Accueil ACTUALITÉ Palestine : Washington appelle à l’arrêt de l’occupation israélienne

Palestine : Washington appelle à l’arrêt de l’occupation israélienne

0

Allant à l’encontre des déclarations hargneuses du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a choisi en guise de thème de campagne qu’un État palestinien indépendant ne coexistera jamais avec Israël, tant qu’il sera en poste, un changement de cap notable a été constaté dans les positions jusque-là édulcorées et passives de certaines capitales occidentales. En tête de liste de ces capitales, la Maison-Blanche a répondu, vertement, au Premier ministre israélien, dénonçant son entêtement. Washington adhère à une solution à deux États, israélien et palestinien, selon une réaction exprimée par le secrétaire général de la Maison-Blanche, Denis McDonough. «Les États-Unis ne cesseront jamais de travailler en faveur d’une solution à deux États», a en effet dit Denis McDonough, lors d’un discours prononcé, lundi dernier, à Washington. Il s’agit, a-t-il affirmé, de «mettre fin à une occupation qui a duré près de 50 ans». Le secrétaire général de la Maison-Blanche, qui seconde le président Barack Obama, depuis dix ans, a qualifié les déclarations récentes de Netanyahu, proférés dans le cadre d’élections parlementaires en Israël, de «troublantes» et de «contradictoires». «Nous ne pouvons, simplement, pas faire comme si ces propos n’avaient jamais été prononcés, ou ne soulevaient pas des questions sur l’engagement du Premier ministre à atteindre la paix à travers des négociations directes», a-t-il poursuivi. Le responsable américain a, avec des termes mesurés, appuyé la revendication des Palestiniens à «avoir le droit de vivre dans un État souverain et de se gouverner eux-mêmes». Sur ce registre, le représentant de Barack Obama a invité le prochain gouvernement israélien à démontrer, avec des actes et pas seulement des mots, un «engagement sincère» envers une solution à deux États. Soulignant que la démocratie reposait «sur le principe d’un traitement équitable et juste pour chacun», le président Obama considère qu’«une solution à deux États est la meilleure façon de répondre aux tensions» qui minent la région du Proche-Orient. De son côté, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a réitéré l’appui de son pays à la solution à deux États, réaffirmant la position de longue date du Canada, en faveur de cette solution. Solution prônée également par le président français, François Hollande, et le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, qui ont souligné que «seule la création d’un État palestinien viable et souverain, vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël, permettra d’assurer paix et prospérité au Proche-Orient». Réagissant promptement, les réactions des responsables palestiniens ne se sont pas faites attendre. En effet, l’ex-négociateur palestinien, Saëb Erakat, a indiqué que la communauté internationale doit endosser l’initiative de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI), et l’adhésion palestinienne à davantage d’organisations internationales. «Nous disons clairement que nous irons au tribunal de La Haye. Nous allons accélérer, poursuivre et intensifier les efforts», a dit Saëb Erakat, jugeant que «ceux qui, dans la communauté internationale, protègent Netanyahu sont ses complices». «Nous ne reviendrons pas sur notre position», a affirmé de son côté le président palestinien, Mahmoud Abbas, en évoquant l’offensive diplomatique et judiciaire engagée par les Palestiniens. «C’est notre droit de saisir toutes les institutions internationales pour y faire respecter nos droits, et appliquer les Résolutions internationales», a dit le président Abbas. Quant à lui, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo, a affirmé qu’Israël avait choisi «la voie du racisme et de l’occupation», et non pas celle des négociations, en faisant triompher Benjamin Netanyahu aux élections parlementaires. Enfonçant davantage les forces d’occupation israéliennes, les Nations unies ont également désavoué les dirigeants israéliens. «Les violations des Droits de l’homme» en Cisjordanie, y compris El-Qods-Est occupées, sont à «la fois la cause et la conséquence de l’occupation militaire et de la violence actuelle, dans un processus cyclique ayant de plus larges implications pour la paix et la sécurité dans la région», a déclaré, lundi dernier, la Haut-Commissaire adjointe des Nations unies aux Droits de l’homme, Flavia Pansieri. Mme Pansieri a relevé que la création de nouvelles colonies et leur élargissement dans le cadre de l’occupation israélienne sont au centre de nombreuses violations des Droits de l’homme en Cisjordanie occupée. Les Palestiniens entendent déposer dès le 1er avril à la Cour pénale internationale (CPI) leurs premières accusations de «crimes de guerre» contre des dirigeants israéliens. Le dernier échec des négociations de paix entre les deux parties remonte à avril 2014.
M. D.

Article précédentStockage et Transport de marchandises : bientôt 4 pôles logistiques 
Article suivantDéfense nationale : la formation d’élites pour prospecter les défis du futur

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.