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Proposition d’un Front de Saâdani : Le refus poli du RND

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Sans rejeter, catégoriquement, la proposition d’un Front national de soutien au Président Bouteflika, le RND a formulé une fin de non-recevoir entourée de précautions diplomatiques. Le RND et son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, fin diplomate, faut-il le rappeler, a déjà fait une proposition de nouvelle alliance présidentielle, et a essuyé un refus net de Amar Saâdani, qui estime que le parti qu’il dirige, majoritaire, selon lui, sur le devant de la scène politique est le seul à même de conduire un rassemblement politique pour appuyer le Président Bouteflika. Après une absence de près de quatre mois, le secrétaire général du FLN, réunissant le premier comité central post-congrès, annonce l’initiative de la mise en place d’un front de soutien au Président Bouteflika. Un front ouvert a tous, y compris la société civile, et même aux journalistes. Le contour de ce front et son objectif n’ont guère été clairement définis d’autant qu’un membre important du nouveau bureau politique, l’ancien ministre, Djamel Ould-Abbès, parle d’un front de soutien à l’Algérie et non au chef de l’État. D’ailleurs, le Président Bouteflika qui a montré qu’il est le seul maître du jeu politique et qui impose son seul agenda politique n’a pas besoin de soutien en la matière, si ce n’est l’adhésion et ses décisions politiques. D’ailleurs, en expliquant la décision de son parti à l’égard de l’initiative du FLN, le porte-parole du RND a estimé que les formes et les organisations que prendrait ce front restent «secondaires». «Chaque parti a fait une proposition, y compris le RND. Cela mûrira avec le temps pour dégager une approche commune», souligne Seddik Chihab, qui réitère dans ce contexte l’entier soutien du parti au chef de l’État. «Le RND sera toujours en première ligne pour soutenir le Président Abdelaziz Bouteflika et pour appuyer le gouvernement au Parlement», ajoute-t-il. Le porte-parole du RND a précisé que «dans le soutien de Monsieur le président de la République et dans la défense des intérêts supérieurs du pays, le RND et le FLN sont des alliés stratégiques». Mais, par rapport à l’initiative visant à rassembler les forces qui soutiennent le chef de l’État dans un front, le RND tient à son propre projet. Ce qui implique que le RND continuera à agir pour la relance de l’alliance présidentielle qui a accompagné le chef de l’État durant plus de dix ans, avant d’éclater. Ahmed Ouyahia avait appelé à la reconstitution de l’alliance présidentielle, mais le secrétaire général du FLN a été le premier à exprimer un non catégorique, se réservant le droit de toute initiative politique autour de l’appui du Président Bouteflika et de son programme politique. Aujourd’hui, Ouyahia lui renvoie, habilement, la monnaie de sa pièce en privilégiant sa propre démarche qu’il veut ouverte à tous les partis appuyant le chef de l’État. Sans tomber dans une guerre des chefs ou de leaderships des deux partis au pouvoir, Ahmed Ouyahia refuse d’être un «suiveur» ou de jouer les seconds rôles. Le RND collabore, à chaque fois que cela est nécessaire, avec tous ceux avec lesquels il partage les mêmes positions. Pas uniquement avec le FLN. Se targuant d’être à la tête de la première force politique nationale, Amar Saâdani, lui aussi, refuse d’être un «wagon». «Le FLN est la locomotive de la classe politique. Il est le parti qui gouverne et la force de proposition», avait-il assuré dans une récente sortie médiatique. Après un long silence et la longue absence de son SG, le FLN a vite rattrapé le temps perdu et renouvelé ses structures au Parlement, tenu un conclave des mouhafedhs et une réunion du comité central, puis celle du BP, le FLN réinvestit le terrain politique en prévision de la révision constitutionnelle annoncée pour prochaine par Saâdani qui va jusqu’affirmer que l’on aura une nouvelle Constitution pour début 2016.
M. Bendib

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