Le président américain, Donald Trump l’a annoncé, à partir de la Floride lundi dernier. Devant des élus républicains, il a déclaré avoir signé un décret à cet effet. Il a ajouté : « Nous devons immédiatement commencer la construction du bouclier antimissiles « Dôme de Fer » le plus avancé technologiquement » pour protéger les États-Unis contre des menaces potentielles. Certes ce point de défense figurait parmi les promesses de sa campagne électorale de 2024. C’est, malgré tout, une décision qui pose des questions. Pourquoi maintenant ? Et pourquoi « immédiatement » ? Où est l’urgence ? De quelles menaces potentielles s’agit-il ? Pourquoi les précédents présidents américains n’ont pas jugé utile de réaliser ce projet pour protéger leur territoire alors qu’ils l’ont installé en Israël ? Jusque-là, ce système de défense était conçu pour des attaques menées à courte ou moyenne distance, non pas pour intercepter des missiles à portée intercontinentale. Autre difficulté, le système qui existe en Israël, couvre une superficie de 22.000 km2. Pour les États-Unis dont la superficie est de 9 millions et demi de km2, il faudra un système 45 fois plus performant. Techniquement et financièrement, l’opération s’annonce colossale. Dans leur histoire contemporaine, les États-Unis ont été attaqués 2 fois.
La première fois c’était à Pearl Harbor. Elle était menée par l’armée japonaise le 7 décembre 1941 en pleine Seconde Guerre mondiale. Ce qui a détruit la principale flotte américaine. Le bilan humain a été de 2 403 morts et 1 178 blessés côté américain. La riposte des Etats-Unis tout le monde la connait. C’est le largage des deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. L’autre attaque marquante fut celle des deux tours jumelles le 11 septembre 2001. Elle a été attribuée à Al-Qaïda. La riposte américaine fut l’élimination de son chef, Ben Laden, au Pakistan en 2011. Mais aujourd’hui qui menace réellement les États-Unis ? Ce n’est tout de même pas le Panama à qui Trump a déclaré vouloir s’emparer du Canal du même nom. Ce n’est pas non plus le Danemark à qui appartient le Groenland que le président américain a dit vouloir occuper. Que reste-t-il ? La Corée du Nord qui possède l’arme nucléaire depuis peu ? Il n’y a aucune raison apparente puisqu’elle s’en est équipée comme moyen de défense. L’Inde et le Pakistan ne se cachent pas de posséder eux aussi l’arme nucléaire au même titre que la Corée du Nord. C’est-à-dire sans reconnaissance juridiquement par la communauté internationale. Israël reste le seul pays au monde qui possède clandestinement l’arme atomique depuis le milieu des années 60. De ce côté-là, les États-Unis n’ont, en principe, rien à craindre car sans eux Israël ne tiendrait pas un seul jour face à la résistance palestinienne. C’est un soutien existentiel pour l’entité sioniste. La seule éventualité qui reste est, à coup sûr, dans des mesures importantes que compte prendre Donald Trump et qu’il est seul à connaître. Aussi vrai que l’urgence sans raison n’existe pas, attendons pour voir !
Zouhir Mebarki









































