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PROJET DE LOI SUR LES HYDROCARBURES : Des partis de l’opposition disent «non»

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Djeloul Djoudi, porte-parole du Parti des travailleurs (PT) : «Tout d’abord, vous avez vu hier, cette manifestation immense contre cette loi. Les Algériens sont intelligents et savent bien que leurs intérêts ne résident pas dans cette nouvelle loi sur les hydrocarbures qui, de plus, est élaborée par un gouvernement rejeté par le peuple algérien et illégitime.

Une inquiétude motivée par le fait de mettre le symbole de la souveraineté nationale qui est Sonatrach au même pied d’égalité avec les firmes multinationales. Pour nous, au Parti des travailleurs, qui avons combattu déjà la loi de 2005, nous avions lutté contre cette loi à l’Assemblée nationale en introduisant 83 amendements alors que malgré cela elle avait été approvée à l’APN et au Sénat et malgré aussi une pétition nationale pour exprimer notre rejet de cette loi où on a expliqué qu’elle va hypothéquer l’avenir des générations futures. En même temps, il faut se souvenir de Madame Hannoune, qui avait déjà dit que si cette loi serait remise de nouveau sur latable, ce ne sera pas comme en 2011, où ce sont des adolescents qui étaient sorti dans la rue, mais ce sera tout le peuple algérien qui se soulèvera pour rejeter cette loi. Chose qui s’est passée hier. Donc, pour nous, on rejette cette loi qui ne servira absolument pas l’intérêt du peuple algérien, l’économie nationale et l’avenir des futures générations. Même si le PT a démissionné de l’APN pour rejoindre ainsi les revendications du peuple, il restera mobilisé et mènera une campagne pour que cette loi ne soit pas adoptée», a réagi hier, Djelloul Djoudi, porte-parole du PT, interrogé par Le Courrier d’Algérie.

Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP):
« La première des choses est l’interrogation que tous les Algériens se posent aujourd’hui, y compris nous à l’UCP, est que depuis le début nous savons que Bensalah a dépassé son mandat, qui a expiré le 9 juillet dernier. Deuxièmement, nous avons un gouvernement qui a élaboré ce projet de texte sur les hydrocarbures, au même titre que la loi de Finances 2020, c’est un gouvernement qui a été nommé par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, donc il n’a aucune légitimité. Troisièmement, c’est que aujourd’hui on est devant une crise politique très grave et le pouvoir, au lieu de régler et trouver une solution politique à cette crise, à travers un retour vers un processus électoral d’une manière rationnelle et consensuelle, il se précipite pour aller à ce projet de loi sur les hydrocarbures qui va engager le devenir de plusieurs générations, mais aussi le devenir de l’Algérie toute entière », a réagi hier Zoubida Assoul, présidente de l’UCP. « Nous à l’UCP, on est contre ce projet de loi parce que ce n’est pas le moment. Ce gouvernement ainsi que le pouvoir en place ne sont pas légitimes.
Normalement, c’est une loi qui devrait patienter et attendre encore jusqu’à ce qu’il y ait des institutions légitimes, qu’il y ait un débat national, qu’il y ait la remise sur pieds du Conseil nationale de l’énergie, qui doit tracer la stratégie nationale énergétique de l’Algérie, et aussi demander l’avis des experts algériens dont certains se sont déjà prononcés en disant que ce n’est pas le moment pour faire une loi sur les hydrocarbures», a-t-elle poursuivi.
Propos recueillis par H.M.

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