recommandations ont été annoncées sur le plan de la lutte contre la pandémie de Covid-19, les préparatifs de la prochaine rentrée sociale, la numérisation, la lutte contre la bureaucratie, et les statistiques. Pour les 15 000 zones d’ombre, où vivent plus de 8 millions d’habitants, un calendrier précis pour les projets de développement et du suivi périodique de leur réalisation, préconisant des évaluations mensuelles pour atteindre les objectifs dans les délais fixés a été recommandé lors de cette même rencontre. Les objectifs du programme tracé devront être concrétisés d’ici la fin de l’année en cours, notamment en matière de raccordement aux réseaux divers (électricité, gaz, eau potable et assainissement) et désenclavement à travers la réalisation des routes. Selon les chiffres présentés aux 2e jour de la rencontre, le nombre des opérations achevées dans le cadre des programmes de développement des zones d’ombre s’élève à 1 256 projets pour un montant de à 15, 95 Mds de Da au niveau de 1 014 zones d’ombre et au profit de 716 000 citoyens, et ce sur un total de 11 815 projets inscrits pour une enveloppe de 207 mds de Da portant sur 9 502 zones. Concernant la lutte contre la corruption, le Premier ministre a souligné l’impératif de « lutter contre la corruption sous toutes ses formes » et de « moraliser le pouvoir public », précisant que « l’enjeu de cette démarche est de garantir l’intégrité et l’objectivité des personnes assumant des responsabilités au niveau du pouvoir public ». « Il s’agit-là d’une importance cruciale, non seulement pour l’État de droit mais également et surtout pour rétablir la confiance perdue du citoyen en les institutions de son pays », a ajouté Djerad. Pour cela un projet global de réformes radicales qui aboutir à la mise en place d’un mode de gouvernance nouveau et moderne sous-tendant la nouvelle République en vue d’ une « rupture totale » avec les pratiques du passé va être lancé, selon le premier ministre.
Par ailleurs, un plan d’urgence de numérisation au niveau local a été annoncé. En effet l’exécutif a exigé de la rigueur dans la gestion des projets locaux et des dépenses publiques, notant que « le moment est venu de rationaliser les dépenses publiques, d’adopter une gestion rigoureuse des affaires de l’État et d’éviter toute forme de gaspillage ». Ordonnant la mise en place d’un plan d’urgence de numérisation au niveau local, il soulignera que les Douanes et les Impôts devraient être les secteurs prioritaires de cette entreprise au vu de leur importance dans la lutte contre la corruption. Pour Djerad « la modernisation de l’État et de ses institutions à travers la numérisation et la disponibilité des statistiques est une condition sine qua non pour instaurer la nouvelle République et bâtir une économie aux standards internationaux ». Le premier ministre appelle également à « lutter contre la bureaucratie, à réorganiser l’administration centrale et locale, à améliorer leurs compétences via la numérisation, à rationaliser les moyens et à former les ressources humaines ». En outre, et concernant la crise sanitaire, l’exécutif a ordonné la mise en place d’un protocole sanitaire préventif contre le Covid-19, au niveau de tous les établissements scolaires, universitaires et de formation professionnelle, en prévision de la prochaine rentrée sociale afin de « rassurer les élèves et leurs parents ». Ainsi le  Premier ministre a fait état de la mise en œuvre prochaine d’un programme national de dynamisation du système sanitaire, soulignant l’impératif de renforcer les mesures préventives et du stock national d’équipements de prévention et de réanimation.
Sarah Oubraham 

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