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Mustapha Bouchachi : «La désobéissance civile ne sert pas les intérêts des Algériens»

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L’avocat et défenseur des Droits de l’Homme, Mustapha Bouchachi, s’est exprimé, hier, sur des médias. Il a fait part de ses inquiétudes vis-à-vis de l’appel anonyme à une grève générale de quatre jours. En ce sens, il a signalé que « le recours à la désobéissance civile, ou à la grève générale de 4 jours, est prématuré et ne sert pas les intérêts des Algériens», Tout en indiquant que « cette situation risque de mener le pays vers une crise.»

L’ex-député du FFS a estimé que «ce n’est pas le moment d’aller vers la grève générale, encore moins vers la désobéissance civile», a-t-il fait savoir. À la suite d’un appel anonyme à une grève générale de quatre jours, voire carrément d’une «désobéissance civile», pour protester contre le 5e mandat du Président Bouteflika, lancé il y a quelques jours sur les réseaux sociaux qui a été largement suivi, hier matin, dans plusieurs régions du pays. Toutefois, Bouchachi a souligné que « ce champ d’action doit faire l’objet de larges consultations entre les gens sur le terrain, qui essaient d’encadrer les manifestations. Mais je pense que c’est prématuré d’aller vers la désobéissance civile », a ainsi expliqué l’avocat charismatique. Il poursuit « ces actions peuvent aussi diviser les Algériens. Cela ne sert absolument à rien », prévient encore l’homme de Droit qui oppose la sagesse à toute autre action hasardeuse. Nourredine Benissad : «Il faut être dans un processus de non-violence».
Pour sa part, l’avocat et président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme (LADDH), Nourredine Benissad partage la même opinion que Mustapha Bouchachi. Il estime que le recourt à la «désobéissance civile, qui n’est pas prévue dans la loi, sous-entend que nous sommes dans une situation exceptionnelle. À mon avis, je ne sais pas qui est derrière cet appel à la désobéissance civile mais il faut être plus dans un processus d’apaisement, de non-violence afin de ne pas créer des situations de paniques », a averti le même avocat. Poursuivant, maître Benissad a cité «l’état d’urgence ou l’état de siège», en signalant que «des forces peuvent pousser au pourrissement et justifier d’éventuelles mesures exceptionnelles», a-t-il dit. Et de préciser encore que « la panique a commencé dans certaines villes, où la population s’est mise à se ravitailler en prenant d’assauts des supérettes», a-t-il cité en guise d’exemple. «Il ne faut pas tomber dans ce genre de situation. Les Algériens sont bien partis. Il faut maintenir une mobilisation pacifique, organisée pour ne pas créer des mouvements de panique», suggère-t-il en homme avisé.
Med Wali

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