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Mme OURARI KAHINA, PRÉSIDENTE DU FORUM NATIONAL DES FEMMES ENTREPRENEURES : « On propose la création d’un fonds de soutien public »

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Présidente du Forum national des femmes entrepreneures structuré dans la Fondation algérienne d’appui à la jeunesse et au développement de l’entrepreneuriat, Mme Ourari a bien voulu répondre à nos questions. Dans cet entretien, à bâtons rompus, elle revient sur la situation et les perspectives de l’entrepreneuriat féminin en Algérie. Armée d’une volonté de fer, elle veut, au sein de ces organisations, éclairer ses paires et les conduire sur le chemin de l’entrepreneuriat. Et, pourquoi pas, faire des femmes leaders dans cette Algérie ambitieuse qui se construit.

Réalisé par Farid Guellil

Le Courrier d’Algérie : Pour commencer, présentez à nos lecteurs le Forum national des femmes entrepreneures (FNFE) mis sous la coupe de la Fondation algérienne d’appui à la jeunesse et au développement de l’entrepreneuriat (AFYE). Vos objectifs, activités, initiatives …
Mme Ourari Kahina : D’abord, il faut savoir que l’AFYE (Algerian foundation for youth and entrepreneurship), comme son nom l’indique, s’oriente vers l’accompagnement des jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat. Elle abrite plusieurs structures et compte plusieurs programmes. Elle œuvre pour appuyer, sur le terrain, toute initiative entrepreneuriale, tout projet et tout investissement, de manière générale, crées par les jeunes. Ceci rentre dans le cadre de la dynamique lancée par le gouvernement pour promouvoir l’entrepreneuriat et booster l’économie nationale. Pour profiter de cette matière grise qu’est la jeunesse, l’énergie. Après, au sein de l’AFYE il y a le Forum national des femmes entrepreneures (FNFE) qui compte, en son sein, 9 femmes membres issues de 7 wilayas à travers le pays. Elles sont des artisanes, des agricultrices, des industrielles et de jeunes filles travaillant dans le domaine de la numérisation. Le FNFE dispose de plusieurs programmes. Le programme phare est la caravane des femmes entrepreneures pour le développement durable (initiative lancée le 15 mai 2025). Le FNFE est une partie prenante de tout un processus qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat féminin. Son objectif est de développer des projets à impact social, solidaire et durable. Concernant la caravane que nous venons de citer, elle va sillonner 10 wilayas dont 2 chacune des régions à l’Est, à l’Ouest, au Nord, au Sud et au Centre du pays. On va essayer de toucher 100 femmes dans chaque wilaya. Et ça nous fait un total de 1000 femmes sensibilisées, recensées et identifiées comme des porteuses d’idées, ayant déjà des projets sur le terrain, rencontrant des difficultés ou voulant développer un projet. Ceci nous permet de créer un réseau de 1000 femmes entrepreneures. Sur ce nombre, 100 femmes qui ont des projets à potentiel et à fort impact sur les plans social et environnemental, seront sélectionnées. La sélection se fera en ligne avec un programme de formation d’accompagnement…

