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L’internaitonal project management à Alger pour mettre un savoir-faire algérien : En finir avec l’à-peu-près et établir une économie de science exacte

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La 4e Conférence nationale sur le management de projets de l’Apma a consacré avant-hier, à l’hôtel AZ de Zéralda, une avancée technique de l’économie en Algérie, en ce sens où en la dotant d’outils scientifiques, elle puisse s’amarrer aux normes et standards internationaux actuels en matière de certification des produits, de compétence et de performance.

Plusieurs acteurs, économistes, techniciens, ingénieurs ou architectes de haut niveau, ont animé cette 4e Conférence, dont Mme Samira Ben Aïssa, présidente de l’Algerian project management, Mohamed ben Braïka, directeur exécutif de l’Apma, Amine Saidoun, directeur exécutif de l’«International project management », Rachid Boudjouma, Professeur des universités, Laurens De Bever, chef de l’Association suisse de management de projet (norme ICB4 et certification MP), Yves Taridec directeur du Groupement Colas rail et KouGC, ainsi que Farouk Moukah et Saadi Aït Chikh, initiateur et promoteur de la « ville intelligente » de Tizi Ouzou. Le président de l’IPMA International, Jésus Martinez, n’ayant pu faire le déplacement à Alger, à animé de son coté cette réunion par le biais d’une vidéoconférence. APMA active à la reconnaissance des professionnels et des acteurs des projets disposant d’un organe de certification national, premier en Algérie, pour permettre la certification internationale en management de projets pour toute personne à condition de son éligibilité. La certification représentera le couronnement d’un processus de développement personnel et une réelle opportunité et démonstration de compétence.
APMA assure actuellement au titre d’un partenariat avec un organisme certificateur européen, l’organisation des examens de certification selon le référentiel de compétence d’IPMA. «Le management de projet sera un outil de gestion efficace pour l’Algérie», assure cette élite très impliquée dans la construction de l’Algérie, une élite composé d’experts en stratégie, de spécialistes des énergies renouvelables, de managers de projets de haut rang, ainsi que divers acteurs de la vie économique et de la recherche. Le management de projet, les méthodes de gestion d’expertise auront, assure-t-on, des retombées immédiates et bénéfiques sur une Algérie économique en devenir.
Concept tout à fait nouveau, le management de projet dans sa forme actuelle, l’est encore plus en Algérie ; visant à gérer le changement dans les entreprises et les organisations pour en développer et augmenter l’efficacité, le management de projet est en train de transformer littéralement la gestion du travail, les rôles et les relations des «acteurs». C’est une pratique scientifique de la gestion, et qui exige d’être pensée et accompagnée. Dès lors que les entreprises ont découvert les avantages de l’organisation du travail autour de projets, en reconnaissant l’importance fondamentale de communiquer et de coordonner efficacement le travail entre les individus, une méthode précise de gestion de projet a en effet émergé.
Le management de projet est aussi un outil de réalisation de projet, un mécanisme économique rigoureux et efficient ; au plan international, le management de projet a profondément transformé les pratiques et les performances des organisations. Il s’est internationalement diffusé dans des secteurs variés: services, industries de masse, entreprises publiques, PME, Recherche & Développement.
F.O.

SAADI AÏT CHIKH, PROMOTEUR ET ARCHITECTE DU 1ER «VILLAGE INTELLIGENT»:
«Réfléchir désormais en termes d’éco-quartiers»

-Le Courrier d’Algérie: C’est un projet ambitieux et c’est un antécédent en Algérie ; que cherchiez-vous à instaurer en Algérie avec ce premier village intelligent ?
-Saadi Aït Chikh : L’idée est venue avec l’acquisition d’un intéressant lot de terrain, de 10 hectares, au centre de Tizi Ouzou ; étant architecte de longue date, mon rêve était déjà de construire un village intelligent, ou disons : un éco-quartier, qui serait la vitrine de la ville de Tizi-Ouzou. À partir d 2012, on a commencé à réfléchir à ce projet qui, par le temps, est devenu une réalité, et qui aujourd’hui est là avec son quartier multifonctionnel, son éco-quartier, ses 1800 logements, ses 36 villas, son centre commercial, ses aires de jeux pour enfants, son parking, etc…

