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PR. MUSTAPHA KHIATI RASSURE SUR LES CAS DE TUBERCULOSE DÉTECTÉS CHEZ DES MIGRANTS EN SITUATION IRRÉGULIÈRE : « Pas de panique, le foyer a été circonscrit »

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Le professeur Mustapha Khiati, président de la FOREM (Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche en Algérie), a salué la réaction « rapide » des autorités algériennes quant à la prise en charge des cas de tuberculose enregistrés chez certains migrants subsahariens en situation irrégulière dans le pays.
Contacté hier par le Courrier d’Algérie, Pr Khiati a confirmé l’existence de cas de tuberculose chez un nombre de migrants africains en situation irrégulière en Algérie. « Réellement les cas de tuberculose sont confirmés  et il n’y pas de raison pour la panique car les autorités algériennes ont pris les mesures nécessaires pour limiter la propagation de la maladie  après que le foyer a été circonscrit » a-t-il affirmé. Tout en rappelant les instructions du ministère de l’Intérieur données à ce propos aux walis, ainsi qu’aux services de la santé et la Protection civile, afin de prendre en charge les malades atteints de cette infection. « il n’y a pas lieu de craindre, il est important de savoir que la règlementation actuelle oblige la prise en charge de ces personnes, l’hospitalisation et le traitement est assuré gratuitement» affirme-t-il. Ajoutant «  il n’y pas de raison de craindre la propagation au moment où la situation est sous contrôle ».
Il est à rappeler que le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a confirmé l’enregistrement de cas de tuberculose, chez un certain nombre de ressortissants africains en séjour irrégulier, dans le pays. Il a appelé à la nécessité de renforcer le système de vigilance et d’alerte précoce. Le ministère de tutelle a instruit les walis, les directeurs de la santé et les directeurs de la Protection civile d’établir un « rapport et une évaluation urgents de la situation », avec « le renforcement du système de vigilance et d’alerte précoce en coordination avec les institutions affiliées au secteur de la Santé » et « en veillant à ce que toutes les mesures préventives soient prises et le suivi des soins médicaux ». Il a demandé l’intensification de la vaccination. Il a été également demandé à la Protection civile, d’intervenir si nécessaire. De son côté la wilaya d’Alger a alerté dans une récente note sur une prolifération de cette maladie contagieuse parmi les clandestins subsahariens se trouvant sur le territoire national. Dans la note adressée à la direction de la santé de la wilaya d’Alger et au wali délégué de Baraki dans la banlieue sud de la capitale, il est fait mention de l’enregistrement de cas suspects de tuberculose parmi les migrants subsahariens au niveau de l’établissement de santé de proximité de Larbâa dans la wilaya de Blida. La note de la wilaya d’Alger attire aussi l’attention sur la présence de migrants clandestins subsahariens dans la région de Saij à Oued Djemâa qui est située entre les communes de Larbâa, Ouled Slama et Ouled Moussa. Ces migrants habitent dans un bidonville dans des conditions d’hygiène déplorables et le matin, ils se dispersent pour mendier sur la place publique ou travailler dans le privé, selon la même source. Pour faire face à cette situation, la wilaya d’Alger demande un rapport détaillé sur la situation, la prise en charge des cas de tuberculose et met en alerte la Protection civile afin d’intervenir en cas de besoin. À ce fait, le Pr Khiati a fait savoir que parmi les causes de la maladie les conditions de vie déplorables et la pauvreté dans lesquelles vivent ces migrants. «  Il ne faut pas oublier que ces derniers ont traversé de longues distances à pied sans faire objet de la prise de médicaments ou fortifiants » ajoute-t-il, une des causes de l’infection. Dans ce cadre, signalant que l’Algérie accueille de nombreux clandestins subsahariens. Certains migrants considèrent notre pays comme un pays de transit pour l’émigration en Europe. Sauf que l’État procède à plusieurs reprises à l’arrestation de centaines de migrants subsahariens qui tentent de traverser la frontière, et organise aussi des opérations de rapatriement vers leurs pays.
Sarah Oubraham

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