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Mise en échec de la manœuvre de Rabat et des monarchies du Golfe à Malabo : Le Droit international prend le dessus

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Après avoir exprimé ses remerciements aux monarchies du golfe, de s’être retirés du Sommet Arabo-africain, qui s’est tenu mercredi et jeudi derniers à Malabo en Guinée équatoriale, le Royaume chérifien est revenu, hier dans un communiqué, de son ministère des Affaires étrangères, sur son opération ratée, de torpiller cette rencontre de haut niveau, entre responsables d’Institutions, L’Union africaine et La Ligue arabe en l’occurrence.
Ne se contentant pas de manifester sa gratitude aux royaumes du Golfe, qui n’ont pas pris part au sommet Arabo-africian, de Malabo, et ont vite fait de rebrousser chemin de cette ville africaine pour retrouver leurs somptueux palais, Rabat fait l’impasse dans son communiqué, sur la tenue de la rencontre, en présence de hauts responsables des états arabes et africains, dont ceux de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Par cette manœuvre du Palais royal marocain et de ses alliés, les monarchies du golfe, visant à torpiller le Sommet de Malabo, ces derniers viennent réaffirmer au grand jour leur convergence politique, en tout point de vue, exprimée Il y a plus de 41ans, sur le Sahara occidental. Il est à rappeler , en effet, que des drapeaux des ces monarchies –dont certaines n’existaient pas en cette période-, ont été brandis, principalement celui de l’Arabie saoudite, au milieu des opérations de l’invasion militaire marocaine, en 1975, du Sahara occidental, alors que celui-ci figurait bien avant cette expédition militaire contre le peuple sahraoui, qui combattait contre l’occupation espagnole, sur l’agenda des Nations unies (ONU), et était soumis à un processus de décolonisation, non parachevé, suite à la dérobade de l’Espagne de ses responsabilités politico-juridiques et historiques à travers les accords de Madrid. À cette violation du Droit international, il y a de cela plus de 41 ans, qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours, contre l’expression du droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, les monarchies du golfe et le royaume chérifien n’ont cessé, d’inscrire dans ce sens, leurs actions communes et respectives, contre un peuple aspirant à vivre dignement sur son territoire débarrassé du joug de l’occupation marocaine. Les monarchies du golfe, à leur tête l’Arabie saoudite, dépourvues de la culture institutionnelle et constitutionnelle, pensaient avec Rabat, par leur manœuvre en question, pouvoir réussir à faire annuler le Sommet de deux Institutions, LA et UA, qui s’est tenu, faut-il le noter. Ils ont réussi, par contre à violer outre qu’à piétiner, les us diplomatiques, les principes et les fondements sur lesquels s’érigent des Institutions, à l’exemple de l’Union africaine et les Nations unies. Si pour la première, Rabat ne cesse depuis, juillet dernier de faire du bruit sur son éventuel retour dans l’UA, après l’avoir quittée, en 1984, suite à l’admission, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), à l’organisation continentale, le Maroc mobilise des voix en dehors de cet espace institutionnel et géographique, pour lui apporter soutien et réconfort, dans sa démarche en question.
Celle-ci devant suivre le cours d’un processus normal pour une nouvelle adhésion et non une ré-admission, comme veuille le faire croire Rabat, qui a été rappelé à l’ordre sur ce point par la commission de l’UA, le Maroc annonce déjà la teneur et le rôle qu’il compte jouer, si sa demande d’adhésion venait à être avalisée.
Dans son dit communiqué, le royaume chérifien après avoir exprimé ses remerciements à ses confrères du Golfe, annonce qu’il poursuivra d’actionner ses relais pour torpiller les rencontres, notamment de nature institutionnelle, de l’Union africaine avec ses partenaires des institutions étrangères. Le Maroc a indiqué, en effet, qu’il «continuera avec la même conviction et fermeté son implication dans tout partenariat institutionnel touchant au continent africain» déclarant ainsi son refus bien avant d’avoir la réponse de l’UA de son admission ou non au sein de l’UA, de se plier à ses statuts et ses principes fondateurs. Après avoir reçu des camouflets politico-juridiques et diplomatique au sein d’un espace, l’Union européenne, en l’occurrence qu’il pensait acquis à sa politique d’ occupation du Sahara occidental, Rabat se retourne vers l’Institution africaine, l’UA, en l’occurrence, et a sollicité, les monarchies du golfe, pour venir à son aide, et torpiller un Sommet de l’UA avec un partenaire étranger, qui n’a pas été annulé et s’est tenu sans leur présence.
Et au niveau international, il est utile de rappeler, non pas aux monarchies du golfe, qui entretiennent des relations avec l’entité sioniste, qui ne reconnait aucun droit aux Palestiniens, que le drapeau de l’État de la Palestine ayant El Qods comme Capitale, a fini à être hissé, très haut au siège de l’ONU, à New-York, aux côtés des emblèmes des autres nations du monde, et que l’institution onusienne reconnait le Front Polisario comme unique et légitime représentant du peuple sahraoui, depuis les années 1970, et dont ses responsables siègent au sein de ses organes et ses commissions, pour ne citer que la commission de l’ONU en charge des questions politiques et de décolonisation.
Karima Bennour

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