La mise en exploitation des projets d’investissement, bloqués pour diverses raisons, est une des préoccupations majeures du ministère de l’Industrie. Le directeur général de la compétitivité industrielle au sein de ce département ministériel, Abdelaziz Guend, en a parlé hier sur les ondes de la chaîne 1 de la Radio nationale. Il a révélé le recensement de 924 projets d’investissement qui ne sont pas entrés en exploitation, malgré l’achèvement de toutes les étapes de leur réalisation. Une commission conjointe, mise en place récemment, veille à lever tous les obstacles sur ces projets qui pourraient permettre la création de 63 000 postes d’emploi. Abdelaziz Guend a fait référence au plan d’action qui a été préparé pour examiner les divers problèmes vécus par les opérateurs économiques, y compris parmi les acteurs de l’industrie, et pour leur rechercher des solutions pratiques immédiates.
Il a rappelé qu’en application des instructions données par le Président Abdelmadjid Tebboune sur la nécessité d’agir pour lever les obstacles sur les projets d’investissement bloqués, pour diverses raisons, une commission nationale a été mise en place au niveau du ministère de l’Industrie comprenant dix départements ministériels concernés par le suivi de ces projets et leur régularisation dont l’Industrie, l’Intérieur, les Finances, l’Agriculture, l’Énergie, les Ressources en eau et le Tourisme. Il a fait savoir que presque toutes les deux semaines, il y a une mise à jour de la liste de tous les projets concernés par cette opération, qu’ils s’agissent des projets en suspens ou des projets dont les obstacles ont été levés ou ceux qui sont entrés en exploitation.
C’est ainsi qu’on a pu recenser 924 projets d’investissement dont la réalisation a été achevée mais qui ne sont pas entrés en exploitation, tandis que des autorisations d’exploitation ont été octroyées à 573 projets. Les projets entrés effectivement en exploitation sont au nombre de 433. Ce travail se poursuit pour le reste des projets, a-t-il indiqué. Il estime que si tous les obstacles sont levés de façon définitive, ces projets pourront créer 63 000 emplois dans des domaines divers comme les industries de transformations, des matériaux de construction, du tourisme… etc.
Concernant la filière des industries électriques, qui a fait l’objet d’un exposé par le ministre du secteur au Conseil des ministres le 13 février et qui est destiné à être une filière modèle, le directeur général de la compétitivité industrielle a confirmé qu’il s’agit d’une filière prometteuse dans l’industrie algérienne. Elle peut, selon lui, s’imposer sur le marché national et sur les marchés internationaux. C’est une filière d’atouts permettant d’obtenir des résultats positifs dans les plus proches délais et produire un impact positif dans la population. Il a fait savoir que jeudi dernier, un groupe professionnel a été installé comprenant des spécialistes de l’industrie électrique, connaisseurs du marché national et international en tant que fournisseurs de la filière.
Rappelons que le Conseil des ministres examine à chacune de ses réunions, l’état d’avancement de l’opération visant à lever les obstacles aux projets d’investissement en suspens. Ainsi, selon le bilan actualisé présenté ce dimanche, en Conseil des ministres, par le Médiateur de la République, 18 nouveaux projets d’investissement en suspens ont bénéficié, ces dernières semaines, d’une levée des obstacles, tandis que 21 autres projets sont entrés en exploitation. Au total, ce sont 431 projets qui sont entrés en exploitation. Le Premier ministre a été chargé, par le président Tebboune, d’assurer la coordination entre le ministre des Finances et le Médiateur de la République pour parachever, dans les meilleurs délais, les derniers dossiers d’investissement en suspens, à travers la levée des obstacles, notamment bancaires. Un rapport définitif sur la carte des projets d’investissement dont les obstacles ont été levés à travers toutes les wilayas du pays sera établi, avec des statistiques précises.
M’hamed Rebah
