Lier efficacement la formation au développement économique : tel est l’objectif affiché à travers la convention-cadre signée, lundi à Alger, entre le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels et l’Agence algérienne de promotion de l’investissement.
Présidée par la ministre Nassima Arhab à l’Institut national spécialisé de la formation professionnelle d’El-Biar, la cérémonie marque une nouvelle étape dans la stratégie nationale visant à faire des compétences humaines un pilier central de l’investissement productif.
Cette convention, axée sur l’échange et l’interopérabilité des données, ambitionne de renforcer la coordination entre les institutions publiques et d’inscrire l’action publique dans une logique de transformation numérique avancée. Concrètement, il s’agit de permettre un partage structuré des informations relatives aux projets d’investissement en cours, afin d’identifier avec précision les besoins réels du marché du travail en termes de main-d’œuvre qualifiée. Grâce à cette démarche, une cartographie nationale et territoriale des besoins en compétences pourra être établie, tenant compte des secteurs d’activité, des spécialités requises et des zones géographiques concernées. Les données, directement déclarées par les investisseurs, offrent une vision actualisée de la demande en emplois et en qualifications. Au cœur de ce dispositif figure une plateforme numérique commune, déjà opérationnelle, qui permet aux porteurs de projets d’exprimer leurs besoins en formation professionnelle, par wilaya et par spécialité. Cet outil constitue un levier stratégique pour anticiper les évolutions du marché du travail et ajuster les politiques de formation en conséquence. Pour le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, cette interconnexion des données ouvre la voie à la conception d’offres de formation plus flexibles, mieux ciblées et adaptées aux exigences des projets économiques. Elle vise également à renforcer l’employabilité des diplômés, en les orientant de manière plus efficace vers les opportunités d’emploi réellement disponibles. Dans son intervention, la ministre, Nassima Arhab, a souligné que cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de valorisation des ressources humaines et de rapprochement entre formation et investissement. Elle a insisté sur l’importance de préparer des compétences professionnelles capables d’accompagner les projets économiques et de contribuer à un développement régional durable et équilibré. De son côté, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, Omar Rekkache, a salué un partenariat qu’il considère comme essentiel pour l’amélioration du climat des affaires. Selon lui, l’accès à des compétences qualifiées et adaptées constitue un facteur déterminant pour la réussite et la pérennité des investissements. La présence de Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien, ainsi que de nombreux investisseurs et représentants institutionnels, témoigne de l’intérêt porté par les acteurs économiques à cette démarche intégrée. En clôture de la cérémonie, les deux parties ont réaffirmé leur engagement à appliquer les dispositions de la convention dans le strict respect des cadres juridiques et réglementaires, en veillant à une utilisation sécurisée et efficiente des données. Une orientation claire se dessine ainsi : faire de la formation un moteur stratégique de l’investissement et de la croissance économique en Algérie.
M. Seghilani













































