L’impératif respect des mesures préventives prises par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) afin de prévenir toute propagation du Coronavirus (COVID-19) a été souligné, mercredi à Ouargla, lors d’une journée d’études sur cette épidémie.
Animée par des praticiens spécialistes de santé publique, en présence de cadres de divers secteurs et élus locaux, la rencontre a été également une occasion aux intervenants de plaider pour l’implication de l’ensemble des acteurs concernés, y compris les médias, afin de transmettre une information crédible et fiable au grand public, tout en insistant que la prévention qui reste «l’unique thérapie pour enrayer la propagation éventuelle de cette épidémie».
Dans ce contexte, Dr. Fatima Hachani, maître-assistante en maladies infectieuses et tropicales à l’Etablissements public hospitalier EPH-Mohamed Boudiaf d’Ouargla, a mis en avant le processus du traitement symptomatique curatif de ce genre de virus qui fait partie de la famille des Coronaviridae, étant donné qu’aucun vaccin n’a été découvert à ce jour. Identifié comme la cause d’une nouvelle forme de Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), apparu pour la première fois en décembre 2019 à Wuhan (Chine), COVID-19 (corona, virus disease et 19 qui indique l’année de son apparition 2019) est une pathologie contagieuse dont le nombre de personnes infectées au monde à atteint les 114.243 avec plus de 4.000 décès, enregistrés jusqu’au 10 mars courant, a-t-elle précisé. Elle a ajouté que le nombre de cas en Algérie est passé à 20, selon les chiffres fournis par l’Institut national de santé publique, signalant que l’Etat s’attèle toujours à consolider les mesures de contrôle, de surveillance et de prévention pour répondre à l’évolution de la situation épidémiologique à l’échelle internationale, surtout à travers le renforcement de contrôle sanitaire aux frontières (CSF). Le praticien, Houcine Bouaziz, a expliqué, pour sa part, les caractéristiques et l’origine de ce nouveau virus, en plus des bons gestes à adopter pour éviter l’infection.
Il s’agit, entre autres, de retarder au maximum le déplacement vers les pays à transmission active, tels que la Chine, la France et l’Italie, l’ancrage d’habitudes quotidiennes d’hygiène, notamment l’usage de masques nécessaires en cas de toux ou d’éternuement ou se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en papier à usage unique, puis s’en débarrasser immédiatement après utilisation et se laver les mains. De son côté, le représentant du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo), Brahim Tablit, a évoqué le rôle essentiel du pharmacien dans la contribution au dispositif national de prévention contre la cette épidémie, à travers la sensibilisation et l’orientation du citoyen, au regard du nombre important de personnes qui fréquentent quotidiennement les pharmacies à travers cette wilaya, oscillant entre 150 à 200 personnes par jour. Face à la pénurie, l’OMS a permis aux pharmaciens à travers le monde de préparer une quantité de 50 litres par jour de gel hydro-alcoolique, utilisé souvent pour désinfecter et éliminer les bactéries et les virus dangereux sur les mains notamment, a-t-il ajouté.
Placée sous le signe, coronavirus une responsabilité collective, cette journée d’étude, organisée à l’initiative de la Commission de santé, hygiène et protection de l’environnement de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Ouargla, a englobé trois ateliers liés aux mécanismes de prévention, la prise en charge d’un cas suspect et le rôle des médias.
