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OUVERTURE, DEMAIN À ALGER, DE LA 17E SESSION DE LA CONFERENCE DE L’UP-OCI : La Nation islamique à l’heure de la mobilisation

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L’Algérie abritera, demain et lundi, la 17e session de la conférence de l’Union parlementaire des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (UP-OCI), sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Organisée par le Parlement algérien au Centre international des conférences (CIC) – Abdelatif Rahal, sous le thème « Monde islamique: défis de modernisation et de développement », avec la participation de plusieurs parlements des pays membres de l’OCI, cette conférence s’inscrit dans le cadre « du renforcement du rôle de l’Algérie dans les différents fora parlementaires internationaux ». Un rendez-vous qui constituera une tribune pour renforcer l’action commune et les efforts du monde islamique à occuper la place qui lui sied en tant que force mondiale qui devra avoir un rôle éminent notamment dans le contexte géopolitique et économique actuel marqué par l’instabilité et la domination acharnée.
Une rencontre  qui a été précédée, jeudi dernier, par des réunions préparatoires à huis clos, en présence de 35 délégations parlementaires et plus de 22 présidents de parlement, avec au programme la 48e réunion du comité exécutif de l’Union, la 11e réunion de la commission permanente sur la Palestine prévue vendredi, ainsi que la 2e réunion de la commission sur les sociétés et minorités musulmanes, et la réunion consultative du groupe parlementaire arabe.  Les travaux de cette session ont été marqués par la tenue des réunions du comité exécutif de l’UP-OCI et de l’Association des secrétaires généraux des pays membres de l’Union parlementaire, ainsi que par les réunions des quatre commissions permanentes, en l’occurrence la commission des affaires politiques et des relations extérieures, la commission des affaires économiques et environnementales, la commission des droits de l’homme, de la femme et de la famille et la commission des affaires culturelles, juridiques et du dialogue des civilisations et des religions.
L’occasion pour les présents à ces travaux préparatoires de souligner l’importance de redoubler d’efforts afin d’établir les principes de coopération, de tolérance et de consultation sous l’égide du respect mutuel, afin de contrecarrer toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures des États membres de l’UPCI et les tentatives d’effacer l’identité et les valeurs de l’Islam, tout en mettant l’accent sur l’unité et la solidarité de la Nation islamique, afin d’être à la hauteur des défis. « Notre présence en Algérie constitue une occasion précieuse pour saluer le rôle remarquable des deux chambres du Parlement algérien, dans le cadre de l’Union des conseils et leurs efforts inlassables pour renforcer les acquis de l’union », a ainsi déclaré le Secrétaire général de l’UPCI, Mouhamed Khouraïchi Niass, précisant que ces réunions préparatoires seront « un véritable tournant dans le parcours de l’Union et permettront de réaliser le succès auquel nous aspirons et d’apporter les dernières retouches, en prévision de la réunion de la Commission générale et des cadres de l’Union, et ce à travers la révision définitive des projets d’ordre du jour de la Conférence et de toutes les réunions y afférentes ».

L’Algérie, symbole de l’unification
Pour sa part, le parlementaire algérien et membre du comité exécutif de l’UPCI, Mohamed Yazid Benhamouda, a précisé que l’Algérie « œuvre à faire passer l’Union, à la faveur d’une vision purement algérienne et diplomatique, de la théorie à la pratique, pour que le monde islamique puisse trouver des mécanismes de coopération », ajoutant que « les portes de l’Algérie sont ouvertes à tous, d’autant que la diplomatie algérienne a connu l’année dernière un rythme ascendant ». Le représentant algérien a également fait savoir que cette rencontre « prendra en considération les résultats du Sommet arabe, de la Déclaration d’Alger au sujet de la Palestine et de la Conférence de rassemblement des factions palestiniennes, un objectif qui n’est pas facilement réalisable et doit être appuyé davantage ». Benhamouda a souligné, entre autre, que le nombre conséquent des participants, sur le plan « quantitatif et qualitatif », constituait « une preuve que l’Algérie occupe une place importante dans les relations internationales, notamment dans le monde arabe et islamique, mais aussi au plan international », affirmant que les résultats « au vu du sérieux qui marque les rencontres du CIC, seront à la hauteur de la réputation de l’Algérie ». Autant de mérites attribués à l’Algérie, qu’a d’ailleurs confirmé le député Kacem Hachem représentant du Liban, membre du Comité exécutif et président de la branche parlementaire aux parlements islamiques, en affirmant que « la tenue de cette réunion en Algérie constitue un pas important, pour une Algérie qui a toujours été un symbole de la parole unificatrice, en plus de préserver les causes de la Nation arabo-musulmane, demeure un symbole de sacrifices et de combat d’une Nation en vue d’obtenir la liberté et la dignité nationale ». Autre intervenant à avoir mis l’accent sur le rôle unificateur de l’Algérie, le représentant du Sultanat d’Oman, Ahmed Ben Ali Al-Omari, qui a formé le vœux de voir la Conférence « couronnée de succès, compte tenu du grand rôle que joue l’Algérie qui a abrité, ces derniers temps, plusieurs rendez-vous réussis et se hisser à un niveau ambitieux, à la hauteur des aspirations des peuples musulmans ».

