L’activité commerciale s’est nettement intensifiée à Tipasa à la veille du mois de Ramadhan, en raison notamment, du grand afflux des femmes sur les marchés et espaces commerciaux, est-il constaté.
La wilaya a enregistré, par la même occasion, l’ouverture de nombreux commerces occasionnels pour la vente de gâteaux traditionnels, dont la fameuse Chamia et la Zalabia, en sus des produits laitiers et dérivés, au moment où les marchés ont été richement achalandés pour attirer le plus grand nombre possible de clients. Selon Mohamed.S, vendeur de légumes et fruits au marché Al-Manar du centre ville de Tipasa, « les préparatifs du mois sacré ont commencé déjà avec l’avènement du mois de Chaâbane, car certains préfèrent jeûner pendant ce mois », a-t-il relevé. Ce constat a également été fait par Said .M, lui aussi commerçant, qui s’est réjouis de la « relance de l’activité commerciale durant le mois de ramadhan ». Salima, une cliente venue s’approvisionner en viande rouge, n’a par contre, pas manqué de dénoncer la « cupidité » des commerçants qui « profitent de l’approche du mois du jeûne pour hausser les prix de leur marchandise ». Au marché El Manar, une affluence, notamment de femmes, est constatée devant les étals bondés de denrées alimentaires, d’épices, d’olives et de différentes sortes de dattes, dans un brouhaha de discussions entre vendeurs et clients sur les prix élevés, l’abondance et la qualité des produits, voire même les craintes de certains quant à une pénurie de certains produits. Entre les clientes et les vendeurs, les négociations se terminent tantôt par un éclat de rire, tantôt sur une note d’humour, ou à défaut sur une note de désarroi et de tension pour certains. Outre les légumes et fruits et autres épices et denrées alimentaires en tout genres, le marché Al-Manar propose également à ses clients, une multitude d’ustensiles de cuisine et d’objets de décoration d’intérieur, en sus des vêtements, un fait expliquant son grand succès auprès des femmes. Sur place, de nombreuses dames ont souligné leur attachement à accueillir le mois de Ramadhan avec de la nouvelle vaisselle, d’où leur quête de nouveaux achats quelques semaines avant le mois sacré. L’une d’elles a indiqué qu’elle est habituée depuis sa tendre enfance, losqu’elle vivait encore avec ses parents à Cherchell, aux préparatifs du mois de Ramadhan. Ses parents tenaient chaque année à modifier la décoration de la cuisine, sa maman lavait à fond et entièrement la demeure, et achetait de « nouveaux et beaux ustensiles » pour accueillir le mois du jeûne.
