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Opep-Non Opep / réunion ministérielle de suivi de l’accord de réduction : Alger cherchera, dimanche l’équilibre du marché

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Créé à Vienne puis officialisé depuis la tenue, à Alger, de la 171ème réunion extraordinaire de la Conférence ministérielle de l’OPEP en septembre 2016, le JMMC verra la tenue de la 10ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et non-OPEP (JMMC) dimanche prochain à Alger.

L’annonce vient, à juste titre, d’être rendue publique par le département du ministre de l’Énergie qui a rappelé, à cette occasion, que «Cet accord nous ramène à réaliser 100% de la production (fixée par l’organisation». Selon les explications fournies via le communiqué du département de l’Énergie algérien : cet accord intervient suite à la décision prise par les pays membres de cette organisation portant ajustement de leur production, dans un intervalle de 32,5 à 33 millions de barils par jour (mbj), et la création d’un Comité de haut niveau présidé par l’Algérie en vue d’élaborer les détails de l’accord. Le haut comité qui, du reste, est présidé par l’Algérie, a, parallèlement, tenu des réunions avec des pays non membres de l’organisation. Les échanges avaient débouché sur la signature de l’Accord de coopération entre les pays membres de l’OPEP et les pays non-OPEP participants à la réunion de décembre 2016. Les discutions avaient abouti à ce que L’OPEP s’engage à réduire sa production de pétrole d’environ 1,2 mbj à compter du 1er janvier 2017, à charge pour 11 pays non membres de réduire leur offre de 600 000 bj.
En 2018, l’Organisation et ses partenaires avaient convenu de prolonger, jusqu’à fin 2018, leur plafonnement de la production au profit du prix du baril. La mise en œuvre des ajustements volontaires de la production de pétrole des pays OPEP et non-OPEP, signataires de cette déclaration, incombe désormais au JMMC qui sera chargé de veiller à ce que les objectifs de cette déclaration de coopération soient réalisés et respectés, de plus, ce comité devra faciliter l’échange d’analyses et de perspectives conjointes, fournissant ainsi, une contribution précieuse à l’évaluation du processus de conformité. Le JMMC qui est présidé par le ministre saoudien de Pétrole et co-présidé par son homologue russe, est composé de quatre pays membres de l’OPEP (Algérie, Arabie saoudite, Koweït et Venezuela) et de deux pays non membres (Russie et Oman).

L’équilibre du marché comme objectif majeur
Il est attendu que cette 10ème réunion du JMMC, prévue à Alger, permettrait d’analyser la situation du marché pétrolier international et d’œuvrer au maintien de son équilibre, avait expliqué récemment le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni, qui avait avancé que l’issue de cette réunion sera couronnée de « décisions unifiées ». En juin dernier, l’OPEP avait convenu de limiter à 100% le niveau de respect des engagements ce qui a permis de dépasser les objectifs de l’accord, avec des niveaux de conformité record dépassant parfois même les 150%.
Par effet de retour d’une augmentation effective de l’offre de l’ordre de 757 000 barils/jour a de suite été atteinte. Mustapha Guitouni, avait, à ce juste titre, déclaré, à l’issue de la 174ème Conférence ministérielle de l’OPEP, que «Cet accord nous ramène à réaliser 100% de la production (fixée par l’organisation). En mai 2018, nous avons réalisé un taux de conformité de 152% par rapport aux quotas mis dans l’accord (de la baisse). Les 52% de plus, soit les 757 000 barils/jour qui n’ont pas été produits, vont être repris». En somme, le but escompté demeure de maintenir la hausse des prix, dans un contexte marqué par la nécessité d’assurer la continuité des investissements dans le domaine pétrolier et ce faisant, de garantir l’offre face à une demande qui augure d’augmenter, que se tiendra la réunion du JMMC à Alger, d’autant que les conséquences que pourrait drainer l’embargo pétrolier des États-Unis contre l’Iran, devant entrer en vigueur le 5 novembre prochain, préoccupe les pays producteurs. Quoiqu’il en soit, l’Iran demeure un membre très important de l’OPEP, et aucun des pays membre n’envisage d’autre choix que de continuer à travailler avec tous les membres, comme l’explique ainsi, Mohammed Barkindo, secrétaire général de l’OPEP, qui n’a pas donné plus de détails en ce qui concerne la façon dont les pays producteurs allaient compenser la baisse des exportations iraniennes avec l’entrée en vigueur des sanctions américaines. L’Iran, qui est le troisième plus grand producteur de l’OPEP, voit déjà ses ventes de brut s’amenuiser à l’approche de l’application de ces sanctions sachant que sa production est estimée à 1,4 million de barils par jour. D’ors et déjà et à l’approche de l’échéance prévue de ces sanctions, la production pétrolière iranienne a atteint ses niveaux les plus bas depuis juillet 2016, alors que nombre de pays, en Asie particulièrement, ont besoin de se fournir en brut iranien. D’autant que leurs raffineries sont spécialement conçues pour traiter la variété du pétrole iranien (Iran Heavy).
Zacharie S Loutari

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