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PAS D’IMPUNITÉ POUR LES RESPONSABLES DU « MAROCGATE » : La gifle de Borrell à Bourita

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Décidément, les beaux jours ne sont pas annoncés pour la diplomatie marocaine qui se retrouve coincée de toutes parts et qui continue, ces derniers temps, de collectionner « les râteaux », pour paraphraser le langage populaire des ados.

Le dernier camouflet en date, est venu du  Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a prévenu jeudi qu' »il ne peut y avoir d’impunité » face au scandale de corruption au Parlement européen où le Maroc est impliqué. Cette mise au point est venue refroidir les ardeurs de Bourita, le ministre des Affaires étrangères du commandeur des croyants qui avait agité le bâton de la menace en affirmant que les deux parties, son pays et l’Union européenne doivent protéger les relations communes aujourd’hui la cible d’une campagne médiatique visant à les chahuter. Rien que ça pour ce Mokhazni zélé qui croyait naïvement que l’Europe allait mettre en péril le crédit de ses institutions pour protéger le Maroc. Josep Borrell a affirmé, au cours d’une conférence à Rabat que : « La position de l’UE est claire, il ne peut y avoir d’impunité pour la corruption. Zéro tolérance pour ça », a-t-il déclaré. « Nous devons attendre les résultats des investigations en cours et nous espérons la pleine collaboration de tout le monde dans cette enquête », a-t-il ajouté. C’est une allusion sans ambages à la responsabilité des parties mises en cause dans l’enquête actuellement menée par le parquet fédéral belge et qui a conclu déjà à l’implication du Maroc. Le Haut-commissaire européen a voulu clairement dire à Bourita que son pays est appelé à assumer ses responsabilités dans le scandale «Marocgate » qui continue, chaque jour que dieu fait de révéler les dessous d’une grosse affaire de corruption qui a poussé l’UE à voter des résolutions contraires à ses principes et à la légalité internationale. Il faut rappeler dans ce cadre que le rôle du Maroc a été mis en exergue dans plusieurs articles de presse et par des eurodéputés dans le scandale de corruption au Parlement européen. Dans cette affaire qui avait éclaté en décembre, quatre personnes ont été placées en détention préventive en Belgique, dont l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili. Selon le journal belge « Le Soir », le compagnon de cette dernière, l’Italien Francesco Giorgi, un assistant parlementaire, a affirmé aux enquêteurs avoir fait partie d’une organisation utilisée par le Maroc dans le but d’intervenir dans les affaires européennes. Depuis plusieurs jours, les révélations sur le « Marocgate » ne cessent de s’accumuler. Le journal italien « Il Corriere della Sera » a récemment fait savoir que Rabat aurait mené des actions d’ingérence dans plusieurs institutions européennes, en ayant recours à la corruption pour soudoyer des personnalités influentes. Rabat s’est appuyé sur un groupe parlementaire pour « cultiver ses multiples intérêts en le faisant guider dans ses opérations par Mohamed Belahrache, un officier de la DGED (Direction générale des études et de la documentation), les services secrets marocains ». Cet officier marocain aurait agi par l’intermédiaire de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, qui « a travaillé en étroite collaboration avec la DGED » et qui aurait rencontré plusieurs fois l’ancien eurodéputé italien, Pier-Antonio Panzeri  et son compatriote et actuel eurodéputé Andrea Cozzolino à Bruxelles et Varsovie. Pour mener leurs opérations, ces derniers ont compté « sur la collaboration d’un groupe d’eurodéputés -tous membres du groupe parlementaire S&D (socio-démocrates)- décrits comme des « amis’ dont les plus proches seraient Eva Kaili, Arena Maria, Moretti Alessandra et Benifei Brando Maria ». La co-présidente du groupe de la Gauche au Parlement européen, Manon Aubry, a indiqué que les révélations faites jusque-là sur le « Marocgate » pourraient bien n’être que la partie émergée de l’iceberg. Cela renseigne sur le rôle joué par le Maroc qui a réussi, grâce à l’argent sale, à peser sur le vote de résolutions de l’UE qui vont à l’encontre de ses principes et de la légalité internationale. D’ailleurs, des eurodéputés ont appelé à dénoncer certaines résolutions et à reconsidérer la position de l’UE dans le problème du Sahara occidental ce qui explique les tentatives du Maroc à vouloir, coûte que coûte, trouver un échappatoire pour éviter d’éventuelles sanctions de l’Union européenne et d’une autre ne pas la voir dénoncer les accords de pêche et de prospection de phosphate  signés entre les deux parties et qui englobent dans leur chapitre validité territoriale, certaines parties du territoire occupé de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Slimane B.

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