Le troisième trimestre de l’année scolaire 2021/2022 risque de connaitre des perturbations qui pourraient considérablement se répercuter sur le bon déroulement de la scolarité des élèves. Une situation qui suscite inquiétude chez les parents mais aussi des experts de la question éducative, qui appellent de ce fait les responsables du MEN à agir efficacement pour désamorcer la crise dans le secteur.
Le troisième trimestre s’annonce, en effet, mouvementé suite à l’annonce faite par plusieurs syndicats quant à l’organisation très prochaine d’actions de contestation. Une démarche ayant suscité de fortes inquiétudes chez les parents notamment ceux dont les enfants n’ont toujours pas pu avoir leurs bulletins de notes du premier et du second trimestre, en raison justement d’un mouvement de boycott des activités administratives organisé depuis le mois de novembre 2021 par les enseignants. C’est donc un climat de tensions qui règne dans le secteur de l’Education poussant des experts de la question éducative à lancer des appels à la tutelle de trouver des solutions aux problèmes posés avant que la situation ne dégénère. Selon, Kamel Nouari, chef d’un établissement scolaire, le troisième trimètre risque fortement de ne pas se dérouler dans les conditions voulues, puisque le MEN n’a pas été en mesure de mettre fin à temps au boycott des activités administratives par certains enseignants privant beaucoup d’élèves de leurs bulletins de notes, soulignant que la situation va s’aggraver suite au rejet de l’ensemble des travailleurs de la nouvelle grille indiciaire des salaires mais aussi du non aboutissement du projet de révision des statuts particuliers. D’après la même source, le refus des enseignants d’élaborer les bulletins de notes se poursuivra jusqu’à la fin du troisième trimestre, rappelant que des listes nominatives des enseignants contestataires ont été demandées par les directions de l’éducation aux fins d’affliger à ces derniers des sanctions. Une démarche qui a poussé le syndicat à l’origine de cette action à savoir le Cnapeste de dénoncer le recours de la tutelle à ces agissements en menaçant que cela aurait des conséquences sur la suite de son mouvement. En plus donc de la contestation du Cnapeste et l’imminente grève des autres syndicats qui réclament de meilleures conditions socioprofessionnelles, les responsables du ministère à leur tête Abdelhakim Belabed sont appelés à désamorcer la crise à travers l’ouverture d’un dialogue sérieux qui puisse mettre fin au bras de fer, mais qui surtout pourra permettre aux élèves de poursuivre leur scolarité et de terminer l’année sur une bonne note. Déjà très impacté par la pandémie du Covid-19, la scolarité des élèves doit être en effet préservée des tensions et des conflits d’autant que les résultats pédagogiques des deux premiers trimestres ne sont pas satisfaisants.
Ania Nch.