Djamel Ould Abbès veut d’une forte mobilisation et adhésion des jeunes et étudiants pour la promotion du programme du président de la République et la valorisation de ses réalisations depuis son accession au pouvoir en 1999.
Lors d’une rencontre, faite hier au siège de son parti à Hydra (Alger), et tenue avec des associations d’étudiants, le secrétaire général du FLN a annoncé le lancement d’une coordination, intitulée «Jil Bouteflika» ou «Génération Bouteflika».
Accompagné du ministre de l’Enseignement supérieur Tahar Hadjar, qui est également membre influent du Comité central, Ould Abbès a incité les représentants des organisations estudiantines à rejoindre les efforts du FLN dans la promotion des réalisations du Président Bouteflika. À moins d’un an de la fin du mandat présidentiel de l’actuel chef de l’État, le FLN a déjà sollicité Bouteflika à briguer un cinquième mandat. Auparavant, le parti de la majorité entend faire un retour rétrospectif sur les réalisations du chef de l’État. Pour ce faire, il a installé une commission pour l’évaluation des 20 années de règne du Président depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Dans son appel, Ould Abbès a néanmoins rappelé que le choix de postuler à la haute magistrature de l’État revient au concerné, notamment le président de la République. Encore une fois, Ould Abbès dit assumer pleinement cet appel et ce choix renouvelé au président honorifique du FLN, en s’exprimant devant les étudiants hier. Pour Ould Abbès, les acquis pour l’université algérienne sont nombreux : des repas subventionnés à tarif symbolique (1,20 DA), la gratuité du transport universitaire et des charges d’inscriptions pour poursuivre des études. «À l’étranger, vous payer 2 000 euros rien que pour les inscriptions universitaires», a lancé Ould Abbès, en invitant les étudiants à «s’unir pour protéger le pays». Le FLN «sera là pour vous apporter l’aide qu’il vous faut», a-t-il ajouté avant d’indiquer : «le Président vous aime ! ». Réagissant à ceux critiquant sa démarche et son appel pour un nouveau mandat pour le Président, Ould Abbès a répliqué que « le FLN a le droit de parler des réalisations du Président ». Il en veut pour argument, le fait que depuis son accession à la Présidence, «Bouteflika a mené plusieurs initiatives salutaires pour le peuple algérien. Certaines erreurs ont peut-être été commises, mais elles sont rattrapables», a-t-il argumenté. Ould Abbès a souligné que la première démarche du président de la République était d’éteindre le feu de la décennie noire et de ramener la paix et la sécurité au pays.
«La Concorde civile du 16 septembre 1999, ajoute Ould Abbès, est le premier et important acquis à inscrire sous le règne de Bouteflika et qui a apporté la sérénité, la quiétude, la paix et la stabilité». Profitant de la rencontre avec les étudiants, Ould Abbès a évoqué le sort connu d’autres nations qui se sont glissées dans l’insécurité et les conflits armés, après l’avènement dit du «Printemps arabe», qu’il qualifie de «dévastation arabe», jouant sur les ressemblances lexicales des deux termes en langue arabe. «Les évènements du printemps arabe, on ne peut pas les qualifier de printemps arabe mais de «dévastation arabe» avec tout le désordre et le chaos qu’ont connu les pays touchés», a-t-il prévenu, invitant l’assistance et les organisations estudiantines présentes à bien observer les conséquences de ce bouleversement en Libye, Égypte, Irak… «Nous avons des frontières qui s’étendent sur 1 600 KM qui sont aujourd’hui la cible et font l’objet de plusieurs menaces. Nous prenons connaissance chaque jour des opérations menées par l’ANP dans les régions frontalières», a-t-il voulu comme indice aux intentions de déstabilisation non-avouées. Enfin, revenant à ses détracteurs dans le parti qui souhaitent son départ, Ould Abbès, visiblement rassuré dans sa position, affirme être «indéboulonnable et resterait à la tête du parti aux cotés du président de la République».
Hamid Mecheri
