Dans un entretien livré par le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda, à notre confrère TSA, le ministre fait des révélations importantes, concentrant son propos d’abord sur les réalisations de Bouteflika, sur le FLN, mais aussi en faisant un survol politique périlleux, accusant par-ci, incriminant par-là, mais toujours en refusant de citer des noms. Égrenant les réalisations du Président, Bedda estime que «personne ne peut nier les énormes avancées réalisées depuis vingt ans dans de nombreux secteurs». Et de citer l’autoroute Est-Ouest, le raccordement au gaz de ville pratiquement sur tout le territoire national, alors que ce n’était pas le cas dans certaines régions, la disponibilité de l’eau potable, le nombre d’universités construites…
Concernant le virage entrepris par le FLN post-Ould Abbès, il estime qu’il était urgent d’enclencher une nouvelle dynamique au parti. « Le FLN vivait une situation de blocage qui ne pouvait pas durer. La première formation politique du pays était devenue un corps sans âme où plus rien n’était entrepris. Il fallait opérer un déclic et cela passait par le départ de l’ancienne direction et l’arrivée d’une nouvelle équipe chargée de rassembler tous les militants, sans exclusion. Personne ne doit rester en dehors du parti ». De ce point de vue-là, « l’arrivée à la tête du FLN d’un jeune militant au parcours exemplaire comme Mouad Bouchareb est de nature à redynamiser notre formation politique». Alors, mort et enterré Ould Abbès ? «Je ne suis pas chargé de faire le bilan de Djamel Ould Abbès, mais je constate qu’il a échoué à rassembler les militants, alors que le président du parti a besoin que toutes les forces soient autour de lui». De ce fait, «le nouveau chef du FLN n’est pas seul et il bénéficie d’une confiance totale des militants».
I.M. Amine