… Et pour quel impact sur l’économie nationale ?
L’impact économique y compris. Car quand on dit projet entrepreneurial, c’est pour créer une dynamique économique à l’échelle locale. Sauf que, le projet lui-même doit avoir des pratiques durables. C’est-à-dire, qui ont un impact sur le plan social. Un projet qui permet de créer la richesse et de l’emploi pour la région. Je vous cite des exemples parmi les femmes entrepreneures du Forum : nous avons le cas de Yasmina Attit, une agricultrice de Timimoun. Née et vécue en France jusqu’à l’âge de l’adolescence, elle est entrée en Algérie pour s’installer en famille à Talmine, commune de Timimoun. Mais ses enfants n’ont pas eu la chance d’accéder à tous ce qu’elle avait, elle, à son jeune âge. Il y avait une pénurie d’aliments, quoique les autres enfants du village ne vivaient pas, forcément, cette frustration. Mais, ils vivaient quand même dans la précarité à cause du manque de fruits et légumes, des produits laitiers etc. Elle (Yasmine, Ndlr) voulait agir sur la situation. Elle a pris une exploitation agricole de quatre hectares où elle a cultivé différents fruits, même exotiques, et légumes. Avec des pratiques durables. Ça c’est l’amour d’une mère pour ses enfants qui l’a poussée à entreprendre pour changer la vie de ses enfants. Ils en ont mangé des produits, que nous n’avons peut-être pas goûté. La population locale aussi vient s’en approvisionner chez elle.
Une autre femme est issue de la wilaya d’El-Tarf. Elle, elle travaille dans l’exploitation forestière. Au niveau du parc national protégé d’El Kala où elle a créé la première coopérative féminine en Algérie (dédiée à la valorisation des plantes aromatiques et médicinales, Ndlr). Premièrement, elle a permis à beaucoup de femmes de travailler grâce à cette coopérative. Deuxièmement, ces activités n’ont pas seulement permis de créer une richesse à travers la nature dont vivent ces femmes, mais, d’autre part, elles protègent la nature. Car, cette entrepreneure a été formée par un programme dans le domaine de l’environnement. À savoir, comment cultiver la forêt sans forcément toucher à la biodiversité et aux plantes. Bien plus, ces pratiques permettent de développer davantage la végétation de la forêt. On leur apprend comment faire le greffage et le taillage des plantes sauvages. Notamment des plantes médicinales et aromatiques. Ça a permis de créer des produits naturels transformés en intrants pour des produits de première transformation agroalimentaire. Ou bien pour des produits cosmétiques naturels. Donc, ça a un impact social, économique et durable. Là c’est une femme qui a initié aussi un projet à zone de difficulté. Et dans le Forum, on essaie, à travers ce programme, de la faire bénéficier de tout ce qui existe comme mécanismes mis en place par des institutions publiques qui sont méconnus par la femme. En plus, il y a actuellement des associations, par exemple à Bejaia, qui ont révolutionné leurs villages. Grâce à des formations professionnelles et artisanales, elles font la fabrication du fromage, l’extraction des huiles, l’apiculture…Dans ce domaine, il y a Yasmina qui a fait de l’apiculture en plein Sahara (Timimoun). Elle a pu avoir sa première récolte, d’une quantité de 25 litres, de miel, l’année passée. Elle a créé tout un écosystème pour les abeilles dans une ferme qu’elle a désignée sous « El Firdaous » (Ferme du paradis, ndlr). On a un projet avec elle pour développement de sa ferme. Pour le qu’elle soit une ferme pilote ou modèle de réussite pour celles, ou même ceux, qui veulent s’orienter dans ces projets durables. On veut vraiment valoriser ces initiatives. Car, si ce n’est pas rentable avec le temps, l’entrepreneure va lâcher prise. Donc on doit trouver les mécanismes de soutien pour ces initiatives citoyennes à l’échelle locale. On ne dit pas que ce n’est pas facile pour tout le monde, mais l’entrepreneuriat est un combat au quotidien. Ce n’est pas facile d’arriver, mais une fois qu’on s’est lancé, on va réussir.

En parlant de difficultés et d’entraves qu’on peut rencontrer sur son chemin. Peut-on les transformer en source de motivation ?
En général, on s’inspire d’une difficulté. Les startups par exemple comme concept qui s’est répandu ces derniers temps. L’idée démarre d’une problématique constatée. Parfois, c’est à partir d’un besoin de changer les choses. Et là on rentre dans l’innovation créative. La nécessité est la mère de l’innovation. Et, parfois, ça peut être lié à une difficulté sur le terrain, comme c’est le cas de Yasmina. C’est là où il y a la volonté de changer les choses. C’est le besoin qui l’a poussée à entreprendre. Elle avait un background, son père était un agriculteur. Elle avait ce savoir-faire qui lui a permis de lancer son projet. Ce n’est pas le cas pour tous les jeunes et toutes les femmes. C’est pour cela que nous lançons des formations dans la gestion, le management et l’aspect technique. En fait, tout dépend de la nature du projet. Car, vous allez peut-être apprendre des choses obsolètes alors qu’il y a des nouveautés. Vous allez peut-être utiliser une pratique qui n’est pas rentable, donc il faut aller sur des concepts rentables. À ce titre, on essaie d’élaborer des concepts et des programmes rentables qui vont permettre de soutenir ces projets-là et de les booster afin qu’ils puissent atteindre leurs objectifs. Pour la caravane, le programme va se terminer avec un boot-camp (camp d’été d’entrainement) pour les femmes où on va organiser des conférences relatives à l’actualité entrepreneuriale (textes, lois, dispositifs …), le leadership féminin, les nouveautés, surtout dans le domaine agricole et agroalimentaire et artisanal, et tout ce qui est pratique durable. Ça c’est pour les séminaires. Après, il y aura des ateliers sur le comment créer une entreprise, comment partir d’une idée pour créer et développer son projet, ainsi que des ateliers pratiques – chacune dans son domaine- relatifs à l’accès à un accompagnement d’un expert et ou quelqu’un qui a déjà un capital expérience.

