Conformément aux principes fondamentaux énoncés dans la déclaration d’Alger, signée le 27 août 2022, entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, et dans la déclaration du Comité intergouvernemental de Haut niveau, tenu à Alger les 9 et 10 octobre 2022″, la Commission mixte algéro-française « Histoire et Mémoire » a tenu, mercredi, sa première réunion par visioconférence durant laquelle la partie algérienne a présenté une feuille de route, a indiqué jeudi un communiqué de la présidence de la République. Le communiqué a précisé que durant cette rencontre, « les deux parties ont convenu du traitement de toutes les questions relatives à la période coloniale, la résistance et la Glorieuse guerre de libération », ajoute la même source, ajoutant qu’elles ont convenu également de « poursuivre la concertation et les contacts pour la mise en place d’un programme d’action futur, et de fixer les prochaines réunions de la Commission mixte ». Il y’a lieu de rappeler que côté algérien, la commission est présidée par Mohamed Lahcen Zeghidi, ancien directeur du musée du Moudjahid, compte Mohammed El Korso, Djamel Yahyaoui, Idir Hachi et Abdelaziz Fillali. Côté français elle composée de Benjamin Stora (président) et compte Tramor Quemeneur (secrétaire général de la partie française), auteur de nombreux ouvrages sur la guerre d’Algérie, Jacques Frémeaux, spécialiste de l’invasion française de l’Algérie, Florence Hudowicz, conservatrice en chef du patrimoine et co-commissaire de l’exposition sur l’émir Abdelkader, au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), à Marseille, en 2022, et Jean-Jacques Jordi, historien d’origine pied noire et auteur d’ouvrages sur les Européens d’Algérie. Il faut rappeler dans ce cadre que l’Algérie qui a toujours milité pour des relations apaisées avec la France a demandé à l’ancienne puissance coloniale de reconnaitre les crimes contre l’humanité commis durant l’occupation. Une revendication qui contrarie les sentiments d’une extrême-droite française encore coincée à l’heure de l’Algérie française et de l’ancienne grandeur de l’empire colonial français, désagrégé par la volonté d’indépendance des peuples colonisés qui se sont soulevés en Afrique et en Indochine pour arracher leur liberté. La question de la mémoire reste un sujet que la France doit aborder sans partie pris si elle veut bâtir des relations sereines et amicales avec l’Algérie qui a exprimé clairement qu’elle ne saurait tourner le dos au million et demi de martyrs de la guerre de libération nationale et aux souffrances du peuple durant la période coloniale. Il y’a lieu de rappeler que le président, Abdelmadjid Tebboune avait reçu, fin novembre 2022, les cinq historiens qu’il avait choisis pour faire partie de la partie algérienne de la commission.
Slimane B.
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