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Obligaiton de paiement par chèque des grosses transactions : le FLN rue dans les brancards

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Le FLN qui conteste rarement une décision du gouvernement est monté au créneau à l’Assemblée populaire nationale pour critiquer avec virulence l’entrée en vigueur de l’obligation de paiement par chèque pour les transactions dont le montant est supérieur à un million de dinars. Pour justifier l’opposition du FLN à la décision du gouvernement, Mohamed Djemaâ, chef du groupe parlementaire à l’Assemblée populaire nationale, a avancé des arguments techniques. Selon lui, les banques ne sont pas prêtes pour gérer ce changement. «Nos citoyens n’ont pas la culture du paiement par chèque. Ils n’ont pas confiance dans les banques. De plus, ces banques souffrent d’une incapacité structurelle à offrir de véritables prestations aux citoyens», a-t-il dit. Avant de menacer : «En conséquence, nous refusons cette mesure et nous mettons en garde contre ses conséquences». Avancer de tels arguments et vouloir mettre l’intérêt du citoyen en avant dénote une certaine mauvaise foi de la part du FLN. Même si la couverture bancaire reste très insuffisante, en quoi peut-elle être un frein à la mise en application d’une mesure concernant les paiements supérieurs à un million de dinar et qui est sensée freiner la fraude fiscale et le blanchiment ? Ce type de transactions n’est pas quotidien. Il intervient notamment lors de l’achat d’un appartement ou d’une voiture. Des opérations que le citoyen n’est amené à effectuer que rarement dans sa vie, voire une seule fois dans le cas de l’acquisition d’un appartement. Ce que Mohamed Djemaâ ne dit pas c’est que la mesure gêne surtout les barons de l’informel qui semblent exercer une forte influence au sein du FLN. Certains d’entre eux ont même des responsabilités de premier plan au sein du parti de Saâdani. Pour les magnats de l’informel, ce type de transactions est en effet quotidien et ils utilisent la «Chkara». Ils devront désormais passer par le circuit bancaire. Ce qui les obligerait à déclarer au moins une grande partie de leurs revenus pour ne pas attirer l’attention des services fiscaux. Le député et membre de la commission des finances et du budget de l’APN, et membre du comité central du FLN, Bahaeddine Tliba, regrette que cette décision, a été «prise dans la précipitation sans concertation avec les opérateurs économiques ni les instances économiques et industrielles concernées.
Nous ne sommes pas contre mais nous estimons qu’il aurait fallu adopter une approche progressive, pour ne pas réitérer les erreurs du passé» affirme-t-il. Et le député de rappeler «On se souvient qu’en 2005, le gouvernement de Abdelaziz Belkhadem avec Mourad Medelci aux finances, avait décidé de recourir au chèque avec entrée en vigueur en septembre 2006, pour les transactions de plus 50 000 dinars et devant son incapacité à mettre en pratique cette mesure, le décret a été abrogé». «Il faut avoir également à l’esprit que la plupart des agriculteurs, des chevillards, des maquignons etc… ne sont jamais rentrés dans une banque» insiste t-il comme pour démontrer l’inanité de cette mesure. «Obtenir un chèque de banque, comme on dit un «chèque visé» peut aller jusqu’à trois mois quand ailleurs ça ne demande que 24 heures», observe t-il. «C’est dire que les banques et autres établissements financiers ne sont pas prêts, et n’ont pas la capacité et l’expertise pour gérer du jour au lendemain toute la masse monétaire en circulation en Algérie.» En réalité en montant au créneau, les élus du FLN ne défendent pas le citoyen comme ils prétendent. Ils cherchent uniquement à perpétuer des pratiques maffieuses qui portent atteinte à l’économie nationale.
Avec leur action, ils ne font que discréditer leur parti, qui se veut parti de gouvernement. Le ministre des Finances Abderrahmane Benkhelfa, avait rappelle-on justifié cette décision, d’interdire les transactions commerciales en espèces au delà d’un million de dinars, par le souci de diminuer l’utilisation du cash, donner du confort et de la sécurité à une clientèle qui travaille avec de gros montants et permettre de recycler progressivement les transactions qui se font en dehors des banques».
M. B.

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