Hier encore, et pour le troisième lundi de suite, la quasi totalité des écoles primaires à travers la wilaya de Bouira ont été fermées pour cause de grève des enseignants en réponse à l’appel d’un collectif libre des enseignants du primaire. Le taux de suivi de ce nouveau débrayage a atteint les 80 %, selon les initiateurs.
En effet, encore une fois et sans le moindre préavis de grève, les enseignants du cycle primaire à travers la majorité des écoles au niveau des quatre coins de la wilaya de Bouira, ont observé une grève. Cette action se veut, selon les grévistes, un moyen pour « dénoncer les conditions de travail de enseignants qu’ils jugent déplorables ».
Les milliers de bambins qui se rendaient comme chaque matinée pour rejoindre les bancs de classe ont été priés de rebrousser chemin par les directeurs des établissements en question. L’action des enseignants ne s’est pas limitée à ça, ils étaient près de 250 enseignants, qui se sont donnés rendez-vous devant le siège de la direction de l’éducation (DE) locale, afin de s’insurger contre « la dégradation de leur conditions de travail ». Il importe de rappeler que dans la requête adressée par le collectif libre des enseignants du primaire il y a trois semaine au ministère de tutelle, laquelle comporte 24 points de revendications, les enseignants protestataires déplorent entre autres, » l’intégration de tous les enseignants du primaire et du moyen sans condition, l’uniformisation du mécanisme d’intégration des corps d’enseignement, la promotion verticale des cycles, la régularisation de la situation des ingénieurs dans les cycles primaire et moyen et des adjoints d’éducation dans la catégorie 12, manque de moyens pédagogiques » pour ne citer que ceux la. à travers cette plate-forme de revendications les enseignants en colère réclament également le droit au logement, au transport et la réduction du volume horaire. Encore une fois les parents d’élèves du moins ceux que nous avons abordés sur le sujet affichaient leur mécontentement quant à la manière c’est dire qu’ils n’étaient pas informés de l’action de débrayage. » Les enseignants auraient pu nous informer de leur action, au moins, on aurait laissé nos enfants à la maison. C’est irresponsable de la part de ces enseignants » indiquera un parent d’élève.
Omar Soualah