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LUTTE CONTRE L’IMMIGRATION CLANDESTINE ET LES CRIMES TRANSFRONTALIERS : Le Royaume-Uni s’enquiert de l’expérience algérienne

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Annoncée par le Daily Mail et rapportée par des médias tunisiens, une tournée de cinq jours dans plusieurs pays africains, a conduit le secrétaire d’état britannique à l’immigration, Robert Jenrick, à Alger où il est arrivé hier, venant de Tunis.

Cette tournée s’inscrit dans le cadre des efforts menés par le gouvernement britannique pour lutter contre les réseaux d’immigration irrégulière. Dans ce but, la Grande Bretagne veut améliorer le niveau de coopération avec la Tunisie et l’Algérie dans ce domaine, d’après des sources britanniques qui précisent que de nouvelles mesures sont prévues pour réduire le nombre des migrants irréguliers en provenance d’Afrique pour faire face à l’augmentation des flux migratoires vers son territoire et éradiquer les réseaux d’immigration irrégulière. Autrement dit, un durcissement de la politique britannique en matière d’immigration illégale. Une nouvelle loi va permettre à Londres d’empêcher les migrants d’entrer en Grande Bretagne. Le durcissement pourrait même concerner, d’après les spécialistes, le droit d’asile. En Algérie, le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) a lancé en novembre dernier une étude sur le phénomène de l’immigration clandestine avec toutes ses dimensions et ses répercussions sociales et économiques. L’objectif est l’élaboration d’une stratégie nationale pour faire face à ce phénomène dans le plein respect des engagements pris par l’Algérie notamment ceux liés au respect des droits de l’homme et les droits des migrants. En matière de lutte contre l’immigration clandestine, l’Algérie prône une approche globale et complémentaire pour lutter contre ce phénomène qui prend en compte les intérêts des pays d’origine, de transit et d’accueil et à un partage équitable des responsabilités entre ces pays. Cette approche a été présentée lors des travaux de la 16e session de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) à Dubaï (Emirats arabes unis), en mars 2022. Il s’agit de lutter contre les réseaux criminels qui se livrent au trafic de migrants et de tarir leurs sources de financement, tout en mettant en valeur les capacités des migrants en provenance des pays du sud de la Méditerranée. Les pays du nord de la Méditerranée doivent investir dans les pays considérés comme sources de migrants, à y transférer les sièges des sociétés d’investissement, à former leurs cadres et à lutter contre les politiques d’immigration dites sélectives. Au plan bilatéral, par ailleurs, d’excellentes relations existent entre l’Algérie et la Grande Bretagne. Au début de ce mois, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est entretenu avec le ministre d’Etat britannique aux Affaires étrangères, Lord Tariq Ahmad de Wimbledon, dans le cadre de la visite officielle qu’il a effectuée à Londres pour représenter le président Abdelmadjid Tebboune, à la cérémonie de couronnement du Roi Charles III. Ce fut l’occasion, pour les deux parties d’examiner l’état des relations bilatérales et les perspectives de leur renforcement dans les domaines de l’énergie, du commerce, de la sécurité et de la culture. Les deux ministres sont convenus de relancer le Groupe de travail conjoint pour le renforcement du cadre global de la coopération économique dans la perspective de bâtir un partenariat solide qui soit à la hauteur des potentialités économiques et humaines des deux pays. Prochainement se tiendra la session du dialogue stratégique algéro-britannique. Dans cette perspective, l’entretien entre les deux ministres a donné lieu à un échange de vues sur « plusieurs questions d’intérêt commun, dont notamment les situations au Mali, en Libye et dans l’espace sahélo-saharien, ainsi que les développements enregistrés dans le traitement de la question du Sahara occidental. La détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire au Soudan a été également abordée à la lumière des efforts en cours visant à faire cesser les hostilités militaires et à promouvoir une solution politique et durable à la crise dans ce pays.
M’hamed Rebah

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