L’Algérie renoue avec l’Afrique. Ça donne des airs de 1969 et les Jeux panafricains d’Alger, une des plus grandes manifestations culturelles d’Afrique avec la présence d’artistes et d’intellectuels africains, ou issus de la diaspora africaine. Elle s’est déroulée en 1969, puis 40 ans après en juillet 2009, toujours à Alger. C’était l’époque de Miriam Makéba et du protest song, lorsqu’un vent de liberté soufflait sur l’Afrique. Avec plus de 4 500 personnes, dont 3 000 athlètes issus de 54 pays, pour cette 3e édition des JAJ, Alger renoue avec la communion en Afrique. L’occasion est d’autant plus propice pour l’Algérie qu’elle intervient à un moment où les accusations de mauvais traitements sur les subsahariens et les manquements aux droits de l’Homme se font de plus en plus insidieux contre le pays. Un budget de 5,5 milliards de dinars a été alloué à cette 3e édition des JAJ. C’est dire aussi l’importance politique et la portée sociale que revet cette édition algérienne des JAJ. Hier, le directeur général du Comité d’organisation des Jeux africains de la jeunesse-2018 (COJAJ), Abdelhalim Azzi, assurait que l’Algérie était «prête» pour abriter cette 3e édition (17-28 juillet), en dépit du retard accusé dans les préparatifs, soulignant que l’objectif de cet évènement était de donner «une belle image du pays». «Nous sommes en plein dedans, on est en train de rattraper le retard. Je pense que l’Algérie est fin prête pour organiser cette grande manifestation africaine en dépit du retard accusé dans les préparatifs. Nous avons commencé à préparer les JAJ en avril dernier seulement, c’est assez court pour un tel rendez-vous qui nécessite plus de temps, mais je pense qu’on sera prêt à temps», a affirmé le DG du COJAJ. «Nous avons reçu une enveloppe de 5,5 milliards de dinars, un montant important mais que nous devons gérer de manière rationnelle. Avant notre arrivée, il y avait des engagements pris en 2014 concernant la gratuité de l’hébergement, de la restauration et du transport de l’ensemble des délégations. Nous ne pouvons pas revenir sur ces décisions. Aujourd’hui, nous prenons le relais et nous assumons entièrement notre mission». Invité à se prononcer sur les différents sites retenus pour abriter l’ensemble des 30 disciplines de ces JAJ, le directeur général a expliqué qu’ils étaient prêts à accueillir les athlètes. «Ce sont au total 47 sites, entre ceux consacrés à la compétition et aux entraînements. Le terrain du SATO, relevant du complexe Olympique Mohamed-Boudiaf, est actuellement en travaux et ne pourra pas être prêt pour ce rendez-vous. Les épreuves d’athlétisme seront programmées donc à Bordj El-Kiffan», a-t-il fait savoir. Pour ce qui est de l’hébergement des différentes délégations étrangères, Abdelhalim Azzi s’est voulu rassurant à ce sujet. «Nous allons faire le maximum pour mettre toutes les délégations présentes en Algérie dans de bonnes conditions. Une partie des délégations sera logée au niveau de la Cité universitaire des jeunes filles à Bab Ezzouar, alors que les autres vont élire domicile à la Cité universitaire de Tipasa qui abritera les disciplines de tir sportif, d’aviron et de canoë. Il y aura bien évidemment d’autres points d’hébergement comme les hôtels pour les officiels et le centre de regroupement des équipes nationales de Souidania. Tout est réglé concernant cet aspect important». «Pour le transport, il sera assuré bien évidemment pour les athlètes, officiels et journalistes. Nous allons mettre à leur disposition des bus (athlètes), microbus (arbitres et juges) et navettes». Concernant l’accès aux sites de compétition, le DG du COJAJ a fait savoir qu’il sera «gratuit pour le public pendant toute la période des Jeux». Aussi : « Nous devons encourager les gens à venir assister à ce rendez-vous, d’autant qu’il coïncide avec les vacances scolaires et surtout à l’issue de la Coupe du monde ».
I.M. Amine