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Polémique sur l’annulation de l’examen d’histoire et de sciences islamiques au BAC : Les enseignants comptent saisir la justice

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Le projet de réaménagement de l’examen du Baccalauréat, bien qu’il ne soit pas encore entré en vigueur, est déjà source de mécontentement chez certains enseignants.

L’information de suppression à cet examen de l’épreuve d’histoire et de sciences islamiques, pourtant démentie par la tutelle ministérielle, a poussé, quand même, les enseignants de ces deux matières à brandir des menaces à l’encontre de la ministre du secteur de l’Education, Nouria Benghabrit.
Accusée d’atteinte aux fondements de l’identité nationale, la ministre n’en finit donc pas avec ses détracteurs. Cette fois, ce sont des enseignants qui prévoient carrément de déposer plainte contre elle. Contacté par nos soins, le président de la Coordination nationale des enseignants des sciences islamiques, Boudjemaa Chihoub a confirmé qu’une action est en effet entrain d’être préparée avec les parties concernées afin de saisir la justice. Dénonçant «la suppression de l’examen de sciences islamiques et d’histoire au baccalauréat», dans le cadre du projet de Réforme de cet examen, notre interlocuteur a affirmé qu’un appel sera lancé pour l’application de l’article 177 de la Constitution qui permet l’institution d’une haute cour de l’état pour le jugement des ministres et des hauts cadres, or que l’article ne concerne que le président de la République et le Premier ministre. Mais pas que, le délire pousse cette coordination plus loin. Elle reproche également à Benghabrit d’avoir donné des instructions de supprimer des versets coraniques dans les livres de troisième année primaire, mais aussi d’avoir supprimé l’épreuve de sciences islamiques aux examens d’évaluation de niveau des enseignants dans les centres de formation. Plus grave encore, notre interlocuteur évoque l’existence d’une vidéo dans un CD destiné à la formation des nouveaux enseignants qui parle de la société secrète (illuminati) ou franc-maçonnerie. Pour Boudjemaa Chihoub, il n y a pas de doutes, la première responsable du secteur de l’Education a transgressé les lois de la République en portant atteinte à la loi d’orientation de l’éducation nationale.
Il a indiqué à ce propos, qu’une lettre a été adressée au président de la République le 9 août dernier dans laquelle la coordination l’avait appelé à réagir. Chihoub rappelle, en outre, avoir émis une demande d’audience auprès de la ministre de l’Education nationale, pour discuter de sa plateforme de doléances mais n’a eu aucune réponse. Dans ce cadre, il a souligné que la coordination avait revendiqué l’augmentation du volume d’horaires d’enseignement des sciences islamiques dans les écoles, et la révision du coefficient de cette matière, chose qui, selon lui, n’a pas été pris en considération.
Il faut dire que l’entêtement de la coordination des sciences islamiques à vouloir à tout prix faire du bruit sur des informations pourtant démenties à maintes reprises, laissent perplexes. S’agissant de la suppression des épreuves d’histoire et de sciences islamiques au BAC, le ministère de l’Education, a réaffirmé pas plus tard que samedi dernier que ces deux matières sont maintenues à cet examen écrit. Le ministère, a a jouté, dans un communiqué rendu public, qu’il conserve son droit de prendre les mesures réglementaires nécessaires afin de garantir à l’opinion publique fiabilité et véracité des informations.
Ania Nait Chalal

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