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« NE TOUCHEZ NI AU REVENU, NI AU QUOTIDIEN DES CITOYENS » : Le Président instruit fermement le Gouvernement

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Au lendemain de la chute libre des prix du pétrole sur le marché mondial, ayant engendré, comme effet immédiat, des économies qui tournent au ralenti, conséquence directe de la propagation du Coronavirus et de la décision unilatérale prise par certains pays membres de l’OPEP de vendre leur production de brut avec des rabais particulièrement agressifs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réuni, mardi, au siège de la présidence de la République, les membres du gouvernement, dont les portefeuilles sont en connotation avec l’économie pour évaluer la situation dans le pays.

Au cours de cette réunion de travail, à laquelle étaient présents, outre le Premier ministre, les ministres des Finances, de l’Énergie, de l’Industrie et des Mines, de l’Agriculture et du Développement rural, du Commerce, le gouverneur de la Banque centrale, ainsi que le directeur de cabinet et le secrétaire général de la présidence, le chef de l’État a donné des orientations fermes au gouvernement, pour faire face à une conjoncture, jugée difficile, mais face à laquelle l’État dispose des moyens nationaux pour y faire face. Dans ce contexte, le président Tebboune a instruit les membres du gouvernement, après avoir écouté leurs exposés, pour prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour juguler les effets de cette conjoncture adverse sur l’économie nationale, mais aussi pour que le citoyen ne soit en aucun cas touché ni dans son revenu, ni dans son quotidien.

L’urgence d’une LFC-2020
M. Tebboube a ordonné au ministre des Finances de présenter dans l’immédiat, une première loi de Finances complémentaire pour lever certaines incohérences de la loi de Finances 2020, où doivent être inclues des mesures à même de contrer les effets financiers générés par la crise actuelle et recouvrer les recettes fiscales et douanières non perçues. Outre cette instruction, le Président l’a aussi chargé d’accélérer la cadence de la création de banques privées islamiques et autres. Aussi, le président Tebboune a refusé fermement tous recours à l’endettement et au financement non-conventionnel. En direction du ministre du Commerce, le président de la République a réclamé une gestion intelligente des importations sans que le citoyen ou l’économie nationale ne soit privés de quoi que ce soit, sachant que l’État dispose « de moyens suffisants » pour les années 2020 et 2021 pour ne pas subir des pénuries d’intrants industriels ou de produits nécessaires à la vie du citoyen. Il a également instruit le ministre de l’Agriculture pour augmenter la production nationale afin de réduire d’au moins 50% l’importation de produits de consommation humaine et animale, notamment le maïs et les viandes rouges. De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines a été chargé de mettre en place, sans trop tarder, tout le dispositif permettant une production nationale basée sur une intégration d’au moins 70% de l’industrie légère jusque-là maintenue artificiellement par la formule du CKD/SKD, et de relancer la construction mécanique avec un taux d’intégration, au départ, d’au moins 35%. En plus de cette instruction, le ministre a été aussi sommé d’encourager sans aucune restriction la création de PME et start-up et de lever toutes les formes d’entraves réglementaires et bureaucratiques à leur développement.

Sauter le verrou des tracasseries bancaires
Le Gouverneur de la Banque centrale a été instruit, pour sa part, d’accompagner ce mouvement de relance de l’activité économique, de même qu’il lui a été ordonné, sous l’autorité du Premier ministre et en consultation avec le ministre des Finances, de verser à la réserve légale en or toutes les saisies douanières ainsi que le Fond de solidarité nationale qui étaient gelés depuis plusieurs décennies à des niveaux qui ne leur permettaient pas de servir de garantie. De même, il a été chargé de veiller au remboursement des prêts accordés par les banques dans le cadre d’investissements privés. Comme dans toutes ces précédentes interventions, le président Tebboune place, au-devant de toutes autres considérations, l’intérêt du simple citoyen, en œuvrant surtout pour l’amélioration du pouvoir d’achat, dont la meilleure illustration de sa débandade, reste incontestablement la disparition des couches moyennes dans la société algérienne, d’où son instruction à tous les membres du gouvernement de veiller à prendre toutes les mesures nécessaires, en cas du prolongement dans le temps de la conjoncture actuelle en sorte à ce qu’aucun citoyen ne soit touché par ses répercussions.
Brahim Oubellil

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