Les travaux du premier colloque arabe sur la prévention des risques sismiques se sont ouverts, hier à Alger, avec la participation des experts et autres spécialistes des risques sismiques et autres catastrophes naturelles.
Dans son allocution à l’occasion de l’ouverture de ce colloque, le directeur général du Centre arabe pour la prévention des risques sismiques et autres catastrophes naturelles, Amar Belhadj Aissa, a insisté sur la nécessité de moderniser le système de prévention des risques majeurs dans le monde arabe, tout en plaidant pour une exploitation optimale des technologies et l’adaptation des lois avec les évolutions enregistrées, et ce, à travers, la mise en place de stratégies nationales et autres plans et dispositifs clairs et surtout applicables sur le terrain.
Il a affirmé, dans ce cadre, que l’évolution technologique notamment dans le domaine de la communication et la numérisation contribue à trouver des solutions efficaces dans la prévention des catastrophes naturelles, réaffirmant l’importance d’une exploitation rationnelle de tous ces moyens pour protéger, à la fois, les biens et les personnes.
Il a également mis en lumière, l’importance du côté organisationnel et législatif dans le cadre de cette prévention contre les risques sismiques, appelant les pays arabes à adopter des lois de construction compatibles avec les normes de la construction antisismique. À l’occasion, Amar Belhadj Aïssa, a rappelé la mission du mécanisme arabe de coordination pour la prévention des risques majeurs qui s’appuie sur une stratégie et un plan exécutif avec la contribution du bureau régional de prévention contre les catastrophes naturelles relevant des Nations unies pour renforcer la coordination, la concertation et la formation, appelant, dans ce sens les partenaires africains, européens et asiatiques à se joindre à cette coopération à travers la conclusion de conventions et autres mémorandums d’entente. Le responsable du secrétariat technique du mécanisme arabe pour la réduction des risques de catastrophes au secrétariat général de la Ligue arabe, Mustapha Saadi, a rappelé, de son côté, que le Monde arabe « est exposé à de risques majeurs qui ont causé d’importantes pertes », mettant l’accent sur l’importance de ce colloque, « pierre angulaire de tous les cadres nationaux et régionaux pour la gestion des risques et des catastrophes naturelles ».
Une approche régionale inclusive
La Ligue arabe « adopte une approche régionale inclusive pour réduire les risques des catastrophes », a-t-il dit, à ce sujet, assurant que celle-ci (approche : Ndlr) a permis l’ »accroissement des engagements politiques et le développement de stratégies régionales et nationales adaptées à la stratégie arabe ». S’agissant du Fonds arabo-africain pour la prévention des catastrophes, l’ancien diplomate et consultant international, Djamel Eddine Djaballah, a affirmé que le projet est en voie de parachèvement pour être transféré à la partie africaine afin qu’il soit opérationnel une fois approuvé par les deux parties. « Le Fonds arabo-africain pour la prévention des catastrophes est toujours en voie d’élaboration par les mécanismes arabes de prévention des catastrophes relevant de la Ligue arabe et les études le concernant se poursuivent notamment pour son statut particulier avant de le transmettre à la partie africaine. Il entrera en vigueur une fois signé par les deux parties », a affirmé Djamel Eddine Djaballah, également ancien vice-président du secteur économique auprès de la Ligue arabe. Concernant l’activation du Centre arabe de prévention des risques sismiques et de catastrophes naturelles, M. Djaballah a expliqué que l’Algérie, consciente de l’importance de l’action collective arabe pour relever les défis, a pris l’initiative de présenter l’idée de mettre en place ce centre aux pays arabes, ce qui a été approuvé pour renforcer la coopération dans ce domaine.
Le centre « contribuera à élever le niveau de coordination dans les domaines de la recherche, de la surveillance et de la prévention des risques sismiques et du transfert et de l’application des technologies avancées aux pays arabes, a-t-il fait savoir.
Les participants à cette rencontre, ont souligné par ailleurs, la nécessité de la coordination entre les pays arabes et de conjuguer les efforts pour la prévention contre les catastrophes naturelles et pour faire face aux conséquences qui en découlent en plus de l’exploitation des données disponibles et le recours aux moyens technologiques pour prévoir ces catastrophes.
Plusieurs exposés sont à présenter par des experts et des spécialistes sur les séismes dans les pays arabes lors de ce colloque notamment sur l’importance des TIC dans la gestion des crises, les techniques de construction et les méthodes d’intervention, outre l’organisation de workshops interactifs pour la présentation des expériences des différents pays en matière de prévention des séismes.
Brahim O.
