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Louisa Hanoune revendique des élections anticipées

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La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, a continué à revendiquer hier encore à Alger, des élections locales et législatives anticipées. Pour Louisa Hanoune, qui s’exprimait à l’occasion du déroulement des travaux de la session ordinaire de la commission nationale de la femme travailleuse du PT, a expliqué que l’organisation de ces élections était la conséquence logique devant sanctionner le nouveau découpage administratif annoncé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et qui doit intervenir au courant de l’année 2015, pour les wilayas du Sud et courant l’année 2016 pour la région des
Hauts-Plateaux. La conférencière, avec sa verve légendaire et en prenant tout le temps qu’il faut, quitte à être ennuyeuse par moments, a martelé que le régime du parti unique a imposé au peuple algérien des représentants à sa mesure de 1962 à ce jour et, à cet, égard, le peuple a le droit d’avoir des représentants légitimes et incontestables au sein des instances élues du pays, contrairement aux assemblées communale, de wilaya et législative actuelles qui pêchent de certains côtés par un caractère patent d’illégitimité. Sur un autre registre, Louisa Hanoune a entonné les foudres de la guerre contre l’homme d’affaires Ali Haddad, le désignant dans un discours acéré comme étant uniquement un entrepreneur à la tête d’une oligarchie qui spolie les ressources financières et le foncier du pays. Elle a également accusé l’entrepreneur de faire partie d’une tirade de «groupe, d’une clique», profitant des largesses de l’État avec la bénédiction de certains hauts responsables et commis.
De même, Louisa Hanoune a saisi la tribune qui lui a été offerte de répondre violemment au ministre de l’Industrie et des Mines qui l’a, rappelle-t-on, traité publiquement ainsi que son député de Guelma, de clowns politiques. Abdessalem Bouchouareb, se comporte comme un digne élément de la catégorie des «baltaguia» qui pullulent dans les sphères de l’État, a-t-elle lancé tout en mettant un point d’honneur à lui asséner que l’Italie que le ministre courtise actuellement afin qu’elle vienne investir en Algérie n’est pas un modèle de bonne conduite. Les PME italiennes subissent de plein fouet une rude crise, a-t-elle enchainé. Le privé national a eu lui aussi voix au chapitre des critiques formulées par Louisa Hanoune puisqu’elle lui dénie le droit de transférer des capitaux en devises vers l’étranger sous prétexte d’investissements à l’international.
Et pour la secrétaire générale du PT d’afficher que le parti qu’elle représente a décrété une situation d’urgence afin de lutter pour que l’État algérien ne se départe pas de son rôle de protecteur des couches populaires et pour que la politique gratuité des soins et de l’éducation ne soient pas jetée en pâtures aux prédateurs privés. Au sujet plus particulier du secteur de la santé, Louisa Hanoune dit douter de la sincérité du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, et que le projet de loi qu’il plaide est un retour en douceur vers la politique de l’indigénat remontant à la période coloniale. L’Union européenne, la BCE et la Banque mondiale ont également été pris à parti par la secrétaire générale puisqu’elle affirme que cette troïka est en passe de détruire les économies européennes. «Nous sommes en train de fêter des évènements capitaux dans l’histoire de l’Algérie, a déclaré Louisa Hanoune, citant les dates phares du 08 mars et le 19 mars, respectivement Journée internationale de la femme et Fête de la victoire. Ainsi, elle explique que le statut de mineure dans lequel le Code de la famille confine la femme est en contradiction flagrante avec les dispositions stipulées dans l’Article 29 de la Constitution qui consacre l’égalité entre les sexes. A défaut d’égalité, Louisa Hanoune en appelle de ses vœux à matérialiser l’équité entre la femme et l’homme. Sur sa lancée, elle a enjoint aux participantes du conclave à se mobiliser pour faire entendre les droits de la femme et ceux de la femme travailleuse et subséquemment, arracher plus d’acquis. En effet, en tant que représentante de la frange féminine et en tant que représentante du PT, Louisa Hanoune a tenu à se démarquer ouvertement de l’amendement récent du Code pénal portant plus particulièrement sur la violence à l’égard de la femme. Louisa Hanoune a présenté hier vendredi à Alger, un rapport d’ouverture en prélude à la tenue d’une session ordinaire de la commission nationale de la femme travailleuse du PT. Un évènement qui a été abrité au siège du Centre nationale d’études et des recherches syndicales à El Achour à Alger et qui, à terme, doit aboutir à l’élection d’un bureau national représentant la frange féminine du parti. Pour rappel, à l’occasion d’un message adressé aux femmes le 08 mars dernier, le président Abdelaziz Bouteflika a instruit le gouvernement de plancher sur la révision du Code la famille. Une code que d’aucuns ont traité du code de l’infamie.
Mohamed Djamel

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