Centralité suprême de la cause palestinienne
Appelant la Nation islamique  « à mobiliser ses énergies pour relever les défis de l’heure », et outre « l’inflation qui frappe de plein fouet les économies du monde en raison des crises énergétique et alimentaire, des dépenses militaires inédites et de l’accueil des réfugiés fuyant les conflits et des effets des changements climatiques », le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a relevé, dans son allocution d’ouverture des travaux de la 48e réunion du comité exécutif de l’UP-OCI), que « la situation inquiétante en Palestine et à El-Qods se complique au quotidien avec les assassinats systématiques de jeunes innocents, la démolition des maisons, l’expansion coloniale, et l’instauration d’un système de discrimination envers les Palestiniens, comme le souligne un rapport d’Amnesty International et Human Rights Watch », appelant à « examiner la situation en Palestine lors des prochaines réunions préparatoires de la commission permanente sur la Palestine et à soumettre les recommandations adéquates à la 17e session de la conférence ». Le président de l’APN a également souligné que l’importance de la Conférence réside dans « la volonté constante de l’Algérie d’établir des relations fraternelles pour unifier les positions et défendre les causes sacrées, notamment la cause palestinienne qui reste centrale pour les Nations arabe et musulmane et pour tous ceux épris de liberté dans le monde ». Une vision partagée par le député libanais Kacem Hachem, qui a souligné que « l’importance de la Conférence réside dans la volonté constante de l’Algérie d’établir des relations fraternelles pour unifier les positions et défendre les causes sacrées, notamment la cause palestinienne qui reste centrale pour les Nations arabe et musulmane et pour tous ceux épris de liberté dans le monde », rappelant les tentatives de judaïsation et les incursions menées contre les lieux islamiques sacrés en Palestine. Même son de cloche chez le parlementaire turc, Orhan Atalay, lequel a déclaré que « la cause palestinienne est la principale question qui sera abordée ». Pour lui, « le peuple palestinien continue de souffrir et tant que cette question n’est pas réglée, le monde ne pourra pas jouir de la sécurité et de la paix ».

Condamnation des provocations islamophobes
Parmi les problématiques qui seront abordés durant cette 17e Conférence, le racisme et la montée de l’extrémisme islamophobe, qui ont engendré des actes terroristes contre les musulmans dans les pays occidentaux qu’ils soient étrangers ou d’origine occidentale. Alors que les principes de l’Islam ont toujours été basés sur le vivre ensemble, dignement et en toute sécurité, ainsi que la profanation du Saint Coran par un extrémiste à Stockholm (Suède) et un autre à La Haye (Pays-Bas) n’ont pas manqué d’interpeller les participants aux travaux préparatoires de la Conférence de demain, à l’instar du représentant du Sultanat d’Oman, Ahmed Ben Ali Al- Omari, qui a appelé les pays musulmans, face à ces provocations islamophobes « à mettre leurs différends de côté pour qu’ils puissent lutter avec force contre les plans malveillants ciblant le Monde musulman.
Le Monde musulman, a-t-il ajouté, « n’est pas négligeable, c’est une puissance et on ne peut sous-estimer un milliard et demi de Musulmans dans le monde ». Lui, pour qui, « l’union et le consensus restent la seule voie qui permettra aux pays musulmans de concrétiser leurs objectifs, cerner et gérer les risques ». Des provocations condamnées également par Brahim Boughali, les considérant comme un « crime odieux ».
Le président de l’APN a déclaré, à cet égard, que cette conférence « répondra avec force à ce comportement barbare et raciste ».
Hamid Si Ahmed

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