30 000 jusqu’à 35 000 commerçants assureront la permanence durant les deux jours de l’Aïd el-Fitr, dont pas mois de 10 000 boulangers, nous a indiqué, hier, le porte-parole de l’Union générale des commerçant et artisans algériens (UGCAA), El-Hadj-Tahar Boulenouar.
Les commerçants n’ont aucune excuse valable pour baisser leurs rideaux durant les deux jours de l’Aïd el-Fitr, a averti l’UGCAA. La problématique se pose chaque année. Le lait et le pain, deux produits essentiels dans la vie quotidienne des Algériens, risquent-ils de se raréfier dans les étals des commerçants durant cette fête religieuse qu’est l’Aïd? «Les listes des permanences ont été arrêtées au niveau de chaque wilaya du pays, en collaboration avec les services concernés, à savoir la daïra, l’UGCAA et les APC», a affirmé Boulenouar. «Les conditions de la permanence en prévision de la fête religieuse sont plus favorables que celles mises durant les années précédentes», tient à prévenir le porte-parole de l’UGCAA. Saluant, de ce fait, les décisions prises par le ministère du Commerce concernant l’organisation de la permanence durant les occasions, Boulenouar s’est montré optimiste, quant à la réussite de cette opération, cette année. À cet égard, il a lancé un appel aux commerçants concernés par la permanence à respecter leurs engagements, et à exercer dans la normale durant ces deux jours de fête religieuse. L’interlocuteur a souligné, également, que le département d’Amara Benyounès a informé, une semaine à l’avance, les commerçants qui sont concernés par la permanence. Néanmoins, il a appelé à affiché ces listes dans les sièges des APC, et ce, pour informer les citoyens des magasins qui seront ouverts dans ces jours de permanence. De surcroît, le porte-parole de l’UGCAA a insisté sur le respect du programme de permanences conformément à la liste établie à cet effet. Il s’agit des commerces de gros et de détail, de produits alimentaires et des fruits et légumes, ainsi que des distributeurs de lait, des meuneries et des boulangeries ou encore des transporteurs et des stations d’essence. Pour ce qui des sanctions, Boulenouar a indiqué qu’elles seront sévères cette fois-ci.
Ainsi, une sanction financière de 100 000 DA, accompagnée d’une fermeture d’une durée d’un mois seront infligées aux opérateurs défaillants, conformément aux dispositions de l’article 5 de la loi 4-08 du 14 août 2004, fixant les conditions d’exercice des activités commerciales, a-t-il précisé.
«Le problème qui s’est posé les années précédentes, c’est que pas mal de boulangers n’ayant pas été informés à temps sur la permanence. Ce qui fait que la plupart qui embauchent des employés résidant hors d’Alger ont été contraints de fermer durant les deux jours fériés. Bien entendu, ce genre de cas est très fréquent surtout dans la Capitale», a regretté le représentant des commerçants.
Pour ce qui est des pénuries des denrées alimentaires, à l’instar du lait et du pain, le porte-parole a indiqué que la problématique a pour cause la mauvaise distribution et le manque d’approvisionnement de ces produits. Dans cette optique, il a appelé à généraliser l’utilisation des chambres froides. Le message est clair, assurer les Algériens, quant à la disponibilité des produit. Bien évidemment, l’optimisme est au rendez-vous de la déclaration de Boulenouar. Mais il faut dire que le pari est loin d’être gagné. En effet, ce discours rassurant est devenu une tradition en Algérie. À la veille de chaque fête religieuse, les voix se multiplient pour tenter de convaincre les Algériens, en ce qui concerne la disponibilité des denrées, mais, hélas, le pari n’a jusque-là jamais été gagné.
Lamia Boufassa
