Accueil ACTUALITÉ Lutte contre le cancer : vers une meilleure prise en charge

Lutte contre le cancer : vers une meilleure prise en charge

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Le professeur Smain Mesbah, président du Plan national anti-cancer et DG de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, a été, hier, l’invité de la rédaction de la chaîne 3. Au cours de cette émission, il a été question de la mise en œuvre de ce Plan 2015-2019 qui devait être examiné hier par le Conseil des ministres. En rappelant que la lutte contre le cancer était un défi mondial, professeur Mesbah souligne qu’en Algérie, ce défi a été porté au plus haut niveau de l’État. Il a été donc érigé en priorité nationale. De même, ce Plan a fait l’objet d’un Conseil des ministres en mai dernier où le président de République a instruit l’ensemble des membres du Gouvernement à assurer sa mise en œuvre. Il a fait également l’objet d’un Conseil ministériel tenu à la Pharmacie centrale des hôpitaux où ont été associés non seulement les ministres dûment impliqués mais aussi l’ensemble des acteurs concernés y compris les professeurs de santé et les médias. Ce Plan anti-cancer a fait l’objet d’un financement spécifique qui le met à l’abri des aléas financiers. L’intervenant a souligné que le département de la Santé assiste à une implication de plus en plus active à la fois de la société civile et des médias dans les opérations de la sensibilisation des citoyens. D’autre part, il a ajouté que les médias jouent également le rôle en tant qu’observatoire sur les difficultés, les dysfonctionnements et les souffrances que peuvent rencontrer des patients. La mise en œuvre de ce Plan anti-cancer a été importante et a fait l’objet d’un engagement résolu, d’une approche qui a été volontariste. A cet effet, il s’agit de cibler les problèmes majeurs rencontrés par les spécialistes de la Santé et contrer les difficultés d’accès aux soins, aux médicaments et à la radiothérapie pour se fixer un rendez-vous. Par ailleurs, il a déclaré que durant une période de deux années, beaucoup d’efforts ont été réalisés. L’intervenant a tenu à rappeler que la chirurgie n’a jamais posé de problèmes d’accès pour l’ensemble des citoyens et permet, quand le diagnostic est fait assez tôt, de régler plus de 70% des cancers. D’autre part, le professeur a souligné que les services de la chimiothérapie ont été décentralisés à travers tout le territoire national pour une meilleure prise en charge des malades. Par ailleurs, il a ajouté qu’en 2014, ce plan a bénéficié d’une enveloppe de 37 milliards de dinars soit 60% de la facture d’achat de la PCH. Concernant la radiothérapie, les services concernés sont passés de 7 à 19 accélérateurs ce qui a permis de réduire les délais de rendez-vous à l’exception des rendez-vous des cancers du sein qui durent plusieurs mois. Par ailleurs, il a été évoqué la prévention contre les facteurs de risques notamment le tabac. Que faut-il faire pour interdire le tabac dans les milieux publics ? L’intervenant a affirmé  que certes, c’est un constat amer. à cet effet, il a déclaré que la lutte contre le tabac est une lutte de longue haleine, c’est une lutte multisectorielle. D’autre part, Mesbah a souligné que le Premier ministre a mis en place une commission intersectorielle de prévention et de sensibilisation sur le tabagisme. Selon lui, cette initiative a permis évidemment d’élargir la lutte contre le tabac à l’ensemble des secteurs. Aussi, la mise en place d’une stratégie nationale multisectorielle de lutte antitabac. Celle-ci s’est traduite par trois axes : le premier axe s’est développé avec les secteurs, avec les associations la campagne de sensibilisation tous azimuts. Le deuxième, il s’agissait de rendre effectif l’interdiction de fumer dans l’ensemble des milieux fermés. Le troisième axe se traduit par le fait de sensibiliser les fumeurs en leur donnant la possibilité de pouvoir arrêter de fumer. L’intervenant a affirmé qu’il faut attendre que la loi sanctionnant les fumeurs dans les lieux publics soit votée. Compte tenu de cette loi qui tarde à entrer en vigueur, l’interdiction n’est pas pour demain ! En attendant, les non-fumeurs doivent continuer à endurer le supplice de la fumée de la cigarette. Mais jusqu’à quand ? En outre, le professeur a affirmé que durant cette année, il a été mis en place 53 unités de consultation d’aide au sevrage tabagique qui sont actuellement équipées. Par ailleurs, il a été question de la promotion du dépistage des cancers prévalents les plus répandus. Le professeur a affirmé qu’effectivement, c’est un volet important. Il a ajouté que des initiatives ont été prises à cet effet pour organiser et encadrer ces types de cancers. Par conséquent, il a été évoqué les problèmes d’équipements médicaux concernant certains hôpitaux qui ne disposent pas de matériels adéquats pour effectuer le dépistage des cancers colorectaux. à cet effet, le professeur a déclaré que le dépistage organisé en Algérie doit être adapté à notre contexte épidémiologique avec des garanties de qualité et de sécurité. Selon lui, une stratégie a été adoptée à cet effet pour améliorer justement ce volet important.
Lazreg Aounallah

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