Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, tenue lundi, à la demande de l’Algérie, de la Chine et de la Russie, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a appelé à un cessez-le-feu « immédiat » et « permanent » à Ghaza et au Liban, à œuvrer à l’établissement d’un État palestinien indépendant avec El-Qods el Sharif comme capitale et à mettre fin à l’occupation israélienne de toutes les terres arabes.
Il a souligné que « les attaques israéliennes constituent une violation indéniable de la paix internationale », appelant le Conseil de sécurité à agir pour rétablir la paix et la sécurité internationales. Il a réitéré la condamnation, par l’Algérie « dans les termes les plus vigoureux qui soient », des récentes attaques militaires perpétrées par les forces de l’entité sioniste contre la République islamique d’Iran. « Nous sommes pleinement solidaires de l’Iran, et condamnons ces attaques comme des violations de sa souveraineté et comme une violation flagrante de la Charte des Nations unies et du droit international », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, le risque de propagation de l’agression israélienne contre Ghaza au reste du Moyen-Orient, contre lequel l’Algérie avait mis en garde, est devenu réalité, a fait constater Amar Bendjama. « Nous sommes confrontés à un conflit régional aux conséquences graves et potentiellement mondiales », a-t-il prévenu. Les propos du diplomate algérien sont confortés par le gouvernement iranien qui a fait savoir que le Conseil de sécurité nationale déterminera quand et comment répondre à l’agression sioniste. Amar Bendjama a déploré que « certains membres du Conseil (de sécurité) hésitent encore à qualifier cette situation de menace à la paix et à la sécurité internationales ». Il a rappelé qu’« après les frappes aériennes israéliennes contre les locaux diplomatiques iraniens à Damas en avril dernier, nous avions souligné qu’une véritable paix exigeait le respect des principes de l’ONU et du droit international par tous ». Il a fait observer qu’« appliquer deux poids, deux mesures dans le droit international affaiblit notre ordre juridique mondial et la crédibilité de ce même conseil ». À cet égard, il a insisté sur le fait que « le droit international doit être respecté sans exception », soulignant que « personne n’est au-dessus de la loi et que la puissance d’occupation israélienne doit être tenue responsable de ses actes ». « À court terme, un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et au Liban est essentiel pour mettre un terme à la violence (et) à long terme, une paix durable exige de permettre aux Palestiniens de jouir de leurs droits légitimes et que l’occupation israélienne de tous les territoires arabes prenne fin », a-t-il insisté. Les délégués de l’Iran, de la Russie, de la Chine et de l’Irak ont intervenu, à cette occasion, dans le même sens que le représentant de l’Algérie auprès des Nations unies.
Le Groupe A3+ condamne la spirale de violence au Soudan
Par ailleurs, dans son communiqué, lu par Amar Bendjama, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Soudan, le Groupe A3+ a condamné « avec force » la spirale de violence contre les civils au Soudan en proie à un conflit armé, soulignant la nécessité pour les parties au conflit de s’engager dans un cessez-le-feu. Le Groupe A3+ a déploré l’absence d’un règlement pacifique au Soudan malgré l’adoption de plusieurs documents par le Conseil de sécurité et le lancement de nombreuses initiatives en dehors du conseil à cet effet. Le Groupe A3+ a estimé que « le Conseil de sécurité, en coordination avec les parties prenantes nationales au Soudan, peut apporter le soutien nécessaire en faveur de tout accord de cessez-le-feu et veiller au respect des engagements ». Il a exprimé sa vive condamnation des « atrocités commises par les Forces de soutien rapide (FSR), vendredi dernier dans le village d’Al-Sireha, où au moins 124 civils ont été tués ». Le Groupe A3+ a affiché son soutien au Comité présidentiel ad hoc du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine, dirigé par l’Ouganda, en vue de relancer les efforts de paix au Soudan.
M’hamed Rebah