Qu’en est-il de la caravane des femmes entrepreneures dont fait partie le FNFE et qui a été lancée le 15 mai dernier à Alger ?
Pour la caravane, elle passe par quatre phases principales. La première, c’est la sensibilisation pour expliquer et vulgariser le concept via les médias. Deuxièmement, le FNFE propose la création de la plateforme numérique WEC – Woman entreprenariat caravane- (Caravane des femmes entrepreneures). Cette plateforme permet aux femmes de s’inscrire. La troisième phase, c’est la formation en ligne pour la sélection des projets. Et, quatrièmement, l’organisation d’un camp d’été d’entrainement pour les femmes qui vont être accompagnées par un programme qui s’étale sur quatre à cinq jours. Comme je l’ai expliqué, il s’agit de conférences, workshops et coaching personnalisés. L’objectif est d’identifier 20 projets dans 5 coopératives féminines orientées vers le développement local et durable dans l’agriculture et le développement durable.
En plus de 15 petites et moyennes entreprises dans différents domaines en intégrant tout ce qui est pratique durable et nouvelles technologies pour leur permettre de valoriser et de booster leurs activités.

Dites-nous, comment pouvoir provoquer un certain déclic – ou motivation – chez ces femmes ambitieuses ?
Je pense que le fait qu’elles savent qu’il y a une Fondation et un Forum qui les soutiennent et qui ont développé des partenariats stratégiques avec pratiquement tous les acteurs de l’écosystème entrepreneurial en Algérie, les motive. Y compris le financement. On a le partenariat avec la Banque Al-Salam (Al Salam Bank Algeria) à travers le « Qardh Hirfati ». On les accompagne dans le financement également. Quand les femmes savent qu’il y a un intermédiaire, nous, ce trait d’union avec les institutions, elles sont rassurées. Notre rôle est, justement, de créer cette interaction entre les deux parties. D’un, nous sommes une partie prenante et un acteur de l’écosystème de l’entrepreneuriat. De deux, on a l’accompagnement personnalisé. C’est-à-dire, quand la femme est face à une difficulté, on a d’autres femmes qui ont un retour d’expérience pour les accompagner, Par exemple, dans les techniques de vente, la fabrication etc. Ceci les encouragera à aller de l’avant. Je pense que c’est déjà là un facteur motivation. Notamment d’avoir des aides sur le plan administratif, économique et financier, je pense que c’est une première en Algérie. C’est la première organisation qui lance cette initiative.

Peut-on connaître la position du FNFE ou même de l’AFYE dans l’écosystème entrepreneurial national ? Sinon l’impact de ces organisations …
La Fondation est dans sa troisième année d’existence, alors que le Forum est à près d’une année. On va dire, huit mois. La Fondation est l’organisation principale, et le Forum est une structure dans l’organisation, à côté du Conseil supérieur des investisseurs, de l’Académie, de l’Incubateur et d’autres structures dans la Fondation. La Fondation est structurée dans 28 wilayas où elle a des bureaux. On a également plusieurs structures spécialisées, dont moi-même je suis chargée des femmes. Je suis directrice centrale au niveau de la Fondation, c’est là où j’ai proposé le projet du Forum et, par la suite, la Caravane et le programme du camp d’été. Au niveau des wilayas, les membres activent à l’échelle locale. Il y a une représentativité à l’échelle nationale.

Que pensez-vous des efforts de l’État dans le domaine de l’entrepreneuriat féminin ?
Pour tout ce qui est opportunités et entrepreneuriat féminin, il y a des décisions qui ont été mises en place. Notamment, les lois et les textes juridiques. Il y a aussi les dispositifs NESDA (Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat), l’ANGEM (Agence nationale de gestion des micro-crédits), les incubateurs qui sont en train de se démultiplier à l’échelle nationale, les centres d’innovation, les centres de formation, les universités…Il y a aussi le dispositif de l’auto-entrepreneuriat qui facilite la création de très petites entreprises, la carte « Fellah » et artisan. Vous pouvez choisir cinq domaines. La demande de la carte se fait en ligne. Une fois que vous l’aurez, vous pouvez exercer dans la légalité. Vous aurez tout ce qu’il faut, l’assurance, la retraite etc. C’est une activité économique à part entière. À ce titre, beaucoup de femmes ont, avec la carte artisan, ouvert des petits commerces. Pour les domaines du numérique et de la digitalisation, par exemple, les jeunes filles peuvent avoir accès à des conseils et à des formations qui leur faciliteront la création de leur entreprise. Ça leur permettra aussi d’éviter de prendre des risques énormes, de tâtonner d’abord le marché, de commencer petit avant de se lancer au fur et à mesure.
Concernant l’agriculture, les jeunes entrepreneurs en ont beaucoup d’avantages comme les plans, les caprins… qui sont fournis gratuitement. Il y a même un cellule femme rurale au niveau du ministère de l’Agriculture qui offre des formations spéciales pour les femmes. Il y aussi le ministère de la Solidarité qui lance des initiatives pour encourager le développement local. Le tout dans la droite ligne des mesures du gouvernement qui encourage les initiatives féminines suivant le principe de parité hommes/femmes. Maintenant, tout le monde essaie de céder de la place pour la femme. Les dispositifs d’aide et d’accompagnement de l’État sont là. Le problème réside dans l’interconnectivité entre tous ces éléments pour créer un écosystème. Par exemple, il faut faciliter l’accès à l’administration, au financement, à l’accompagnement pour la porteuse de projet…Et ça, c’est le rôle de notre Forum.

Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?
On demande à nous soutenir et à nous accompagner dans cette démarche. Prenons la Caravane féminine lancée le 15 mai dernier. Nous avons été honorées de la présence pratiquement de toutes les institutions de l’État qui étaient représentées. Leurs représentants ont déclaré leur bonne volonté de nous accompagner et de booster cette énergie et cette initiative. Pour revenir au programme, d’ampleur national, comme aboutissement de cette caravane, il faut savoir qu’il s’étale sur trois ans. Durant sa troisième année, les objectifs seront encore plus grands. On peut aller vers un réseau de 15.000 femmes porteuses de projets et un réseau de plus de 35 coopératives agricoles dans le développement local et durable. Si, maintenant, nous rencontrons des difficultés au cours du chemin, nous allons apporter des ajustements au programme.

Des difficultés, de quel ordre ?
Par exemple, la population, dans son ensemble, n’est pas au courant de ces initiatives d’accompagnement de l’entrepreneuriat féminin. Et là, le rôle des médias et de la presse pour la vulgarisation est primordial. Il faut donner de la voix pour que ces initiatives soient connues, surtout au niveau local. C’est pourquoi, nous avons choisi le niveau local. Pour dire aux institutions que nous avons besoin, nous aussi, d’être accompagnées dans cette initiative féminine. Nous rencontrons des difficultés plus complexes dans le milieu professionnel. C’est toujours difficile de gérer et de concilier la vie de famille et la vie professionnelle. Il faut savoir que l’entrepreneuriat est gourmand en termes de temps, c’est du 24/24. Donc, si on n’a pas de soutien, c’est facile de lâcher. C’est vrai qu’on trouve la femme dans tous les domaines, elle prend de plus en plus de la place. Mais, dans l’entrepreneuriat, nous sommes encore loin. Il y en a des entrepreneures, mais elles ne sont pas mises en lumière et leur travail n’est pas valorisé. Il y a des femmes qui vivent dans la précarité alors qu’elles en ont de l’or entre les mains.

Selon vous, qu’est-ce qui manque ou bloque pour faire bouger les choses et, partant, faire émerger de véritables entrepreneures ?
Il y a un manque de culture entrepreneuriale en général. On pensait, à tort, qu’il faut préalablement avoir son baccalauréat et son diplôme universitaire pour travailler. Or, il y a de place pour tout le monde. Nous, au niveau du Forum comme à travers l’initiative de Caravane nationale, on se concentre justement sur ça. Nous accompagnons ces femmes en leur disant qu’il n’y a que le travail qui paie. C’est à travers le travail de nos mères que nos vies ont changé. C’est grâce à nos mères tisserandes, éleveuses de bétail et agricultrices que nous nous sommes forgées. Que nous avons appris à travailler, à entreprendre et à devenir autonomes. C’est notre source d’inspiration. Donc nous sommes sur un travail qui vise à casser le blocage, à provoquer le déclic chez la femme.

Êtes-vous en connexion avec l’organisation de la société civile ?
Oui, puisque la caravane des femmes entrepreneures est parrainée par trois institutions dont figure la société civile. L’initiative est en effet lancée sous le patronage de l’Observatoire national de la société civile, le ministère de l’Environnement et le ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

Un mot de la fin pour conclure notre entretien ?
Nous suggérons la création d’un fonds public de soutien dédié aux initiatives et aux projets des femmes entrepreneures. On aimerait proposer ça dans un projet de loi relatif à l’entrepreneuriat féminin dans le développement local et durable. Pour finir, j’aimerais remercier le président et tous les membres de la Fondation qui ont soutenu cette initiative féminine. Le président en particulier qui s’est engagé à accompagner ce projet de bout en bout. Nous espérons maintenant avoir le soutien local des bureaux de wilaya. J’aimerai aussi féliciter les membres du Forum qui se battent quotidiennement pour le projet féminin. Je ne manquerais pas de faire appel aux entreprises économiques à responsabilité sociale et environnementale pour nous accompagner dans notre projet. Enfin, merci aux médias nationaux qui ont répondu présents à notre appel. Je dirais, en conclusion, que le chemin est long pour nous, mais c’est un vrai challenge. Seul on va plus vite, ensemble on ira plus loin.
F. G.

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