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Pris en charge des migrants subsahariens : des conditions déplorables, selon la Laddh

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La situation des migrants en Algérie a été le point sur lequel s’est focalisée non seulement l’opinion publique mais aussi les associations de la société civile. En effet, voués aux gémonies par certains, les migrants atterrissant dans le pays, dans une tentative de fuite de leurs pays respectifs, conséquemment à la pauvreté ou bien plus particulièrement à cause de troubles, trouvent en Algérie, soit terre d’asile, soit une zone de transit vers l’Europe.
Pour ne citer qu’elle, Tamanrasset a de tout temps constitué un havre où les migrants africains se rendent à la quête de l’Eldorado. Mais il n’y a pas que cette wilaya puisque actuellement et au nord du pays, il est à relever la présence des syriens, dont le pays est en proie à la violence et qui, pour la plupart et sur la voie publique, sont là à demander aumône ou solidarité sociale. Conséquemment à la célébration de la Journée internationale des migrants, qui coïncide avec le 18 décembre, la Laddh : Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, a rendu public un communiqué dans lequel elle dénonce les conditions de prise en charge de cette catégorie de personnes et ce, en dépit des efforts fournis par les autorités publiques. La Journée internationale des migrants est officiellement célébrée à travers le monde le 18 décembre de chaque année depuis l’an 2000 et l’Algérie a ratifié la Convention internationale des Migrants le 21 avril 2005, rappelle la Laddh. Des milliers de migrants subsahariens de plus 18 nationalités dont des syriens se réfugient dans certaines régions du pays, fuyant la misère et l’instabilité politique dans leurs pays, ajoute le communiqué de la Laddh. Dans ce contexte, les migrants font face au regard désobligeant et au rejet de la société, affirme la Laddh attirant l’attention de l’opinion publique que presque dans toutes les wilayas du territoire national, ces migrants subsahariens et syriens survivent au quotidien dans un environnement très hostile à leur encontre et dans des conditions inhumaines, en proie au calvaire de la famine et du froid, avec des enfants abandonnés à leur propre sort dans les lieux publics, quémandant la charité auprès des bus de transport public ou aux abords des mosquées. D’autres louent leur sueur dans le cadre d’un travail faiblement rémunéré et à la limite de l’exploitation. Et pour la Laddh de revendiquer au profit des migrants des conditions de séjour en nourriture, vêtements, soins, plus en rapport avec le respect des droits de l’homme. La Laddh profite également de la célébration de la Journée internationale des migrants afin de proposer des recommandations allant dans le sens de les protéger par une prise en charge sur les volets sanitaire et alimentaire, la mise à leur disposition d’un hébergement temporaire avec le niveau minimal d’une vie décente : nourriture, vêtements, soins, la protection de ces migrants contre le racisme et l’intimidation, l’exploitation sexuelle, etc.
La scolarisation des enfants de migrants subsahariens et syriens dans les écoles, la promotion d’un partenariat pouvoirs publics – société civile en matière d’activités d’assistance au travail et à l’intégration des migrants.
La Laddh propose aussi l’installation de bureaux régionaux dans chaque région en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), de même qu’elle considère que les autorités publiques doivent veiller à accorder aux migrants en situation irrégulière une résidence temporaire jusqu’à légalisation de leur situation.
Mohamed Djamel

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