Accueil Culture+ Office national des droits d’auteur et des droits voisins : Les employés...

Office national des droits d’auteur et des droits voisins : Les employés dénoncent la «mauvaise gestion» de leur directrice générale

0

Dans une lettre destinée à la ministre de la Culture, Malika Bendouda, datée du 9 juin dernier et rendu, publique, les représentants des employés de l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA) dénoncent «la mauvaise gestion» de la Directrice générale Nacira Aïyachia.

Dans ce courrier, les signataires ont mentionné les abus, «violations des lois» et «mauvaises décisions» à l’encontre des employés, des artistes et de l’institution culturelle, depuis sa nomination, pourtant très récente puisqu’elle date de quelques mois à peine, suite au limogeage de M. Bencheikh El Hocine après le tragique incident ayant entraîné la mort de 5 spectateurs au concert du rappeur Soolking, le 23 aout 2019.
En effet, les travailleurs de l’ONDA dénoncent ce que les artistes ont déjà déploré sur les réseaux sociaux, notamment la fermeture de plusieurs directions, bureaux et agences régionales de l’ONDA, à savoir la Direction régionale Centre, le bureau de l’agence à Ryad El Feth et l’agence régionale de Béchar. Les signataires signalent aussi la fermeture de la galerie d’art de l’ONDA qui venait à peine aménagée et dont les superbes éclairages, panneaux et cimaises ont couté la bagatelle de 4 millions de dinars. Cette galerie qui allait être la plus belle d’Alger centre a été fermée avant de bénéficier à une capitale qui a un déficit énorme en matière de salles d’exposition. De petits villages en Tunisie ont plus de galeries d’art que notre capitale. Si le premier responsable de l’ONDA n’est pas conscient de ce problème comment prétend-il défendre les droits des artistes ? Comment peut-il défendre les droits de ses adhérents notamment ceux du Sud du pays, s’il n’est pas conscient des problèmes d’éloignement ?
Depuis sa création en 1973, l’ONDA, a toujours essayé de se rapprocher de ses adhérents et de ses membres puisque sa mission principale est la protection des intérêts moraux et matériels des auteurs ou de leurs ayants droit ainsi que ceux des titulaires des droits voisins. Cet éloignement des missions de l’Office ne peut être que préjudiciable pour elle, pour les artistes, les auteurs et leurs héritiers qui attendent plus d’efficacité de cet organe qui a toujours entretenu un lien direct avec eux.
Outres les décisions arbitraires touchant les artistes et impactant négativement la vie culturelle, les signataires de la lettre reprochent également à la Directrice générale les «mutations anarchiques» des bureaux et employés vers la salle Galerie d’art, transformée donc en bureaux. Les signataires insistent sur le fait que, selon eux, la responsable aurait pris ces décisions «sans consulter le conseil d’administration» et tout en profitant de la période de confinement. Les signataires de la lettre ont également dénoncé les retenues sur les salaires durant le mois de confinement et la non-perception des primes de risque. Les travailleurs déplorent aussi le fait que, selon eux, la distribution des aides de la Covid-19 n’aurait pas été respectée. Ils accusent leur responsable de manque de transparence «en ne faisant pas participer la commission sociale» à ladite opération. Par ailleurs, et toujours selon la lettre, la Directrice générale n’aurait pas «donné une grande importance» au dossier de la «perception», en négligeant les clauses des conventions signées avec plusieurs partenaires, à l’instar des opérateurs mobiles «qui ont pourtant gagné énormément d’argent pendant cette période de confinement». En effet, ce manque à gagner aurait été profitable pour les membres et les adhérents de l’Office, qui est supposé renflouer ses caisses. Selon les signataires, «au lieu de se concentrer sur les affaires de l’Office, elle est allée vers le règlement de comptes personnels avec les employés».
En outre, les travailleurs de l’Office ne manquent pas de mentionner que l’ex-Directeur général, Sami Bencheikh ne perçoit pas son salaire qui serait «bloqué par la Directrice générale actuelle» car «il n’a pas encore reçu un document officiel annonçant sa fin de fonctions».
A.E.T.

Article précédentMalgré ses interminables déboires à Naples : Ghoulam premier algérien à remporter 2 coupes d’Italie
Article suivantCovid-19 : Traitements et vaccins, le monde comme laboratoire