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LES SECTEURS DE L’éDUCATION, LA SANTé, LA FONCTION PUBLIQUE ET LA JUSTICE PARALYSÉS PAR LA GRÈVE : Le terrain miné par la protesta !

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L’action de contestation, initiée, hier, par la Confédération des syndicats algériens (CSA), a connu une forte adhésion dans le milieu des travailleurs. Outre le débrayage ayant touché plusieurs secteurs d’activités, notamment, l’Éducation nationale, plusieurs rassemblements ont été observés dans différentes wilayas du pays dont Alger, Tizi-Ouzou et Béjaïa.

Selon Messaoud Boudiba, porte parole du Conseil national des professionnels du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), cette action de grève a été réussie car les travailleurs ont répondu massivement à l’appel de la CSA. Boudiba a observé, à ce propos, que le débrayage a été surtout suivi dans le secteur de l’Éducation nationale où les cours n’ont pas été dispensés dans plusieurs établissements scolaires des trois paliers éducatifs. Pour Boudiba, les travailleurs ont exprimé, à travers cette action de grève, leur attachement à leurs revendications légitimes mais surtout leur soutien au mouvement populaire pacifique qui entame son neuvième mois.
C’est aussi l’occasion pour eux, a-t-il poursuivi, d’exprimer leur rejet aux décisions qui portent atteinte à l’avenir des générations mais également à la souveraineté nationale prises dans l’«illégitimité» par un gouvernement rejeté par la majorité populaire. Le porte-parole du CNAPESTE a affirmé que l’autre objectif de cette journée de grève est d’appeler à l’instauration d’un climat de sérénité et de confiance à travers la prise de mesures permettant au peuple de mettre en place ses institutions avec légitimité. De son côté, le secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a affirmé que les travailleurs, à travers leur mouvement de grève, ont réitéré leur soutien au mouvement populaire. Cette action a été organisée, a-t-il ajouté, pour «exiger, également, la libération des détenus d’opinion, contester l’adoption de lois qui portent atteinte à la souveraineté nationale dont celle des hydrocarbures, par un gouvernement illégitime qui n’a pas les prérogatives de prendre de telles décisions, ainsi que pour appeler à l’annulation de la loi sur la retraite». «L’objectif est de dénoncer, en même temps, les atteintes aux libertés syndicales», a-t-il noté.
Il convient de souligner, par ailleurs, que l’action de contestation de la CSA a été soutenue par plusieurs organisations et associations, dont le Rassemblement action jeunesse (RAJ). Cette grève a coïncidé, faut-il le mentionner, d’autre part, avec le débrayage cyclique entamé il y a trois semaines par les enseignants du cycle primaire de l’éducation, qui avaient organisé hier un rassemblement au niveau de l’annexe du ministère de l’Éducation à Ruisseau pour appeler à la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. La grève de la CSA a coïncidé, notamment, avec le débrayage des magistrats entamé dimanche dernier et qui a atteint un taux de participation de 98% selon le syndicat de ce corps de la justice.
Ania Nait Chalal

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