-En quoi ce village est-il intelligent ?
-Oui, c’est un village intelligent, mais nous dans notre concept, c’est un éco-quartier ; il a un socle, c’est le développement durable, avec trois composants, la société, l’économie et l’environnement, c’est le premier principe ; nous occupons à peine 28% de l’espace, lequel est surtout constitué d’une série d’espaces verts, etc. C’est aussi la ville dans la ville, un éco-quartier qui se développe sur une certaine surface, un quartier qui va des F2 au F5, et finissant par un lot de villas, avec une connexion à des activités importantes qui facilitent la vie des citoyens, une salle de sport, une médiathèque, un centre commercial, un hôpital pour enfants, etc…

-Comment l’idée a émergé chez vous ?
-Elle a émergé grâce à mon ami Moukah ; il m’a fait état d’un terrain qui lui a été proposé dans le temps ; il m’appelle pour me dire qu’est-ce qu’on peut en faire dans la région ? J’ai tout de suite bondi et j’ai dit oui, nous pouvons en faire un bel ouvrage pour la ville et sortir un peu du type d’habitations délaissées, ces bidonvilles à ciel ouvert. Le projet d’en faire une vitrine de Tizi- Ouzou, un projet qui pourrait même changer le sort de notre ville. O. F.

LAURENS DE BEVER, DIRECTEUR DE L’ASSOCIATION SUISSE DE MANAGEMENT DE PROJET:
«L’Algérie bénéficiera d’un outil performant pour faire progresser ces projets ! »
Laurens De Bever est directeur de l’Association suisse de management de projet et membre de l’International project management, dont l’APMA est la représente en Algérie ; c’est à ce titre qu’il a été invité à donner une lecture de sa vision sur la gestion des projets ICB4 et la certification MP.

-Le Courrier d’Algérie: Vous êtes ici aujourd’hui dans le cadre du développement du management de projet dans notre pays; quels sont les besoins de l’Algérie en la matière ?
-Laurens De Bever : Je pense qu’il est très utile pour votre pays et pour n’importe quel pays au monde de développer ses capacités à travailler en management de projet ; cela permet de maîtriser de A à Z le projet et d’avoir déjà une idée claire sur sa faisabilité, son coût, sa réussite ou son échec, donc c’est quelque chose d’essentiel comme outil de gestion.

-Quelles en seront les retombées dans l’immédiat?
-Le management de projet est une compétence-clé pour la réussite de tout projet ; cela a été prouvé dans les faits dans tous les pays développés en Europe. Pour un pays émergent comme l’Algérie, développer cet outil permet de gagner du temps, de savoir où mettre les pieds et où ne pas les mettre ; et cela est essentiel, comme vous pouvez l’imaginer.

-En quoi peut consister votre appui à l’économie algérienne ?
-Je peux personnellement aider l’Algérie à maîtriser cet outil, qui est le management de projet, déjà en formant des cadres, en mettant entre vos mains mon savoir-faire ; ma compétence-clé est la certification des projets, qui permet d’être au top de ce qui se fait en Europe et en même temps en conformité avec les standards internationaux.
Je forme et je fais la certification aussi des personnes qui sont à la tête de projets, ce qui leur permet d’avoir entre leurs propres mains les outils économiques nécessaires et la technologie recherchée. Donc je suis chez vous pour ma compétence dans le domaine du management. Je suis Suisse et je vis en Suisse, donc j’ai formé surtout des concitoyens suisses, mais j’ai formé aussi des personnes en Afrique, au Nigéria notamment. Par le biais de l’IPMA, j’ai connu des Algériens avec lesquels on essaye de transférer ce modèle de gestion et de certification.
O. F.

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