Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a souligné, lundi à Alger, que la constitutionnalisation de la culture a permis au secteur de devenir « un acteur important dans le développement », estimant que le rôle de la tutelle est l’accompagnement à travers la réforme et l’édification d’un « système culturel national intégré et interactif ».
Mihoubi, qui était l’invité du Forum de la chaîne I de la Radio nationale, a précisé que « la culture qui est passée aujourd’hui de la position de spectateur à celle d’acteur important dans le développement au sein de la société, est une industrie capable d’influencer l’opinion publique avec toutes ses mutations en traitant les différentes questions et en proposant des solutions ». Le ministre a évoqué à cette occasion l’importance d’investir dans la culture, rappelant la tenue en mai prochain d’une conférence devant réunir les représentants de plusieurs secteurs, dont les finances, ainsi que des hommes d’affaires pour débattre de l’investissement dans le secteur de la culture. Il a également évoqué la possibilité pour le secteur d’investir dans d’autres créneaux. Concernant la manifestation « Constantine capitale de la culture arabe 2015 », Mihoubi a estimé que ce rendez-vous a permis à cette ville de « bénéficier de plusieurs acquis, dont sa consécration en tant que capitale de la culture arabe, tout comme elle a bénéficié d’infrastructures culturelles, notamment de grandes salles de spectacle ». Pour ce qui est du sort de certains festivals, le ministre a estimé qu’il est nécessaire de réduire le nombre de ces rendez-vous culturels et de les restructurer précisant que le cahier des charges établi à cet effet est fin prêt. Il a plaidé, dans ce contexte, pour l’adoption d’une politique judicieuse en matière d’organisation des festivals cinématographiques comme celui du film arabe d’Oran, évoquant le festival du film arabe d’Annaba dont la deuxième édition se tiendra en automne prochain. Pour ce qui est de la réhabilitation et de la modernisation des salles de cinéma, Mihoubi a indiqué qu’il y a un comité de professionnels qui œuvre à l’élaboration d’un texte devant libérer ce secteur et à l’enrichissement de la loi sur le cinéma de 2011 pour lui donner une nouvelle dynamique. Concernant le patrimoine archéologique, le ministre a rappelé la tenue le 14 avril courant d’une rencontre sur les parcs culturels, soulignant la nécessité pour ces régions de participer au développement à travers le recensement des sites historiques. Il a également souligné la nécessité d’utiliser les techniques de pointe dans les fouilles, rappelant avoir demandé à chaque wilaya d’établir une carte de ses sites archéologiques pour en définir une carte nationale.
A une question sur le rôle du Centre national du livre, Mihoubi a indiqué que ce dernier assume la tâche qui lui a été confiée, ajoutant que ce centre signera prochainement une convention avec le Centre français du livre portant sur l’échange d’expertise notamment dans le domaine de la numérisation.
Concernant l’officialisation de la langue amazighe, le ministre a souligné que « le même intérêt est accordé à tous les éléments de la culture nationale et la langue amazighe est l’un des éléments essentiels de l’identité nationale », tout saluant les efforts consentis dans ce sens par le Haut commissariat à l’amazighité dans le domaine de la traduction.