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MORALISATION DE LA VIE POLITIQUE ET LUTTE CONTRE L’ARGENT SALE : Une affaire de tous

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Le financement des prochaines campagnes électorales devant être supervisé, par la commission mise en place par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), ses membres seront en charge de surveiller et de suivre de près le mouvement des comptes des candidats et des partis engagés dans la course électorale.

La moralisation de la vie politique étant une bataille devant être menée, non seulement par les acteurs de la scène politique, elle est aussi la bataille de la société civile et de surcroît d’institutions de l’État, pour sévir contre l’argent sale et ses promoteurs, après des années de vie politique souillée par l’argent sale. La députation, réservée jusqu’à un passé récent à des politiques porteurs de projets de société, a été poussée, notamment durant les deux dernières législatures, du système bouteflikien, a été prise d’assaut, par des individus venus de nulle part et qui sont rentrés par effraction dans la vie politique, pour bénéficier de le rente mensuelle de la députation et profiter des privilèges, dont l’immunité parlementaire pour des hommes d’affaires, plus soucieux à contourner les lois du marché et de l’économie que de hisser leurs activités à un niveau rentable, pour la collectivité.
La quête des privilèges ayant été l’objectif final de décrocher un siège à l’Assemblée populaire nationale (APN), elle a fait courir beaucoup de monde, notamment durant les deux dernières législatures, dont nombreux sont derrière les barreaux pour des affaires liées à l’argent sale durant les campagnes électorales ou l’achat des sièges, au moment où plusieurs autres affaires similaires sont dans les couloirs de la justice, concernant des élus, à la législature nationale ou les assemblées locales. Une situation que le simple électeur ne perdait pas de vue en plus qu’il voyait son député, une fois élu déserter la commune et la wilaya dans laquelle il a mené sa campagne pour accéder au siège de l’Institution parlementaire, parmi les raisons ayant découragé les électeurs des rendez-vous électoraux et l’ampleur de l’abstention, qu’enregistre le pays, depuis des années.
Outre que le système bouteflikien a nourri et encouragé directement et indirectement l’instauration d’un environnement politique dépourvu de morale et d’éthique, jusqu’à « cadenasser » les portes d’une des institutions du pays, conséquence prévisible, d’une vie politique sous perfusion de slogans et de discours vides de ses acteurs, conséquences d’une loi électorale sans garde-fous, notamment s’agissant du niveau d’instruction des candidats à une assemblée nationale, en charge de rédiger, de débattre et de modifier des lois, engageant la destinée d’un peuple et de son pays. Il n’y a qu’à se rappeler, le débat sur la révision de la loi électorale en 2011, ou un article a suscité un débat houleux à l’APN relatif à la disposition exigeant un niveau d’instruction pour postuler à la députation et le texte a fini par être supprimé, suite à la contestation notamment des élus du parti FLN, ouvrant ainsi les portes de l’institution législative à des individus à faible niveau d’instruction pour percevoir des salaires faramineux et profiter des privilèges, sans plus . Mettre l’accent, dans les jours et semaines qui viennent, en prévision de législatives et leurs campagnes électorales, sur l’importance des rompre avec les pratiques du passé où l’intrusion de l’argent sale dans le politique est de mise, en raison de ces pratiques ayant souvent entaché les résultats des élections.
Le contrôle des financements et l’établissement des listes des candidats sont de mise, non seulement par l’ANIE, en charge comme il est précisé, auparavant, mais aussi par la classe politique, qui depuis le 22 février 2019, est sous le contrôle des regards des électeurs, devenus plus exigeants en matière non seulement de l’offre politique mais aussi de l’impérative moralisation de la vie politique, pour que le cours du changement suit son rythme, pour l’édification d’un État de Droit. Il est à rappeler que le scandale de pas moins de 7 milliards de dinars et plus d’une vingtaine de bons de caisse anonymes qui ont été saisis au lendemain de l’arrestation de plusieurs hommes d’affaires et hauts dirigeants poursuivis pour financement occulte de la campagne électorale du cinquième mandat de Bouteflika demeure présent dans les esprit, en plus que l’assemblée législative qui vient d’être dissoute est la plus catastrophique qu’a connu le pays, selon les observateurs et le citoyen Lambda. Le projet de loi portant régime électoral a pour objectif, la consolidation du libre choix de l’électeur, loin de la corruption et des corrupteurs. Deux sources de financement peuvent être exploitées par les partis et les candidats, à savoir public et privé.
Des restrictions sont, désormais, appliquées à chacun de ces types de financement pour garantir l’équité lors de la compétition électorale. Ainsi, l’article 87 du projet de révision de la loi organique portant régime électoral stipule qu’«il est interdit à tout candidat à des élections nationales ou locales de recevoir, directement ou indirectement, des dons en espèces ou en nature ou toute autre contribution, quelle qu’en soit la forme, d’un État étranger ou d’une personne physique ou morale de nationalité étrangère». Le même texte, dans son article 86, cite, au titre des sources de financement, «les apports des partis politiques, les contributions personnelles du candidat, les dons monétaires ou en nature provenant des citoyens et les aides éventuelles de l’État pour les jeunes candidats». L’article 90 précise, quant à lui, que «tout don supérieur à 1.000 DA devra être effectué par chèque, virement, débit automatique ou par carte bancaire».
Karima B.

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